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L'armée gouvernementale syrienne a libéré deux localités et s'est emparée d'une hauteur importante dans la province d'Alep grâce au soutien de l'aviation russe.

L'aviation russe a effectué 164 sorties en trois jours pour frappes 556 sites terroristes en Syrie, a annoncé lundi Sergueï Roudskoï, chef du département opération de l'Etat-major général russe.

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L'opération russe en Syrie est une réponse à Daech pour ses exactions, a déclaré la porte-parole du Parti de l'union démocratique kurde (PYD) Beşira Derviş dans une interview accordée à l'agence Sputnik.

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Pourquoi l’Otan a peur de la Russie ?

Trop triste : un mouchoir pour l’Otan, svp.

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La double attaque concertée de l’Occident – guerre sur le prix du pétrole et raid sur le rouble – visant à détruire l’économie russe et à soumettre ses ressources naturelles à une forme de vassalité, a lamentablement échoué.

Les ressources naturelles étaient aussi la raison essentielle de réduire l’Iran à une vassalité occidentale. Cela n’a jamais rien eu à voir avec le développement d’une arme nucléaire par Téhéran, qui a été bannie successivement par le leader de la révolution islamique, l’ayatollah Khomeiny, et par le guide suprême l’ayatollah Khamenei.

Le projet du Nouveau Grand Jeu en Eurasie a toujours été le contrôle de la masse continentale eurasienne. Les revers mineurs subis par ce projet de l’élite américaine ne signifient pas que le jeu continuera à se limiter à une simple guerre d’usure. Mais bien plutôt le contraire.

Ce n’est qu’une question de PGS [Prompt Global Strike] ou première frappe globale.

En Ukraine, le Kremlin a été plus explicite, il a deux lignes rouges définitives. L’Ukraine n’adhèrera pas à l’Otan et les républiques populaires de Donetsk et Lugansk ne seront pas écrasées.

Nous nous rapprochons d’une échéance potentiellement explosive – lorsque les sanctions de l’UE arriveront à échéance en juillet. Une Union européenne dans la tourmente mais toujours esclave de l’Otan – voir le pathétique Dragoon Ride, le convoi de parade militaire, de la Baltique à la Pologne, ou Resolve Atlantique, l’exercice d’exhibition de l’Otan – peut décider d’étendre ces sanctions, et même essayer d’exclure la Russie du réseau SWIFT.

Seuls les imbéciles croient que Washington va risquer des vies américaines en Ukraine ou même en Pologne. Mais essayons de voir quelque coups à l’avance. Si jamais on en arrive à l’impensable – une guerre entre l’Otan et la Russie en Ukraine – les cercles de défense russes sont sûrs de leur supériorité conventionnelle et nucléaire sur terre et sur mer. Et le Pentagone le sait. La Russie réduirait les forces de l’Otan en miettes en quelques heures. Viendrait alors un choix difficile pour Washington : accepter la défaite ignominieuse ou escalader le conflit avec des armes nucléaires tactiques.

Le Pentagone sait que la Russie a les capacités de défense aérienne et antimissile pour contrer tout ce que les US pourraient leur balancer dans une première frappe globale (PGS). Mais simultanément, Moscou dit qu’il préférerait ne pas avoir à utiliser ses capacités.

Le Major général Kirill Makarov, chef adjoint de Forces de la défense aérospatiale de la Russie, a été très clair à propos de la menace de PGS. La nouvelle doctrine militaire de Moscou, définie en décembre 2014, qualifie le PGS ainsi que l’accumulation militaire actuelle de l’Otan comme les deux principales menaces de sécurité pour la Russie.

Contrairement à la vantardise et à la diabolisation non-stop du Pentagone et de l’Otan, les cercles de défense russes n’ont pas besoin de faire de la publicité sur le fait qu’ils sont maintenant en avance de deux générations sur les États-Unis dans leur armement de pointe.

Résultat : tandis que le Pentagone errait dans les déserts afghans et irakiens pour tenter de sortir du bourbier où il s’était aventuré, ils ont manqué complètement de voir venir le saut technologique de la Russie. La même chose vaut pour la capacité de la Chine de frapper les satellites et donc de pulvériser les systèmes américains d’orientation par satellite des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).

Le scénario privilégié actuel de la Russie est de gagner du temps jusqu’à ce qu’elle ait totalement étanchéifié son espace aérien contre les ICBM américains, les avions furtifs et les missiles de croisière – via le système S-500.

Cela n’a pas échappé à l’attention du Comité mixte du renseignement britannique (JIC) alors qu’il s’amusait à simuler, il y a quelque temps, que Washington pourrait lancer une première frappe contre la Russie. Selon ce Comité, Washington pourrait devenir méchant si :

a) un gouvernement extrême devait prendre le pouvoir aux États-Unis,

b) le manque de confiance des États-Unis dans certains, sinon la totalité, de ses alliés occidentaux augmentait en raison de l’évolution politique de ces pays,

c) il y avait soudain une telle avance aux États-Unis dans le domaine des armes, etc., que les volontés des va-t-en guerre pourrait prendre le dessus.

Les spéculations des think-tank US, selon lesquelles les planificateurs militaires russes pourraient profiter de leur supériorité pour lancer une première frappe nucléaire contre les États-Unis sont totalement idiotes; la doctrine russe est éminemment défensive.

Pourtant, cela n’exclut pas que Washington commette l’irréparable la prochaine fois que le Pentagone pensera être dans la position dans laquelle se trouve la Russie maintenant.

SWIFT change

L’ensemble des règles du jeu utilisées pour régner sur les mers est un don géopolitique que les États-Unis ont hérité de la Grande-Bretagne. Le contrôle des mers a fait des US l’héritier de cinq empires : Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France et Pays-Bas. Tous ces porte-avions américains massifs qui patrouillent les océans afin de garantir le libre échange – comme le martèle la propagande hégémonique – pourraient se retourner contre la Chine en un éclair. C’est un mécanisme similaire à la chorégraphie soigneusement orchestrée du Deus ex machina des opérations financières faisant s’écrouler simultanément le rouble et les prix du pétrole pour amener la Russie à résipiscence

Le plan directeur de Washington reste d’une simplicité trompeuse : neutraliser la Chine par le Japon, et la Russie par l’Allemagne, en soutenant ces deux piliers, l’Allemagne et le Japon. La Russie est la seule nation des BRICS bloquant, de facto, le plan directeur.

Ce fut le cas jusqu’à ce que Pékin lance la Nouvelle Route de la Soie, qui signifie essentiellement la coopération de toute l’Eurasie dans un processus commercial d’échange gagnant-gagnant grâce à la manne du rail à grande vitesse, et à l’éloignement du tonnage de fret des risques maritimes que représente la présence navale US.

Donc la diabolisation non-stop de la Russie par l’Otan devient pittoresque. Pensez à l’Otan se battant sans cesse contre le partenariat stratégique sino-russe en constante et complexe évolution. Et dans un avenir pas si lointain, comme je l’ai dit ici, l’Allemagne, la Russie et la Chine ont ce qu’il faut pour être les piliers essentiels d’une Eurasie entièrement intégrée.

Tel qu’il est, le théâtre d’ombres principal se joue entre Moscou et Pékin préparant silencieusement leur propre système SWIFT, tandis que la Russie se prépare à sceller son espace aérien avec le S-500. L’Ukraine occidentale est vouée à l’échec ; laissez-la à une UE ravagée par l’austérité – qui, soit dit en passant, n’en veut pas. Et tout cela alors que l’UE tente de handicaper les États-Unis dans le commerce avec un euro qui, même truqué, ne permet toujours pas de pénétrer plus avant les marchés américains.

Quant à une Otan hors-jeu, tout ce qu’elle peut faire est pleurer, toujours et encore pleurer.

Pepe Escobar

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Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’Otan débute-t-elle à Moscou?

Coalition ?

La Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, en avril, a été une occasion de faire savoir aux Etats-Unis et à l’OTAN que d’autres puissances mondiales ne les laisseront pas faire comme ils l’entendent.

Le thème portait sur les efforts communs de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Iran contre l’expansion de l’OTAN, renforcés par des projets de pourparlers militaires tripartites entre Beijing, Moscou et Téhéran.

Des ministres de la Défense et des responsables militaires venus du monde entier se sont réunis le 16 avril au Radisson Royal ou Hotel Ukraina, l’une des plus belles réalisations de l’architecture soviétique à Moscou, connue comme l’une des Sept sœurs construites à l’époque de Joseph Staline.

L’événement de deux jours, organisé par le ministère russe de la Défense était la quatrième édition de la Conférence annuelle de Moscou sur la sécurité internationale (CMSI/MCIS).

Des civils et des militaires de plus de soixante-dix pays, y compris des membres de l’OTAN, y ont assisté. A part la Grèce, toutefois, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN n’ont pas participé à la conférence.

Contrairement à l’année dernière, les organisateurs de la CMSI n’ont pas transmis d’invitation à l’Ukraine pour la conférence de 2015. Selon le vice-ministre russe de la Défense Anatoly Antonov, «à ce niveau d’antagonisme brutal dans l’information par rapport à la crise dans le sud-est de l’Ukraine, nous avons décidé de ne pas envenimer la situation à la conférence et, à ce stade, nous avons pris la décision de ne pas inviter nos collègues ukrainiens à l’événement.»

A titre personnel, le sujet m’intéresse, j’ai suivi ce genre de conférences pendant des années, parce qu’il en émane souvent des déclarations importantes sur les politiques étrangères et de sécurité. Cette année, j’étais désireux d’assister à l’ouverture de cette conférence particulière sur la sécurité. A part le fait qu’elle avait lieu à un moment où le paysage géopolitique du globe est en train de changer rapidement, depuis que l’ambassade russe au Canada m’avait demandé en 2014 si j’étais intéressé à assister à la CMSI IV, j’étais curieux de voir ce que cette conférence produirait.

Le reste du monde parle: à l’écoute des problèmes de sécurité non euro-atlantiques

La Conférence de Moscou est l’équivalent russe de la Conférence de Munich sur la sécurité qui se tient à l’hôtel Bayerischer Hof en Allemagne. Il y a cependant des différences essentielles entre les deux événements.

Alors que la Conférence sur la sécurité de Munich est organisée autour de la sécurité euro-atlantique et considère la sécurité globale du point de vue atlantiste de l’OTAN, la CMSI représente une perspective mondiale beaucoup plus large et diversifiée. Elle représente les problèmes de sécurité du reste du monde non euro-atlantique, en particulier le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique. Mais qui vont de l’Argentine, de l’Inde et du Vietnam à l’Egypte et à l’Afrique du Sud.  La conférence a réuni à l’hôtel Ukraina tout un éventail de grands et petits joueurs à la table, dont les voix et les intérêts en matière de sécurité, d’une manière ou d’une autre, sont par ailleurs sapés et ignorés à Munich par les dirigeants de l’OTAN et des Etats-Unis.

Le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu, qui a un rang d’officier équivalent à celui d’un général quatre étoiles dans la plupart des pays de l’OTAN, a ouvert la conférence. Assis près de Shoigu, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov a aussi pris la parole, et d’autres responsables de haut rang. Tous ont parlé du bellicisme tous azimuts de Washington, qui a recouru aux révolutions de couleur, comme l’Euro-Maïdan à Kiev et la Révolution des roses en Géorgie pour obtenir un changement de régime. Shoigu a cité le Venezuela et la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong comme exemples de révolutions de couleur qui ont échoué.

Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a rappelé que les possibilités d’un dangereux conflit mondial allaient croissant en raison de l’absence de préoccupation, de la part des Etats-Unis et de l’OTAN, pour la sécurité des autres et l’absence de dialogue constructif. Dans son argumentation, Lavrov a cité le président américain Franklin Roosevelt, qui a dit:

«Il n’y a pas de juste milieu ici. Nous aurons à prendre la responsabilité de la collaboration mondiale, ou nous aurons à porter la responsabilité d’un autre conflit mondial.»

 «Je crois qu’ils ont formulé l’une des principales leçons du conflit mondial le plus dévastateur de l’Histoire: il est seulement possible de relever les défis communs et de préserver la paix par des efforts collectifs, basés sur le respect des intérêts légitimes de tous les partenaires » , a-t-il expliqué à propos de ce que les dirigeants mondiaux avaient appris de la Seconde Guerre mondiale.

Shoigu a eu plus de dix réunions bilatérales avec les différents ministres et responsables de la Défense qui sont venus à Moscou pour la CMSI. Lors d’une réunion avec le ministre serbe de la Défense Bratislav Gasic, Shoigu a dit que Moscou considère Belgrade comme un partenaire fiable en termes de coopération militaire.

Russie

De g. à dr.: Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères, Sergei Shoigu, ministre de la Défense, Nikolai Patrushev, secrétaire au Conseil de sécurité et Valery Gerasimov, chef de l’état-major général, participant à la 4e Conférence de Moscou sur la sécurité (RIA Novosti / Iliya Pitalev)

Une coalition sino-russo-iranienne: le cauchemar de Washington

Le mythe que la Russie est isolée sur le plan international a de nouveau été démoli pendant la conférence, qui a aussi débouché sur quelques annonces importantes.

Le ministre kazakh de la Défense Imangali Tasmagambetov et Shoigu ont annoncé que la mise en œuvre d’un système de défense aérienne commun entre le Kazakhstan et la Russie a commencé. Cela n’indique pas seulement l’intégration de l’espace aérien de l’Organisation du traité de sécurité collective, cela définit aussi une tendance. Cela a été le prélude à d’autres annonces contre le bouclier de défense antimissile de l’OTAN.

La déclaration la plus vigoureuse est venue du ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan. Le brigadier-général Dehghan a dit que l’Iran voulait que la Chine, l’Inde et la Russie s’unissent pour s’opposer conjointement à l’expansion à l’est de l’OTAN et à la menace à leur sécurité collective que constitue le projet de bouclier antimissile de l’Alliance.

Lors d’une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Chang Wanquan, Shoigu a souligné que les liens militaires de Moscou avec Beijing étaient sa «priorité absolue». Dans une autre rencontre bilatérale, les gros bonnets de la défense iraniens et russes ont confirmé que leur coopération sera une des pierres angulaires d’un nouvel ordre multipolaire et que Moscou et Téhéran étaient en harmonie quant à leur approche stratégique des Etats-Unis.

Après la rencontre de Hossein Dehghan et la délégation iranienne avec leurs homologues russes, il a été annoncé qu’un sommet tripartite se tiendrait entre Beijing, Moscou et Téhéran. L’idée a été avalisée ensuite par la délégation chinoise.

Le contexte géopolitique change et il n’est pas favorable aux intérêts états-uniens. Non seulement l’Union économique eurasienne a été formée par l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie au cœur post-soviétique de l’Eurasie, mais Beijing, Moscou et Téhéran – la Triple entente eurasienne – sont entrés dans un long processus de rapprochement politique, stratégique, économique, diplomatique et militaire.

L’harmonie et l’intégration eurasiennes contestent la position des Etats-Unis sur leur perchoir occidental et leur statut de tête de pont en Europe, et même incitent les alliés des Etats-Unis à agir de manière plus indépendante. C’est l’un des thèmes centraux examinés dans mon livre The Globalization of NATO [La mondialisation de l’OTAN].

L’ancien grand ponte états-unien de la sécurité Zbigniew Brzezinski a mis en garde les élites américaines contre la formation d’une coalition eurasienne «qui pourrait éventuellement chercher à contester la primauté de l’Amérique».Selon Brzezinski, une telle alliance eurasienne pourrait naître d’une «coalition sino-russo-iranienne» avec Beijing pour centre.

«Pour les stratèges chinois, face à la coalition trilatérale de l’Amérique, de l’Europe et du Japon, la riposte géopolitique la plus efficace pourrait bien être de tenter et de façonner une triple alliance qui leur soit propre, liant la Chine à l’Iran dans la région golfe Persique/Moyen-Orient et avec la Russie dans la région de l’ancienne Union soviétique», avertit Brzezinski.

«Dans l’évaluation des futures options de la Chine, il faut aussi considérer la possibilité qu’une Chine florissante économiquement et confiante en elle politiquement – mais qui se sent exclue du système mondial et qui décide de devenir à la fois l’avocat et le leader des Etats démunis dans le monde –  décide d’opposer non seulement une doctrine claire mais aussi un puissant défi géopolitique au monde trilatéral dominant», explique-t-il.

C’est plus ou moins la piste que les Chinois sont en train de suivre. Le ministre Wanquan a carrément dit à la CMSI qu’un ordre mondial équitable était nécessaire.

La menace pour les Etats-Unis est qu’une coalition sino-russo-iranienne puisse, selon les propres mots de Brzezinski, «être un aimant puissant pour les autres Etats mécontents du statu quo».

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Un soldat pendant un exercice impliquant les systèmes de missiles sol-air S-300/SA sur le terrain d’entraînement d’Ashuluk, dans la région  d’Astrakhan (RIA Novosti / Pavel Lisitsyn)

Contrer le bouclier anti-missile des Etats-Unis et de l’Otan en Eurasie

Washington érige un nouveau Rideau de fer autour de la Chine, de l’Iran, de la Russie et de leurs alliés au moyen de l’infrastructure de missiles des Etats-Unis et de l’OTAN.

L’objectif du Pentagone est de neutraliser toutes les ripostes défensives de la Russie et des autres puissances eurasiennes à une attaque de missiles balistiques US, qui pourrait inclure une première frappe nucléaire. Washington ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être capables d’une seconde frappe ou, en d’autres termes, ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être en mesure de riposter à une attaque par le Pentagone.

En 2011, il a été rapporté que le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, qui était alors envoyé de Moscou auprès de l’OTAN, se rendrait à Téhéran pour parler du projet de bouclier antimissile de l’Otan. Divers articles ont été publiés, y compris par le Tehran Times, affirmant que les gouvernements de Russie, d’Iran et de Chine projetaient de créer un bouclier antimissile commun pour contrer les Etats-Unis et l’OTAN. Rogozine, toutefois, a réfuté ces articles. Il a dit que cette défense antimissile était discutée entre le Kremlin et ses alliés militaires dans l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

L’idée de coopération dans la défense entre la Chine, l’Iran et la Russie, contre le bouclier antimissile de l’OTAN est restée d’actualité dès 2011. Depuis lors, l’Iran s’est rapproché pour devenir un observateur dans l’OTSC, comme l’Afghanistan et la Serbie. Beijing, Moscou et Téhéran se sont rapprochés aussi en raison de problèmes comme la Syrie, l’Euro-Maïdan et le pivot vers l’Asie du Pentagone. L’appel de Deghan à une approche collective par la Chine, l’Inde, l’Iran et la Russie contre le bouclier antimissile et l’expansion de l’Otan, couplé aux annonces faites à la CMSI sur des pourparlers militaires tripartites entre la Chine, l’Iran et la Russie, vont aussi dans ce sens.

Les systèmes de défense aérienne russes S-300 et S-400 sont en cours de déploiement dans toute l’Eurasie, depuis l’Arménie et la Biélorussie jusqu’au Kamchatka, dans le cadre d’une contre-manœuvre au nouveau Rideau de fer.  Ces systèmes de défense aérienne rendent beaucoup plus difficiles les objectifs de Washington de neutraliser toute possibilité de réaction ou de seconde frappe.

Même les responsables de l’OTAN et le Pentagone, qui se sont référés aux S-300 comme le système SA-20, l’admettent. « Nous l’avons étudié nous sommes formés pour le contrer depuis des années. Nous n’en avons pas peur, mais nous respectons le S-300 pour ce qu’il est: un système de missiles très mobile, précis et mortel », a écrit le colonel de l’US Air Force Clint Hinote pour le Conseil des relations étrangères basé à Washington.

Bien qu’il y ait eu des spéculations sur le fait que la vente des systèmes S-300 à l’Iran serait le point de départ d’un pactole provenant de Téhéran dû aux ventes internationales d’armes, résultat des négociations de Lausanne, et que Moscou cherche à avoir un avantage concurrentiel dans la réouverture du marché iranien, en réalité la situation et les motivations sont très différentes. Même si Téhéran achète différentes quantités de matériel militaire à la Russie et à d’autres sources étrangères, il a une politique d’autosuffisance militaire et fabrique principalement ses propres armes. Toute une série de matériel militaire – allant des chars d’assaut, missiles, avions de combat, détecteurs de radar, fusils et drones aux hélicoptères, torpilles, obus de mortier, navires de guerre et sous-marins – est fabriqué à l’intérieur de l’Iran. L’armée iranienne soutient même que leur système de défense aérienne Bavar-373 est plus ou moins l’équivalent du S-300.

La livraison par Moscou du paquet de S-300 à Téhéran est plus qu’une simple affaire commerciale sans prétention. Elle est destinée à sceller la coopération militaire russo-iranienne et à renforcer la coopération eurasienne contre l’encerclement du bouclier anti-missiles de Washington. C’est un pas de plus dans la création d’un réseau de défense aérienne eurasienne contre la menace que font peser les missiles des Etats-Unis et de l’OTAN sur des pays qui osent ne pas s’agenouiller devant Washington.

Source : Par Mahdi Darius Nazemroaya

Mondialisation.ca

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Obama et Putin

Le code SWIFT est le standard utilisé par les banques du monde entier pour les communications interbancaires. Il est octroyé par une société – la Society for Worldwide Interbank Financial Télécommunication qui a son siège social en Belgique, mais qui est dominée par les USA. Elle fut fondée en 1973 par les sociétaires des chambres de compensation Euroclear et Clearstream et s’est aujourd’hui déployée dans le monde entier, si bien que l’éventuelle exclusion de ce circuit implique, pour la banque exclue, l’impossibilité totale d’opérer au sein du système interbancaire.

Avec l’explosion de la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée par la Russie, certaines indiscrétions provenant de médias bien informés ont suggéré que l’une des mesures de rétorsion possibles de la part des Occidentaux vis-à-vis de la Russie consistait à exclure le système bancaire russe du circuit SWIFT.

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Haiti le récit des divers evenements au cours des siècles depuis son acces à l'indépendance