
Ankh oudjat seneb à tous mes frères et sœurs et salutations à tous mes autres sympathisants d’où qu’ils viennent. Comme vous le savez, j’ai eu droit, suite à la conférence que je devais tenir à Chartres, à une arrestation, puis à un procès expéditif effectué par la juge (Michèle Trioux) et le procureur de
Ces derniers ont voulu me mettre à l’ombre pensant que la prison m’empêcherait de délivrer mon message de dignité. Comme vous vous en doutez, ce n’est pas une décision raciste, négrophobe guidée sans nul doute par les officines sionistes qui nous empêcheront de mener à bien notre mission.
Ca va bientôt faire 8 ans de cela que j’ai débuté mon combat pour le peuple et contre les impérialistes (dont vous connaissez tous le nom…) et mon expérience du terrain me fait comprendre que l’endroit où je suis incarcéré (avec mon porte parole Héry Séchat, et mon garde du corps Konga) était un passage pour toutes personnes se battant pour la liberté.
N’ayant tué ou volé personne, je ne regrette rien, si ce n’est de ne pas être au côté de ma femme et mon bébé de 4 mois, mais c’est le prix à payer de la dignité.
J’aurai pu faire comme tant d’hommes et de femmes se mentant à eux même lorsqu’ils proclament se battre pour leur peuple tout en refusant de prendre des risques, ou pire encore, refuser de ne pas attaquer le véritable ennemi.
Mon incarcération politique atteste de
Le combat continu, et bien évidemment « Génération Kémi Séba » mène plus que jamais son combat, travaillant de son mieux en attendant ma sortie.
Cette organisation compte en ses rangs des individus d’une valeur que je sais qu’ils feront en sorte que cette attaque politique nous visant n’aura pas pour effet de paralyser le combat.
A ma grande surprise, beaucoup de détenus connaissent mon combat et m’apprécient, car la prison permet bien souvent d’étudier les rouages occultes de ce système, et donc de ne pas suivre aveuglément les médias.
« Le prix de la dignité »
Comme je l’ai déclaré en plein procès, mon peuple a connu les chaînes pendant 5 siècles, ce n’est donc pas une peine de prison, quelle qu’en soit la durée, qui m’empêchera de faire ce pour quoi je suis né.
J’ai commencé un combat et je le finirai.
Il en va de même pour mes amis et frères, Héry Séchat (esprit brillant qui prépare sa thèse…) et le frère Konga (homme d’une rare bravoure) qui, je le sais, sortiront encore plus déterminés qu’à l’arrivée.
Enfin sachez, mes frères et sœurs, que je vous aime et que c’est pour cette raison que je suis en prison.
Et comme je l’ai dit tout au long de cette lettre, c’est le prix à payer pour la reconstruction de notre nation.
PS : Même si elle sait déjà, dites à ma femme que je l’aime comme je n’ai jamais aimé de ma vie. Je suis pressé de pouvoir (malgré cette guerre) revoir ma petite fille de 4 mois, et mon beau-fils. Merci.
J’écris ici un message pour ETUMA,
ETUMA SEBA, chargeur de mon KA,
ETUMA d’ATONA, en pensant à toi mon cœur larmoie,
ETUMA SEBA, femme de ma vie,
Mère de ma FILLE, ton amour m’irradie,
ETUMA SEBA, éloigné de toi,
J’en pleure chaque nuit, remplissant le puit,
ETUMA SEBA, malgré tout je suis la,
ETUMA SEBA, malgré tout je suis la,
Car ce que je fais ici, est le combat de ma vie.
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