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Preval president d'haiti

 

Le 10 mars 2010 le chef de l’Etat Haïtien était reçu à la Maison Blanche par son homologue Barack Obama. Avant cette rencontre, le président René Préval était reçu par plusieurs officiels nord-américains dont Mme Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères d’Obama. Même si on n’a pas tous les détails de ces rencontres, on sait que René Préval avait surtout discuté des plans de refondation ou de reconstruction de la nation, de la manière désorganisée et anarchique dont les Organisations dites non gouvernementales distribuent l’aide alimentaire, et de son effet pervers pour la production nationale ou de l’appui budgétaire et des élections.

 

D’entrée de jeu, dans un point de presse, M. Obama a laissé entendre que leur rencontre a été « très productive ». Très difficile d’analyser ce genre de charabia diplomatique. En tout cas, d’après Stephen Collinson de l’AFP qui citait le président nord-américain « Le président américain Barack Obama a mis en garde mercredi (10 mars) contre une nouvelle catastrophe après le séisme du 12 janvier en Haïti. » Peut-être que M. Collinson, vu les antécédents français et étasuniens sur le compte d’Haïti après le séisme, avait voulu mettre un peu d’huile sur le feu. De toute façon, un chef d’Etat qui met en garde un autre est pour le moins arrogant. « La crise n’est pas finie » a dit Barack Obama pour souligner ensuite que « le défi maintenant c’est d’éviter une deuxième catastrophe. » Le président faisait référence à la saison des pluies, des ouragans et cyclones qui arrivent. Il a aussi expliqué à son peuple que la catastrophe du 12 janvier était terrible. « C’était comme si que proportionnellement, 8 millions d’américains étaient mort, et que des millions étaient sans abris. » Sensé être conscient de la situation, Obama a non seulement appelé à une réponse globale à la crise haïtienne, mais a aussi promis que « des militaires et humanitaires américains continueront à apporter leur appui au gouvernement haïtien et aux ONG. » Il s’est engagé vaguement dans l’effort pour reconstruire le pays. L’appui au gouvernement d’Haïti reste hypothétique car le président nord-américain n’a pas trouvé mieux que de donner 200.000 dollars à « Haïti », qui proviennent de sa prime de 1.4 millions de dollars comme prix Nobel de la Paix, aux fonds Clinton-Bush. Ce qui prouve que M. Obama ne veut pas être en contradiction avec la politique économique de domination de l’Empire qui contourne constamment, pour les affaiblir et les dominer les Etats du tiers monde. Une autre preuve d’hypocrisie, c’est qu’au moment de recevoir le président René Préval, Washington s’apprêtait à publier, un jour après son départ, un rapport sur les droits humains et la corruption qui stigmatisait le chef de l’Etat et le gouvernement dans son ensemble comme étant des corrompus (Voir rapport page…).
Après les généralités avancées par M. Obama, le président René Préval a tenu à remercier le peuple nord-américain pour sa grande générosité, le congrès et le président étasunien. Le chef de l’Etat haïtien a aussi laissé entendre que les fonds devraient être gérés par une seule entité. Allusion faite à l’Etat autochtone. Ce qui bien sûr est tombé dans l’oreille d’un sourd. De même qu’en parlant d’élections, que le président Préval veut réaliser à la fin de l’année, la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré que « J’ai assuré au président René Préval que les Etats-Unis travailleraient avec la communauté internationale pour que des élections se tiennent dès que cela sera approprié. » Là encore, n’est ce pas de l’arrogance ? Le président Préval ferait mieux de chercher ailleurs un soutien pour ces élections, très importantes, qui doivent se réaliser à la fin de l’année.
Alors que M. Obama met en garde contre une autre catastrophe, le navire-hôpital nord américain, le «USNS Comfort», a quitté la rade de Port-au-Prince. Les médecins à bord ayant soigné près de 900 compatriotes. Ils partent, ont-ils dit, parce qu’ils ne reçoivent plus de blessés. Il y a des milliers de femmes et de bébés qui sont malades dans les camps. Ils attrapent toute sorte d’infections. Donc, le navire aurait pu être très utile. Non, ils attendent la nouvelle catastrophe pour qu’ils reviennent !

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