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La république d’Haïti s’identifie d’abord à l’agglomération caribéenne avant de faire partie du Continent Américain. En tant que nations distinctes, nous entretenons d’excellentes relations fraternelles entre Antillais, liées par nos solides liens historiques, socio-culturels et géographiques. Nos fascinantes similitudes touristiques étonnent les connaisseurs tout en présentant un défi de taille en termes d’identification exacte pour les vingt Pays caribéens. Dans l’ensemble, ils représentent 230 000 km² de terre émergée, pour plus de 35 millions d'habitants sans compter leur diaspora respective. En plus de notre climat et notre dense flore et faune, nous offrons des avantages naturels que seuls, nous des caraïbes, connaissons le secret. Malgré notre longue histoire mouvementée, certes, notre étonnante cohabitation pacifique notoire, aucune guerre n’est enregistrée entre les caribéens, donc le malaise de rancœur apparent n’est qu’un écran de fumée fomenté par les puissances colonialiste en passe de division.

L’invasion de la Grénade le 25 octobre 1983, fut l’œuvre des Etats-Unis d’Amérique dans sa guerre froide contre l’influence cubaine et leur determination de perpétuer la doctrine de Monroe. Donc, toutes les conditions sont réunies pour débattre et élaborer dans l’unité un programme de développement économique et de modernisation technologique à soumettre aux Etats-Unis d’Amérique. Le 5 juin 1947, Général Georges Marshall, ministre des affaires étrangères des Etats-Unis de l’époque prononça un discours a l’université Harvard, dans lequel il a énonce le futur de l’Europe, détruite par la seconde guerre mondiale. De la est né, le fameux « Plan Marshall ». D’après Daniel Vernet, « En cinq ans, de 1947 à 1951, les Américains apportèrent aux Européens quelque 14 milliards de dollars - environ 170 milliards de dollars actuels ou 125 milliards d'euros - sous forme de dons et de prêts ».

 

Cette aide gigantesque a permis aux caucasiens de l’Europe de reconstruire les infrastructures indispensables au développement des états dévastés par la guerre. Le plan Marshall, du coup, a consacré l’émergence américaine au niveau mondial et étend incontestablement son empire. Plus de 60 ans après, l’Europe reste reconnaissante à l’Amérique. Et, ceux qui sont nés après la guerre ont récolte les fruits de ce plan qui se sont étendus à tous les états de l’Europe occidentale, pendant près de vingt ans à l’ensemble des pays de l’ancien bloc de l’Est. Beaucoup d’analystes pensent que le plan Marshall n’est rien d’autre que l’expansion de la doctrine de Monroe.

 

Le 2 décembre 1823, le président James Monroe au cours d’un discours prononcé à l’endroit des européens, définissait les grandes lignes de la diplomatie américaine pour les siècles a venir. Desormais, les Etats-Unis jouaient le rôle spécial d’accapareur dans cette stratégie, « L’Amérique aux américains ». Curieusement, ils vont s’identifier à tout le Continent au mépris des puissances Européennes et leurs naturels clients. En 1854, cette doctrine allait prendre corps pour perturber la vie des peuples du continent, indéfiniment. Les Etats-Unis, l’ange gardien des états du continent américain, ont inauguré une politique de tutellage des états américains. Même si des patriotes, tels que : Jose Marti, Rosalvo Bobo, Farabundo Marti, Sandino…ont menacé l’établissement de l’ordre américain, mais globalement la doctrine de Monroe a atteint son objectif de domestication. Cependant, les états de l’Amérique, en particulier ceux des caraïbes, qu’est ce qu’ils ont bénéficie de cette domination sans partage ? Les Etats-Unis ont toujours participé à toute initiative concernant cette région morcelée. Un spécialiste de la stratégie explique l’intérêt du gouvernement américain à s’intéresser dans la vie globale de la caraïbe pour trois raisons.

 

Raison stratégique.

 

Les Etats-Unis participent dans les affaires caraïbes dans le souci de « Stabiliser sa frontière sud ». Ouverte sur l’océan atlantique elle constitue une porte d’entrée et de sortie facile. Le canal de Panama, a aussi joué un rôle important dans la conception stratégique et militaire des Etats-unis, ajouté à cela, la proximité du Belize, de l’Aruba, du Curaçao… à l’Amérique du Sud (Venezuela). Donc, la caraïbe est stratégiquement plus importante aujourd’hui que jamais, surtout face àla montée de l’influence Vénézuélienne et la tentation « populiste » de certains régimes, un passage rapide et direct est essentiel à sécuriser. La guerre au terrorisme international constitue l’élément à la mode de l’intérêt américain pour cette sous région.

 

Les rapports des centres stratégiques du gouvernement Etats-Unien sont concordants quand à la possibilité d’utiliser les états économiquement faibles, tels qu’Haïti (pointé du doigt), comme point d’entrée des terroristes aux Etats-Unis ayant des objectifs purement criminels. Une remontée économique de cette dernière devrait faire partie intégrante de la stratégie globale américaine afin de réduire le taux de misère dans lequel végète 85% de sa population. Rappelons que cette derniere condition offre un terrain idéal et fertile pour l’implantation et l’epanouissement du radicalisme tout azimut, particulièrement islamiste, donc une raison valable pour le puissant voisin d’investir à contre-courant.

 

RAISON ECONOMIQUE.

 

Le système capitaliste cesse de concevoir l’être humain comme un élément de la nature bénéficiant de l’intelligence pour créer, penser et reflechir, mais simplement vu, comme un potentiel consommateur ou pis encore, une marchandise. Le Continent a une population de 800 millions d’habitants, dont un nombre imposant de souche caribéenne. Ceci dit, la caraïbe est perçue comme un marché potentiellement valable méritant d’être envahi de produits de toutes sortes. D’où le second intérêt américain qui, depuis plus près d’une vingtaine d’année, jalousement contemple la percée commerciale Asiatique dans la région et un arrogant retour européen à travers des initiatives d’investissement coordonnées par L’OCDE. Pour palier à ce manque à gagner, plusieurs tentatives de domestication totale du continent par biais des dociles états caraïbeeens ont été prises et ceci depuis les années 60 à travers la formation d’organisations d’échange et d’intégration régionales. Bassin caraïbes, en 1973, création de la CARICOM (communauté et marche commun des caraïbes) avec 15 états.

 

 

En 1981, la création de l’OECS avec & états.

En 1983, initiative bassin caraïbes CBI.

En 1994, création de L’AEC (organisation des de la caraïbe) réunissant 25 états. En 2007, Tentative de renforcer le rôle de la diaspora caribéenne aux Etats-Unis dans le développement de leur pays respectif.

 

Dimension continentale ou régionale.

 

Le groupe des 3 en 1992. ZLEA, zone de libre échange des Amériques en 2005. Pacte Andin MERCOSUR en 1991.

Les sommets des Amériques en 1994 à Miami, Florida, à Santiago du chili en 1998, et au Québec, Canada en 2001

 

Bien que tous ces efforts présentent diverses façades bénéfiques, mais ils se donnent la main pour renforcer l’influence économique, politique et stratégique des Etats-unis. Malgré la création de toutes ces organisations régionales ou continentales, on est unanime au constat du bilan trop faible de réalisations de ces institutions. Les unes se sont auto-dissoutes en quelques années, tandis que d’autres marginalisées deviennent tout simplement inopérationnelles. Avons-nous besoin d’autres organisations de colloques pour favoriser le développement économique et technologique de la région caribéenne ?

 

RAISON CULTURELLE.

 

La région caribéenne a des particularités culturelles très ancestrales à l’Afrique. La dernière langue romane, d’après le professeur Gérard Etienne, le créole, a pris naissance dans le bassin des caraïbes. Le reggae une musique dansable conquérante menace meme la tour d’ivoire caucasienne, sans négliger la salsa, la religion catholique romaine, quoique occidentale, est influencée par les rites africains jusque dans le cœur. Donc, l’envoi d’experts caribéens qui ont étudie dans les plus grandes universités américaines et occidentales représente un atout majeur dans la politique sociale de déculturation massive. D’où le pourquoi du dernier colloque de Washington, les universitaires d’origine caraïbéenne doivent promouvoir le développement économique de leur Pays d’origine, le progrès social et l’acculturation, mais sous un angle occidental. Soit dit en passant que nous ne pouvons refuser l’aide de nos propres fils éloignes aux Etats-Unis et en Europe, ils doivent être les bienvenues, et ils le seront. Toutefois, ils n’ouvriront pas les entrailles de ce que nous sommes pour introduire les « valeurs occidentales », ce ne sera pas permis. Plus de 50 ans se sont écoules, la structure caribéenne productive telle qu’élaborée n’a pas véritablement changé. Nos produits locaux, rhum, sucre, les juteux fruits et la banane constituent en majeure partie notre exportation. Le tourisme, très florissant en certains endroits et décadant en d’autres durant ces 50 dernières années est le seul élément qu’on pourrait mettre à l’actif du néo-liberalisme. Avec un prix capital !

 

Donc, le dernier show Washingtonien en date du 20 juin écoulé, fait partie des exercices vides pour la consommation des curieux et la galerie. La rapport signé par l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement sent l’odeur du déjà vu et entendu, sauf à cor et à cri on a mentionné nommément le bienfaiteur, Mr George Bush (article 6) et consacre publiquement la raison de toutes ces démarches, la passive allégeance de ces dirigeants dans la lutte très populaire du gouvernement américain contre le terrorisme international.

 

Pour répondre à la question posée plus haut concernant les bénéfices tirés de la domination sans partage de la région par les Etats-Unis, je dirais que la région est tout simplement ignorée économiquement. Notez que les états de la région ont toujours suivis à la lettre les dictées américaines, ils ont affiché une solidarité sans faille avec l’Amérique et l’ont toujours approvisionné en fruits, café, sucres, rhums… Pendant la 2e guerre mondiale, Haïti, ayant Elie Lescot comme président fut parmi les premiers états à déclarer la guerre aux puissances de l’axe en solidarité avec notre puissant voisin et à consacrer une bonne partie de la production nationale au service des alliés en guerre. Les liens historiques sont trop nombreux pour qu’on les énumère. Pourquoi les Etats-unis traite-t-il la caraïbe de cette façon ?

 

Certains pensent que la raison est d’ordre ethnique, la région est peuplée majoritairement de noirs et malgré les longues années esclavagistes et colonialistes, les peuples caribéens ont toujours en commun des traits ancestraux infranchissables. Tandis que d’autres font état de l’incapacité des élites régionales qui n’ont pas su créer un mouvement autonome caribéen pour porter les américains à apprécier matériellement les services rendus. La deuxième position est plus plausible à mon avis, sans pourtant nier l’interprétation raciale.

 

UN PLAN MARSHALL POUR LES ETATS CARAIBEENS.

 

La coopération du Pakistan en 2001 dans la lutte contre les terroristes d’Al-qaida et les Talibans est richement payante (3 milliards de dollars par an). Les états qui participent depuis 2003 aux forces de la coalition en Irak ont aussi gagné gros en contrats et la multiplication de nouveaux riches régionaux et locaux. Il est temps que les dirigeants caribéens changent cette stratégie d’enfants dociles pour défendre les intérêts supérieurs de leurs peuples.

 

Pour cela les dirigeants progressistes du bloc caribéen doivent entrer en concertation pour demander aux américains de mettre en branle un second plan Marshal (ou n’importe quel autre semblable) pour les états caribéens. Ce qui consisterait à moderniser les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’introduction des technologies modernes dans le fonctionnement des administrations publiques et privées comme dans le système éducatif. La république d’Haïti doit jouer le role de leader de ce mouvement en tant qu’état le plus ancien, truffe de cadres. La mise en place et l’application de ce plan seront les conditions indispensables d’allégeance de la région au projet américain pour le 21e siècle.

Les états caraïbeeens doivent réunir les plus compétents de leurs experts en vue de conceptualiser, débattre et présenter un document de travail comportant les méandres socio-économiques de la région. Le tourisme est une industrie trop fragile pour qu’on bâtisse là-dessus des projets sérieux à long terme, n’importe quelle récession économique du monde occidental peut basculer et vassaliser ce secteur de service (industriel). Nous avons besoin de développer d’autres centres de productions industrielles et technologiques dans la région. C’est une façon de diminuer la dépendance régionale et jouer un rôle nouveau de régulateur de conflits à défaut de pouvoir s’imposer stratégiquement et militairement. La république d’Haïti doit assumer le leadership pour réunir tous les chefs d’état et de gouvernement de la région en vue de présenter à Washington ce plan économique et social semblable au plan Marshall duquel on a pu reconstruire l’Europe occidentale après la 2e guerre mondiale. Les colloques ne changeront pas les problèmes que font face les Antilles, ni l’envoi massif d’experts caribéens/americains. Ce qu’il nous faut c’est une initiative caribéenne dans laquelle pouvant répondre aux besoins socio-économiques de la région.

 

 

 

Joël Léon

 

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