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Poète, nouvelliste et romancier, Ousmane Diarra est un intellectuel malien basé à Bamako dont les derniers romans ont été publiés chez Gallimard. Dans cet article, il porte le regard du romancier, du malien, de l'humaniste sur un pan de la mémoire saccagée de Tombouctou par des fondamentalistes religieux. Un pan de sa mémoire personnelle massacrée…

N’étant pas historien de formation, je laisse aux professionnels de cette discipline le soin de se charger de l’histoire de Tombouctou, cette cité millénaire à plusieurs épithètes : La perle du désert, La Ville des 333 saints, Tombouctou la merveilleuse, Tombouctou la mystérieuse…Tombouctou la cité savante du Bilal El Sudan. La cité de Ahamed Baba, un érudit, un savant dont les connaissances en théologie, mathématiques, astronomie… ont rayonné jusque dans les confins des pays du Golf arabique. La cité de Mahmoud Bagayogo, un autre savant qui donnait des cours dans les universités marocaines…

Comptoir commercial au départ, d’après l’écrivain et anthropologue Malek Chebel (« L’esclavage en terres d’islam »), Tombouctou a toujours été une ville convoitée et fut, depuis le Moyen-âge, l’objet de plusieurs conquêtes et reconquêtes. Par les empereurs du Mali médiéval dont les résidences prirent le nom de Mandougou (résidence de l’empereur). Par les Touaregs qui en furent chassés plus tard par Sonni Ali Ber, un animiste bon teint, fondateur de l’empire Songhaï dont la mère, d’après une légende, serait une princesse sorcière originaire du pays de Faro (entendez Ségou, les Bambara), laquelle aurait voyagé le long du fleuve, se serait baignée dans une endroit où un lion s’était fraîchement abreuvé. Sonni Ali Ber, qui aurait persécuté les Oulémas de Tombouctou, aurait été engendré par la bave de ce lion. D’où son intrépidité au combat mais aussi son acharnement contre les oulémas.

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La guerre dans les deux Kivu à l'Est du Congo a connu une recrudescence au cours des derniers mois.  Aux conflits liés à la présence de  les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), des hutus rwandais exilé au Congo  - par exemple dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, dans un village du Sud-Kivu à l’est de la RDC, 32 personnes dont 6 enfants ont été sauvagement massacrés par les combattants d’une milice rebelle hutue - s'est ajoutée au Nord Kivu la guerre qui oppose depuis le début du printemps l’armée congolaise (FARDC) aux mutins du M23 (mouvement du 23 mars) dirigés par le colonel Sultani Makenga, ex numéro-deux du général Bosco Ntaganda (poursuivi par la Cour pénale internationale) et composée d'ex-rebelles tutsis du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda. Les combats ont provoqué le déplacement de milliers de population dans la région, avec le lot habituel de meurtre, viols, pillages, l'enrôlement d'enfants-soldats et les décès liés à l'appauvrissement des personnes déplacées (notamment les épidémies). De nouveaux affrontements ont notamment opposé jeudi 14 juinles Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au M23, dans cette province. Le M23 récemment créé revendique l'application des accords du 23 mars 2009 entre la rébellion du CNDP et les autorités congolaises qui prévoyaient notamment la transformation du CNDP en formation politique et l'intégration de ses éléments dans les institutions politiques locales et nationales, ainsi que dans l' armée.

On craint aussi une déstabilisation de la province Orientale voisine où une rebellion ituri pourrait se soulever sous les ordres de Bosco Ntaganda. Les mai-Mai Simba et l'Armée de résistance du seigneur y sévissent déjà.

Une fois de plus les ingérences étrangères ne sont pas absentes de ce conflit, et le président rwandais Paul Kagame, allié des Etats-Unis est pointé du doigt.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé le 16 juin une enquête sur les soutiens extérieurs dont bénéficient les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo. Il soupçonne le Rwanda, sans le citer nommément, d’être impliqué dans le soutien aux groupes armés qui déstabilise le pays dans la région du Kivu. Le défenseur des droits de l’homme congolais, Dimas Kitenge, estime sur RFI que le Conseil de sécurité doit condamner clairement le Rwanda : « A partir du moment où nous avons de plus en plus de preuves que les soldats rwandais sont là, il est très important que la communauté internationale puisse avoir un langage clair et ferme vis-à-vis de tous ces pays, y compris le Rwanda qui veut encore troubler la paix. »

Selon Salem-News le président rwandais Kagame utilise l'Ouganda comme base arrière pour exfiltrer les criminels de guerre M23 et les mettre à l'abri d'enquêtes de l'ONU. Paul Kagame ancien ami de George  Bush jouit de soutiens importants aux Etats-Unis, où il est souvent invité pour recevoir diverses récompenses, ce qui suscite parfois une mobilisation de ses opposants pour empêcher les remises de prix (voir ici). En 2009 dans une tribune publiée en janvier 2009  dans «The New York Times», reprise dans la rubrique «Kiosque» de «Jeune Afrique» n°2502-2503, l’ancien secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires africaines de George W Bush, Herman Cohen estimait que le rétablissement de l’autorité de Kinshasa au Nord et Sud Kivu équivaudrait pour le régime rwandais à «renoncer» à des «ressources» qui représentent une bonne part de son «produit intérieur brut». Selon lui, il importait de prendre en compte la «dimension économique» du conflit. D’où l’idée d’«un projet de Marché commun» incluant six pays de la sous-région dite des Grands Lacs. A savoir : le Burundi, la RD Congo (l’Est), le Kenya, l’Ouganda, Rwanda et la Tanzanie. De même le président français Sarkozy avait fermé les yeux sur les ambitions du Rwanda sur le Kivu en lançant une politique de rapprochement avec Kigali.

La journaliste belge Colette Braeckman épingle aussi le rôle des ONG qui en demandant l'inculpation de Bosco Ntaganda rallié à Kabila ont aussi contribué à enflammer la situation au Kivu.

http://atlasalternatif.over-blog.com/article-le-regime-de-kagame-entretient-la-guerre-civile-au-kivu-107020246.html

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Par Michel Galy

 

Les temps ont changé. Il y a un avant et un après 6 mai, et un nouveau Président français, une nouvelle gauche, qui ont d'autres interprétations, d'autres analyses de la politique étrangère, de l'Afrique, et de la Cote d'Ivoire. Et d'autres demandes. Et de cette gauche plurielle, de ce gouvernement d'union, certaines de ces demandes ne peuvent être présentées par le canal diplomatique classique, ni par des missi dominici, ces envoyés très spéciaux des Princes qui nous gouvernent. Ces analyses, ces demandes- en attendant plus- s'expriment pourtant «off», à Paris, dans divers lieux du nouveau pouvoir : Élysée, ministères, partis… mais aussi médias. Et c'est aussi, avant le temps du pouvoir réel, le moment de « faire passer des messages» indirects, tant aux réseaux français qu'aux responsables étrangers - ivoiriens par exemple ! Dans la période de transition entre présidentielle et législatives, le pouvoir ouattariste n'a-t-il pas tout intérêt à présenter une meilleure image, en termes de droits de l'Homme, de gouvernance, et de dialogue avec l’opposition ? Les critères ont changé. La soumission, la reproduction, le mimétisme envers l'ordre sarkosyste ne sont plus estimés à Paris comme un gage de longévité, mais comme une cause de disgrâce. Add a comment

« Que les chèvres se battent entre elles dans l’enclos est préférable à l’intermédiation de l’hyène».
Proverbe bamanan.

Le Mali dans l’ordre cynique du monde.

Mis en lumière par l’amputation des deux tiers de son territoire, le coup d’Etat du 22 mars 2012 et l’embargo total de la CEDEAO, l’extrême vulnérabilité du Mali tient d’abord à la trahison des élites. Elles se voilent la face, réfutent tout débat de fond sur les enjeux de la mondialisation capitaliste. Désormais, tout est clair : la recolonisation du pays à travers les politiques néolibérales entre dans une nouvelle phase qui obéit au schéma libyen avec l’intervention directe de l’OTAN en moins. L‘impérialisme collectif avait besoin d’exploiter, comme à Benghazi, les rancœurs et les rancunes d’une partie de la population qui a le sentiment d’être marginalisée. La rébellion touareg faisait parfaitement l’affaire. La revendication des deux tiers du territoire malien par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) vient d’être satisfaite avec la complicité de la «communauté internationale».

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Côte d’Ivoire et Libye : en 2011, la France est directement intervenue sur le continent, opérant un changement de cap placé sous la bannière du "droit d’ingérence".
 
« Il n’est plus concevable que l’armée française soit entraînée dans des conflits internes. […] L’Afrique doit prendre en charge ses problèmes de sécurité », déclarait Nicolas Sarkozy le 28 février 2008 dans son discours du Cap, fixant la nouvelle doctrine de l’ancienne puissance coloniale sur le continent. Quelques jours plus tôt, au Tchad, alors que le régime Déby était sous la menace d’une colonne rebelle avançant à vive allure sur N’Djamena, le président n’avait « pas autorisé à ce qu’un seul soldat français tire sur un Africain ». En fait, il y eut bien des tirs… de semonce. Il s’agissait d’« assurer la protection de nos ressortissants », justifiait alors en off un haut fonctionnaire français. Les apparences sont préservées.

"Habillage finement ciselé"

Trois ans plus tard, en Libye et en Côte d’Ivoire, « l’habillage a été finement ciselé », résume un diplomate ouest-africain pourtant favorable aux deux opérations militaires. La France intervient, mais sous mandat de l’ONU, puisque dans les deux cas une résolution a été adoptée. Qui plus est avec des voix africaines (Gabon, Afrique du Sud et Nigeria). La France frappe, mais elle n’est pas seule puisque la « coalition » en Libye et l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) sont chargées d’occuper le premier rang. Le tout au nom du principe de la « responsabilité de protéger », adopté par les Nations unies en 2005 et héritier du « droit d’ingérence » cher à Bernard Kouchner.
« Gbagbo et Kadhafi avaient dépassé les bornes, nous ne pouvions pas rester les bras croisés : Sarkozy a pris ses responsabilités », se félicite notre diplomate. Il est vrai que les solutions négociées et les compromis préconisés par l’Union africaine ne répondaient pas forcément à l’urgence des situations ni à l’obstination des deux dirigeants, incapables de se rendre à l’évidence.
(Source : Jeune Afrique)

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