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Berthony Dupont

Le crime électoral n’a-t-il pas été consommé, légitimé au Palais législatif ? Rares sont ceux qui pensaient possibles un tel acte malhonnête dépourvu de tout bon sens politique. Ce n’est pas du fait que Martelly et ses monstres impériaux avaient fixé la date de la rentrée parlementaire ; mais c’est du fait que tous les hommes et toutes les femmes qui ont été sélectionnés ou qui ont acheté leur poste au prix fort ont été investis à leur chambre respective. A qui donc, profite-t-elle cette rentrée parlementaire ?

Les faits sont encore vivants dans leur brutale et incontournable vérité. Il n’y a eu aucune élection le dimanche 9 aout vu et certains l’avaient même qualifiée de coup d’état électoral. On comprend maintenant pourquoi le 9 aout n’avait pas empêché le CEP de prendre rendez-vous pour le 25 octobre, qui n’a été qu’un vaste bourrage d’urnes par certains mandataires et observateurs en faveur de certains candidats.

Comment expliquer cette rentrée parlementaire d’une très grande portée non seulement pour le pouvoir et l’ensemble de leurs alliés, mais aussi pour les grandes puissances exploiteuses ! Des partis qui hier encore demandaient l’annulation générale des élections et voilà que leurs parlementaires sont entrés en fonction aux côtés de ceux du pouvoir et de ses alliés. Est-il politiquement juste une attitude aussi déroutante? N’est-ce pas en quelque sorte liquider la lutte du peuple pour maintenir en place les trafiquants et perpétuer la domination étrangère capitaliste ?

Le pouvoir doit jubiler à présent, quand pas un parti de la dite opposition n’a pris la responsabilité de demander à leurs candidats choisis par le CEP de s’abstenir; surtout quand selon la loi électorale, le mandat revient au parti pas au candidat. Cela ne signifie t-il pas que les partis politiques ont formellement trahi la cause populaire ? Concrètement, c’est vraiment un coup dur pour les exploités, les méprisés, les laissés pour compte toujours victimes des grands gangsters internationaux. Il est évident que cet acte n’est qu’un élément rentrant dans un plan d’ensemble visant à parachever la reconquête coloniale du pays à partir des bastions constitués au sein des partis mêmes.

Comment ne pas penser, que dès lors, les membres de la classe politique se sont solidarisés entre eux. Cette alliance entre frères de classe pour combattre les masses populaires passe pour être un acte à dessein s’apparentant à une grande offensive contre les couches populaires qui veulent justement rester mobilisées dans les rues pour dénoncer le plan macabre de l’empire concocté pour notre pays. Ce coup bas de l’opposition, c’est l’existence même de la lutte du peuple qu’il met en danger. En vérité, toute reconnaissance du parlement issu d’élections-sélections ne signifie que trahison du peuple.

En ce sens, la confiance en certains partis de la part des opprimés haïtiens luttant pour leur liberté a été tout bonnement trahie. Cesser de mettre des bâtons dans les roues de la politique corruptrice, démagogique du régime pourri qui a d’ores et déjà fait faillite est lourde de menaces contre le peuple, puisque c’est voler au secours du CEP décrié, du gouvernement de bandits, de mercenaires à la solde des forces occupantes et de l’administration démocrate aux Etats-Unis.

On comprend fort bien, dans ces conditions, l’attitude conciliante du CEP qui se déclare prêt à respecter les recommandations de la Commission d’évaluation électorale afin de pourvoir gagner la seconde tranche le 7 février prochain.

La résistance populaire devrait être plus que jamais sur ses gardes, vigilante ; vu que ce compromis des partis avec le pouvoir menace gravement son existence. Que le peuple sache que toute transaction avec le régime corrompu de Martelly-Paul ne tendra qu’à compromettre irrémédiablement sa lutte légitime et sacrée ; lutte qui est en fait, celle de tous les paysans pauvres, de tous les chômeurs, des travailleurs, des ouvriers, des étudiants, et des professeurs du pays.

Nous l’avons souvent dit et répété à plusieurs reprises dans ces colonnes que le peuple doit essentiellement compter sur ses propres forces et cesser de compter sur des partis satellites des classes dominantes et des forces impériales.

Voilà la réalité du complot contre le peuple! Une conclusion s’impose en fin de compte: aussi longtemps que nous aurons ces genres d’hommes et de femmes sans colonne vertébrale, aussi longtemps que les pays impérialistes nous occupent et s’ingérèrent dans nos affaires, ne les laissons pas faire de nos affaires leurs affaires ; il n’y aura pas de vie, pas de progrès, pas d’amélioration auxquels rêvent les masses. En d’autres termes les aspirations au changement de la société ne seront pas satisfaites.

En dépit de ces manœuvres de toutes sortes, qui refroidissent nos élans, un seul sentiment, une seule réalité, un seul mot d’ordre doit exister au sein du peuple pour combattre les traitres : que chaque rue du pays se remplisse quotidiennement de monde afin que la résistance populaire reprenne force et vigueur ! C’est en défendant notre territoire par tous les moyens que nous donnerons aux fantoches la réponse qu’ils méritent. Il est temps pour le peuple haïtien de prouver qu’il s’est libéré de l’adolescence !

Source : HAITI LIBERTE

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Le candidat Jude Célestin déclare ne pas se présenter au second tour de l’élection présidentielle

Le second tour de l’élection se tiendra le 24 janvier prochain selon un décret présidentiel publié mercredi soir. Mais on apprend dans un article du Miami Herald que Jude Célestin refuse de participer au second tour. Arrivé en deuxième position et crédité de 25,29% au premier tour par le Conseil électoral provisoire, il a déclaré au Miami Herald : « Le 24 janvier, c’est hors de question. Le président Martelly devra faire l’élection avec un seul candidat ». Le vainqueur du premier tour, Jovenel Moïse soutenu par le camp présidentiel, lui avait récolté 32,76% des voix.

Cette annonce intervient après que deux envoyés spéciaux américains ont échoué à le convaincre de s’engager dans la course du second tour, après avoir passé deux jours en Haïti et rencontré les deux candidats et le président Michel Martelly.

Malgré les pressions américaines, Jude Célestin maintient son refus de participer au second tour

Car la commission indépendante d’évaluation électorale a émis un rapport cinglant contre le Conseil électoral provisoire : elle a dénoncé les nombreuses irrégularités qui ont entaché les élections. « Les Etats-Unis et l’OEA disent oui » pour cette date du 24 janvier, « Jude Célestin dit non » titre pour sa part Le Nouvelliste, citant l’article du Miami Herald.

Selon l’analyste politique Robert Fatton cité dans le Miami Herald, après la décision de Jude Célestin de ne pas se présenter au second tour, « il est impossible que l’élection du 24 janvier soit crédible, le nouveau président souffrirait d’un manque de légitimité et la crise politique pourrait s’envenimer dans les prochains mois » prévient-il.

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Deux policières de la MINUSTAH retrouvées mortes au Cap-Haïtien

La mission onusienne et la Police Nationale ouvrent une enquête sur ce double décès

Publié le mercredi 30 décembre 2015

La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti a annoncé mercredi soir, sans donner de précisions, le décès, au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) de deux policières qui faisaient partie de la composante UNPOL de la MINUSTAH.

"Les corps sans vie des deux policières ont été découverts dans la matinée du 30 décembre 2015 dans leur logement", informe un communiqué qu souligne
qu’une enquête a été ouverte par des membres de la PNH et des agents de la MINUSTAH en vue de déterminer les circonstances exactes de leur décès qui serait survenu dans la nuit de mardi à mercredi.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG), Sandra Honoré, déplore cette double perte et présente ses condoléances aux familles des victimes et à leurs camarades, conclut le communiqué.

La force onusienne est déployée en Haïti depuis 2004.

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Haïti : le président Martelly accusé de corruption

Haïti et la République dominicaine sont secouées par un scandale de corruption. Un sénateur dominicain aurait versé d'importantes sommes, parfois en liquide, à des personnalités politiques des deux pays dont l'actuel président haïtien. Michel Martelly dément catégoriquement les accusations et parle de lynchage médiatique.

C'est un reportage diffusé sur la télévision dominicaine qui est à l'origine du scandale. Avec de nombreux documents à l'appui, il est expliqué comment le sénateur dominicain Felix Bautista a créé un cartel d'entreprises dans le domaine de la construction et comment il s'en serait servi pour verser de l'argent à divers partis politiques.

Le nom de Michel Martelly y est cité car il aurait perçu des centaines de milliers de dollars, durant sa campagne électorale mais également après son accession à la présidence. Au total, ce serait plus de 2,5 millions de dollars, versés en chèques ou en liquide que le chef de l'Etat haïtien aurait reçu de l'homme d'affaires et politicien dominicain. Des accusations jugées fantaisistes et rejetées en force par Michel Martelly.

Dans un communiqué écrit, la présidence parle d'une « campagne d'intoxication de l'opinion publique », « d'attaques en règle » contre le président pour nuire à son intégrité. Un nouveau scandale dont le président haîtien se serait bien passé à l'heure où des parlementaires le soupçonnent toujours d'avoir une double nationalité.

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Au cours des deux dernières années (2013-2014), l’Opposition et le peuple haïtien ont beaucoup lutté pour qu’il y ait un Conseil Electoral Provisoire (CEP) répondant au vœu de l’article 289 de la constitution pour l’organisation des élections libres, transparentes et inclusives. C’est sans doute ce CEP qui est éclaboussé par des accusations de corruption et de vol du vote du peuple au profit des candidats du pouvoir tètkale et alliés. Certains disent que ce CEP est plus corrompu que celui de Gaillot Dorsinvil de 2010. Au CEP d’Opont Pierre-Louis tout se vend, tout s’achète des électeurs aux conseillers électoraux. Les postes de sénateur se vendent à plus de 40 mille dollars US. Les postes de député se vendent à 30 mille dollars US. Les postes de maires se vendent à 15 mille dollars US. Les dépôts se font, dit-on, à la Banque Centrale Nationale Electorale (BCEN).

Au moins les noms de quatre (4) conseillers électoraux sont nommément cités dans des scandales de corruption au bas niveau et ceux de haut niveau impliquent quasiment tous les conseillers. La corruption fait scandale au grand jour au sein du CEP d’Opont. Parmi les présumés corrompus, on cite le représentant de l’Eglise catholique, Ricardo Augustin accusé d’avoir escroqué le candidat à la députation, Laurore Edouard, de 200 mille dollars. Le représentant des églises protestantes, Vijonet Déméro, secrétaire au CEP, est accusé d’avoir reçu 30 mille dollars du candidat à la députation pour la circonscription de Mont-Organisé/Capotille, Willa Alphonse, en échange du poste de député.

La représentante du secteur des femmes, Yolette Mengual, du Réseau des femmes candidates et de l’organisation féminine, FanmYo La, est accusée d’avoir reçu un montant de 45 mille dollars des mains de deux candidats pour la circonscription Ferrier/Les Perches, après que le différend entre ces deux postulants, à propos du décompte des votes, a été porté au niveau du Bureau de Contentieux National Electoral (BCEN). D’une part, elle a reçu 30 mille dollars du candidat Elience Petit-Frère de Fanmi Lavalas. D’autre part, 15 mille dollars en cash dans une enveloppe, lui ont été versés par le candidat concurrent, Gérald Jean. Cette somme a été partagée avec son collègue, Lourdes Edith Delouis, représentante du secteur syndical au CEP. Selon les dires, cette dernière aurait reçu 5 mille dollars. La balance de la corruption s’est finalement penchée du côté du candidat qui a donné beaucoup plus d’argent, Elience Petit-Frère.   Gérald Jean victime de cette transaction frauduleuse a fait des révélations fracassantes dans des médias de la capitale avec des fiches de dépôt en dollars à l’Unibank à l’appui. Un dépôt de 2,900 dollars a été fait au nom de Jugnace Pierre, un soi-disant avocat siégeant comme juge au BCEN, au numéro de compte : 560-2516-908-0548, le 10 décembre 2015. Jean a fait également ces révélations au bureau de l’organisation de défense des droits Humains, le Réseau National de défense des Droits Humains (RNDDH).À bas la vie chère !

Après la déposition du candidat Gérald Jean victime d’escroquerie, le RNDDH a adressé une correspondance au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me. Ocname Clame Daméus lui demandant de s’empresser de mettre l’action publique en mouvement contre tous les corrompus et corrupteurs, face à ces cas flagrants de corruption.

Devant ces cas incontestables de corruption qui gangrènent le Conseil Electoral Provisoire de la tête au pied, Opont Pierre-Louis a préféré émettre un communiqué d’intimidation à l’endroit des présumés corrupteurs pour préférablement apporter son soutien aux corrompus, au lieu de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante, chargée de faire la lumière sur ce énième scandale. Voilà donc dans quel état se trouve un organisme électoral chargé d’organiser des élections pour ceux qui auront à charge de conduire les destinées de la Nation.

Par ailleurs, ce lundi 21 décembre dans une première conférence de presse,   le nouveau porte-parole du conseil électoral provisoire Roudy Stanley Penn annonçait que « le CEP était techniquement prêt pour réaliser des élections dans le pays le 27 décembre prochain ».   Pourtant, quelques heures plus tard, un nouveau communiqué annonçait abruptement que le Conseil électoral provisoire « informe la population en général, les partis politiques et les candidats en particulier, que les élections des collectivités territoriales ainsi que celles des législatives partielles et des présidentielles qui devaient se tenir le 27 décembre 2015 sont reportées ». C’est tout un retournement ! Une confusion totale au sein du CEP ! Une vraie pagaille dans l’institution électorale. Ces conseillers-ères sous diktats savent-ils réellement ce qu’ils font ?           Poursuivant dans l’irresponsabilité, Le Conseil s’est empressé, gauchement, de faire savoir que son volte-face était « en raison de la formation de la Commission nationale d’évaluation électorale et compte tenu des implications éventuelles que pourraient avoir ses recommandations sur la poursuite du calendrier électoral et en conséquence, encourage vivement les acteurs à tout faire, en vue de faciliter la conduite à terme du processus électoral et réitère sa détermination à tout mettre en œuvre pour la tenue d’élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques ». De façon évidente, il s’agit d’un renvoi des élections sine die.

Le peuple haïtien n’a-t-il pas raison de réclamer à cor et à cri la démission de ces conseillers irresponsables et corrompus au CEP ? Les partis politiques et des membres des organisations de la société Civile, des droits humains dans leur plus grande majorité, ont raison d’exiger la formation d’une commission indépendante de vérification et d’évaluation pour faire la lumière sur ce qui s’est passé le 9 Août et le 25 Octobre 2015 ; vu que la vérité doit être établie autour de ces deux mascarades électorales. Mais, il ne faut pas s’arrêter là. Il nous faut aller plus loin ; sinon comment allons-nous donc avoir des élections avec un tel CEP corrompu jusqu’à la moelle ?

Le peuple haïtien dans différentes formes de manifestation dit attendre la démission du CEP d’Opont qui tarde toujours à venir. En ce sens, il nous faut intensifier et structurer la mobilisation en prenant soin de bien définir l’objectif visé. A savoir allons-nous vers une transition dans la continuité ou une rupture totale vers une façon politique de faire qui soit démocratique, garant d’un État de droit, de tous les droits de la personne ? C’est après avoir clairement défini où on veut s’en aller, qu’on pourra faire sien ce propos célèbre de l’homme politique italien, Antonio Gramsci, qui disait: «Quand l’injustice devient loi, la mobilisation est un devoir». Approprions-nous cette formule de Gramsci et paraphrasons-la pour clamer haut et fort: quand la corruption devient la règle, la révolte est un devoir.

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