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Dans la perspective de réconciliation de tous les fils de la nation haïtienne, le président Michel Martelly a entrepris des rencontres avec les anciens chefs d’Etat de facto ou de jure, au cours d’une semaine baptisée « Semaine de réconciliation ou semaine d’entente nationale ». Durant cette semaine, le président Martelly a rencontré cinq anciens présidents : Prosper Avril, Jean Bertrand Aristide, Jean Claude Duvalier, Boniface Alexandre et Henry Namphy, dans leurs résidences respectives dans la banlieue de la capitale et en République Dominicaine.

Selon le bureau de Communication de la présidence dirigé par le journaliste, Joseph Lucien Jura, la démarche du président Martelly vise à encourager le dialogue et l’union entre tous les acteurs et anciens leaders du pays. Cette semaine de réconciliation a également pour but de trouver une entente  nationale, un espace pour discuter de quelques grands dossiers de l’Etat, entre autres : l’Education, l’Armée, la Minustah, la CIRH. Add a comment

Le pays vient tout juste d’avoir à un Premier Ministre, le tout premier sous la présidence de Michel joseph MARTELLY, dont la priorité maintenant n’est que de constituer son cabinet ministériel et de présenter sa politique générale. Ce qui est légitime. Cependant, il convient de souligner que dans les consultations avec les forces vives de la société les jeunes n’ont pas été consultés par le Premier Ministre. Pourtant dans ses propos rapportés par les médias, il prétend avoir consulté tous les secteurs…C’est à se demander si pour Gary Conille “la jeunesse et les étudiants et étudiantes ne constituent pas un secteur à part entière? Ce questionnement nous paraît d’autant plus plausible que je nous n’avons entendu aucun responsable, représentant-e ou membre d’organisations de jeunes évoquer une quelconque rencontre avec monsieur Gary Conille où l’un de ses proches – que jusque-là nous ne connaissons. C’est un peu confus...

Nous ne voulons pas, nous les jeunes que le Premier Ministre se conforme aux pratiques politiciennes traditionnelles fondées sur l’exclusion et la marginalisation de certains secteurs de la vie nationale notamment les jeunes. Jusque là on parle assez bien du Premier Ministre ratifié, de sa carrière en tant que médecin et de son travail effectué avec probité et dextérité au sein de l’O.N.U. et plus récemment au sein de la C.I.R.H. en tant que chef de cabinet de monsieur William Jefferson Clinton. C’est déjà là un bon passé qu’il doit s’efforcer à ne pas ternir.

A ce point, nous sollicitons le dialogue. Nous les jeunes nous voulons dialoguer avec le Premier Ministre et tous les acteurs et actrices politiques en général. Nous voulons être entendus ! Nous entendons participer pleinement au processus de prise de décision afin de faciliter le décollage économique du pays. Il y a va de notre intérêt mais également de celui de la collectivité dans son ensemble. Le pays est aussi nôtre car, dans les quinze, vingt ans c’est nous qui aurons la sa charge.  Pourquoi sommes-nous négligés alors que nous constituons la majorité de la société haïtienne ? Lorsque dans une société les moins de 24 ans constituent 62%, et 70% de cette même population à moins de 30 ans, on se demande sur quelle base peut-on considérer avec autant de mépris une telle catégorie ?

 
Historiquement les jeunes ont été exclus des processus de prise de décision. Aujourd’hui, nous ne voulons plus être marginalisés. Nous voulons participer pleinement à la vie politique, nous entendons, nous aussi, faire des propositions sur les choix stratégiques en vue de l’amélioration des conditions de vie du peuple haïtien.

 
A ce carrefour de notre histoire de peuple, il est donc urgent et nécessaire de rompre cette culture politique fondée sur l’exclusion notamment celle des jeunes. Le pays a plus que jamais besoin de bras et de plus de consciences. Nous voulons être utiles à notre pays !

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Dans un document de 23 pages, le président de la République, Michel Joseph Martelly, sans se préoccuper de débat  au niveau national a soumis à l’appréciation de ses patrons de l’International, son plan de sécurité intitulé : «  Politique de défense et de Sécurité Nationales » daté du mois Aout 2011. Cette politique de défense et de Sécurité nationale sera exécutée par le « Conseil National de défense et de Sécurité (CNDS) » regroupant toutes les directions des domaines sensibles (frontières, environnement, intelligence, immigration, économiqe, Collectivités Territoriales, services d’identification nationale, Douane, UCREF, ULCC, DGI…) de la vie nationale autour de la nouvelle force publique comme pivot et outil d’exécution sous le contrôle du chef de l’Etat.

 

Selon ce document, les institutions qui concourent à appliquer la politique de défense et de sécurité de la nation peuvent être nombreuses, cependant les institutions de base demeurent : Le secrétariat exécutif du CNDS, le ministère de la défense et de la protection civile, le bureau du secrétaire d’Etat à la sécurité publique, le Service d’intelligence nationale (SIN) à redynamiser, la Police Nationale d’Haïti et la nouvelle Force Armée.

« Le Conseil National de défense et de Sécurité est une structure politique située au sommet de l’Etat et présidée par le chef de l’Etat. Il est composé du : Premier ministre, des ministres de la défense, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances ou toute autre personne désignée par le président. Sa gestion est assurée par un secrétariat général dénommé Secrétariat exécutif du Conseil de défenses et de Sécurité nationale où sont représentées de manière permanente les institutions composant le CNDS.

 

Dans ce même document, une unité spéciale baptisée : «  Service d’Intelligence National (SIN) sera redynamisé et réorienté. Sa mission est de rechercher, regrouper, traiter archiver l’ensemble des informations Collectées par différents entités afin de permettre aux hautes autorités de l’Etat d’avoir une idée exacte de la situation sécuritaire du pays et de prendre des mesures préventives contre des activités susceptibles de porter atteinte à l’ordre public et à la sécurité nationale.

 

            L’objectif du SIN est de : « 1) Prévenir et lutter contre le [terrorisme]; 2) Prévenir et lutter contre toute forme d’activités et de réseau de trafiquants illégaux de toutes sortes 3) Surveiller les organisations et mouvements extrémistes visant à semer l’anarchie dans le pays ; 4) Prévenir et lutter contre la cybercriminalité ; 6) Surveiller les installations et les sites stratégiques », lit-on dans le document.

 

La formation d’un Corps de milices politiques au service du président doit rappeler au peuple haïtien le décret émis par François Duvalier en Avril 1969  interdisant les «doctrines importées», et qui était implicitement une loi anti-communiste pour combattre toute révolte contre la dictature de Duvalier. Aujourd’hui, le projet de Martelly prévoit de combattre soi-disant le terrorisme, les extrémistes, la cybercriminalité et autres.

 

Au cours du mois d’Octobre, le recrutement des premiers 500 soldats devrait être effectif pour arriver à 3,500, l’effectif prévu pour cette nouvelle force de défense, qualifiée par plus d’un de milice politique de Martelly. Un budget de 95 millions de dollars US est également prévu pour la création de cette force et un montant de 15 millions de dollars étasuniens sera consacré au dédommagement des ex-membres des Forces Armés d’Haïti (FAD’H), alors que des milliers de victimes du Coup d’Etat sanglant du 29-30 Septembre 1991 vieux déjà de 20 ans continuent de revendiquer justice et réparation. Depuis plus de 25 ans, des milliers de victimes du régime dictatorial des Duvalier exigent justice et dédommagement. Des milliers de victimes du séisme de 12 janvier 2010 croupissent toujours sous des tentes un peu partout à la capitale, exposés à la menace d’expulsion forcée. Rien n’est prévu pour toutes ces victimes, mais 15 millions seront mis à la disposition de bourreaux criminels, voilà donc la politique appliquée par le Président Martelly.

 

            Depuis le dévoilement du plan de Martelly de reconstituer les Forces Armées d’Haïti, des réactions ne cessent d’agiter les débats dans divers secteurs tant en Haïti qu’à l’extérieur du pays. Des gens se souviennent de moments noirs, des exactions qu’ils ont subies, des familles exécutées, des personnes estropiées, torturées et d’autres disparues. Pour certains, l’ancienne Force Armée d’Haïti était à l’origine de nombreux actes criminels, assassinats, tortures. Domestiquée par la dictature des Duvalier, elle a été impliquée dans de nombreux Coups d’Etat criminels ou instigatrice de flagrantes violations des droits humains.

« Je suis contre le retour de l’armée, Haïti n’est en guerre avec aucun pays dans les Caraïbes, notre existence n’est pas menacée. Pourquoi dépenser de l’argent dans une entité dont nous n’avons pas réellement besoin ? a soutenu un critique.

D’autres  vont plus loin : « Martelly propose l’armée comme solution aux problèmes de sécurité en Haïti en remplacement de la Minustah. Moi, j’ai été à Rio de Janeiro et à Mexico, villes de deux (2) pays dotées d’une armée professionnelle, et j’ai constaté que la situation sécuritaire est pire qu’en Haïti», avance un compatriote. Un autre Haïtien, victime directe des actes criminels des membres de l’ancienne armée a déclaré à son tour : «  Pour avoir été personnellement victime des actions inconsidérées des criminels de l’ancienne Force Armée d’Haïti, nous sommes de ceux-là qui la détestent. Mais nous sommes pour le renforcement des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti pour assurer la surveillance de nos frontières et maintenir l’ordre public. »

L’ancienne candidate à la présidence, Mirlande Manigat fixe également sa position en ces termes : «  maintenant, il faut se poser la question fondamentale, est-ce que pour la sécurité des citoyens, nous avons besoin d’une force militaire qui est différente : les militaires on leur apprend à faire la guerre, c’est pour ça qu’on entraine les militaires. Tandis que les policiers, on leur apprend à maintenir l’ordre public, à porter secours, à avoir des contacts avec la population civile. Les militaires n’ont pas de contact avec la population civile. Nous avons pris position et nous avons dit que l’armée qui existait [n’était] pas bonne. Vous ne pouvez pas avoir une armée contre la population… », a-t-elle indiqué.

Pour les secteurs ouvriers et paysans, la nouvelle force armée de Martelly qui sera directement placée sous le contrôle du président de la République va être une force de répression en plus contre le peuple haïtien dans la lutte contre l’exploitation et pour la possession de la terre. Les organisations populaires et progressistes du mouvement social haïtien d’ores et déjà qualifient cette nouvelle force de milice politique de Martelly qui aura pour mission réelle de réprimer toute forme de protestation populaire et de mettre la presse sous contrôle. Ce sera une menace pour les libertés publiques.

Après plus de 25 ans de lutte contre toute force répressive et 7 ans de bataille contre les forces d’occupations de l’ONU, le peuple haïtien qui continue la lutte pour la récupération de sa souveraineté nationale ne veut pas non plus  se laisser imposer une autre force assoiffée de sang et de vengeance que l’armée d’Haiti.  Le projet de reconstitution de cette force entend en faire une entité centrale du gouvernement, une institution étatique répressive contre les masses défavorisées, à la manière des anciennes Forces Armées Haïtiennes.

 

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Sans identité, sans résidence permanente en Haïti, sans débat contradictoire, en flagrante violation de la constitution haïtienne de 1987 en vigueur, pour satisfaire leurs intérêts mesquins et ceux de leurs patrons de l’International, 89 députés « J’approuve » de la 49e législature ont vilement entériné le choix de Bill Clinton avec Garry Conille comme Premier ministre, le vendredi 16 septembre 2011, après la présentation du rapport d’une commission spéciale présidée par l’ancien président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune. Le vote du vendredi rappelle au peuple haïtien l’époque des Duvalier au cours de laquelle les députés ne faisaient qu’approuver sans débat les choix de Duvalier. Aujourd’hui, c’est le choix du proconsul Bill Clinton qui est passé comme une lettre à la poste à la Chambre des députés. Où vont-ils conduire le pays ? Vont-ils continuer à liquider le pays aux grandes puissances étrangères ?

Le rapport a clairement indiqué que le Premier ministre désigné n’a pas de carte d’identification nationale (CIN), il n’en a fait la demande que le 7 septembre soit un jour avant le dépôt de ses pièces au bureau de la Chambre des députés. Il a mis dans ses dossiers un simple certificat délivré sur sa demande par l’Office National d’Identification (ONI). Il est évident que Garry Conille ne possède pas sa carte d’identification nationale,  une obligation pour tous les citoyens haïtiens, la seule pièce exigible pour figurer sur la liste électorale en vue de participer aux élections. Donc Garry Conille n’a pas rempli ses devoirs civiques suivant l’article 52 de la constitution qui stipule : «  A la qualité de citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est contrebalancé par le devoir correspondant ». Et l’article 52-1 se poursuit ainsi : « Le devoir civique est l’ensemble des obligations du citoyens dans l’ordre moral, politique, social et économique vis-à-vis de l’Etat et de la patrie. Ces obligations sont a)Respecter la constitution et l’emblème national ; b) Respecter les lois ; c) Voter aux élections sans contrainte ; d) payer ses taxes… »,  ainsi de suite.

            Rappelons pour l’histoire qu’en juin 2008, l’une des thèses évoquées pour rejeter la candidature de Robert Manuel à la Primature, après sa désignation par l’ancien président René Préval était le fait que son nom ne figurait pas à temps sur le registre de l’Office national d’identification. Alors, aujourd’hui, le même problème est posé pour Garry Conille, 89 députés « J’approuve » ont levé leurs mains pour lui ouvrir la voie à la Primature.

Dans la même lignée, un autre accroc à la constitution sous l’empire de laquelle, les députés ont prêté serment pour la faire respecter dans sa lettre et dans son esprit, c’est la question de la résidence. Garry Conille était absent dans le pays depuis 7 ans, il travaillait aux Nations Unies, non pas comme représentant d’Haïti, mais comme un fonctionnaire pur et simple.

Sur cette base, la commission spéciale présidée par le député Levaillant Louis-Jeune a auto-accordé le « principe d’extraterritorialité » au fonctionnaire de l’ONU. La professeure de droit constitutionnel, Mirlande Manigat disait très clairement que Garry Conille en tant que fonctionnaire d’une organisation mondiale ne bénéficie pas du principe d’extraterritorialité qu’on ne confère seulement qu’à un diplomate.

Alors que Wyclef Jean, un ambassadeur itinérant d’Haïti, s’était vu rejeter sa candidature à la présidence par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Gaillot Dorsinvil pour n’avoir pas résidé dans le pays pendant cinq (5) années consécutives (article 135). La même disposition constitutionnelle a été imposée à toute personne désignée pour devenir Premier ministre (article 157). Malgré toutes ces anomalies, les députés ont ratifié à l’unanimité le choix de la communauté internationale. 

Sous prétexte de débloquer le pays, les députés de la 49e législature ont honteusement violé la loi mère de la République pour faire plaisir à un proconsul qui a déjà échoué comme coprésident de la CIRH. En Avril 2010, les députés de la 48e législature ont voté une loi scélérate instituant la CIRH, coprésidée par Bill Clinton et Jean Max Bellerive, peu après  la calamité  du tremblement de terre du 12 janvier dans les camps. Après 18 mois, plus de 4 milliards de dollars ont été gaspillés, la situation des déplacés internes n’a pas changé, ils sont toujours exposés aux menaces d’expulsion forcée.
Après le vote éhonté des députés le vendredi 16 septembre dernier, les dossiers du Premier ministre désigné et approuvé ont été transférés  au Sénat de la République pour les mêmes exercices. Peut-on espérer que les honorables sénateurs lavent l’affront fait aux lois du pays ? Doit-on en douter ?

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« Qui n’aime pas sa patrie, n’aime rien et personne ne le doit aimer »  Louis Joseph Janvier

 Aubelin Jolicoeur, ancien journaliste de l’hebdomadaire « Petit samedi soir », s’était fait la réputation d’un faiseur agressif de gouvernement en Haïti. Le cas le plus patent fut celui de Marc Bazin. Ce dernier n’était pas bien perçu dans certains cercles militaires comme chef de gouvernement, plus précisément par le major putschiste et criminel, Michel François, l’ancien homme fort du régime militaire. Il aura fallu l’intervention opportune d’Aubelin Jolicoeur pour porter les réfractaires à accepter Marc Bazin comme Premier ministre.

Si le coup d’état de 1991 a eu lieu sous l’administration de George Bush père,  la gestion du coup fut pourtant assurée par l’administration de Bill Clinton, fraîchement établie à la Maison Blanche. Tout au long de sa campagne présidentielle de 1992, l’ancien gouverneur d’Arkansas avait clairement promis de retourner la démocratie en Haïti, symbolisée par le président Jean B. Aristide. Ce qui fut fait le 15 octobre 1994. Mais avec plus de 20.000 troupes militaires pour un pays qui ne comptait pas plus de 6000 soldats mal équipés et mal nourris. Depuis lors, le nom de Clinton ne cesse de se répéter en tout ce qui concerne la république d’Haïti. D’après une source digne de foi, l’ancien ambassadeur d’Haïti à Washington, l’ultraconservateur Raymond Joseph, aurait confié à des amis, bien avant les élections frauduleuses de novembre 2010 et 2011, que c’étaient les Clinton qui allaient parachuter quelqu’un au pouvoir en Haïti.  Lui, Ray Joseph, qui paradait à Washington depuis plus de 25 ans, savait de quoi il parlait. Il s’était laissé aller jusqu’à déclarer que sa candidature présidentielle dépendrait de l’appréciation du couple Clinton qui, en passant, ne lui a jamais été favorable.

A Washington, des qu’on parle d’Haïti on se réfère aux Clinton, particulièrement au mari. Le couple considère le cas haïtien comme une affaire privée et est très émotionnel à ce sujet. Cette perception est renforcée avec l’administration d’Obama qui a nommé Hillary Clinton comme Secrétaire d’Etat. A l’époque où Bill Clinton visita Haïti pour la première fois en 1978, il ne savait pas qu’il allait être propulsé au rôle de proconsul qu’il joue aujourd’hui.

En juin 2009, le Secrétaire général des nations unies, M. Ban Ki-moon,  nomma Bill Clinton comme son représentant spécial en Haïti. Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre destructeur frappait le pays. Immédiatement après, le président américain, Barak Obama,  faisait appel aux deux anciens présidents Clinton et Bush pour recueillir des fonds en faveur d’Haïti sous le nom de « Clinton Bush Haïti fund ». Le même Ban Ki-moon, a encore fait appel au service de Clinton pour mettre sur pied une organisation pour la reconstruction d’Haïti, connue sur le nom de CICR. Cette commission a été créée au mois d’avril 2010 avec pour « mission la planification coordonnée, efficace et efficiente et la mise en œuvre des priorités, plans et projets d’appui à la reconstruction d’Haïti et le développement dans le sillage du 12 janvier 2010 tremblement de terre ».

Lors de l’inauguration de Michel Martelly comme président de la république d’Haïti, le président américain, Barak Obama, a dépêché Bill Clinton pour le représenter au cours de la cérémonie d’investiture. Quelque temps après, soit le 21 juillet dernier, Martelly  décernait à Clinton la distinction de Chevalier de l’ordre national, honneur et mérite…la plus haute décoration du pays. 

Revenons brièvement sur les élections présidentielles haïtiennes du 30 novembre 2010 et du 20 mars 2011. Les résultats définitifs du premier tour furent proclamés très tard, soit le 3 février 2010. Rappelons que les premiers résultats donnèrent Mme Myrlande Manigat en première position avec 31%, Jude Célestin en 2eme avec 22%, Martelly en 3eme avec 21%…L’international cria aux fraudes massives. L’organisation des états américains, OEA, intervint pour examiner les résultats du CEP.  Les dits experts éliminèrent une bonne partie des bulletins de vote, ce qui modifia les résultats et catapulta Martelly au second tour en face de Mme Manigat. C’était une grande première dans l’histoire des élections en Haïti. Un grand paradoxe allait avoir lieu. En effet Myrlande Manigat  réalisait 336.878 voix au premier tour contre 234.617 voix accordés à Martelly, deuxième au classement. Au second tour on a vu une augmentation vertigineuse de voix en faveur de Martelly, soit 716.986, contre la candidate du RDNP qui finissait très loin derrière avec seulement un peu moins de voix qu’au premier tour, soit 336.747. Comme par magie, Martelly avait vu ses voix augmenter de manière exponentielle au second tour, pendant que celles de Manigat diminuaient légèrement.  Ce qui est pratiquement impossible.

D’après des sources combinées, le même secteur qui a modifié le résultats du 1er tour fut celui-là même qui est intervenu pour porter Martelly au pouvoir haut la main, c'est-à-dire Bill Clinton et sa femme Secrétaire d’Etat, Hillary. Les penseurs avisés savaient que Clinton n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Après le rejet successivement de 2 premiers ministres désignés, l’ancien président est encore intervenu pour imposer M. Gary Conille comme futur premier ministre. Qui est Gary Conille ?

          En filigrane, nous savons qu’il est le fils du duvaliériste convaincu, Serge Conille ; celui-ci fut ministre sous la dynastie des Duvalier. Ce qu’on a omis de mentionner, c’est que Gary Conille, étudiant à la faculté de médecine de Port-au-Prince en 1987, fut le porte-parole du « groupe 66 ». Un groupuscule d’étudiants, composé exclusivement de fils et filles de duvaliéristes et militaires, qui faisait de la dissidence contre la FENEH, fédération nationale des étudiants haïtiens, qui fut l’organe légitime des étudiants haïtiens. Le « groupe 66 » supportait le doyen de la faculté de médecine, un certain Gérard Charlier, pour qu’il reste en poste pendant que l’écrasante majorité exigeait son départ. A cette époque, la FENEH était dirigée par un groupe impressionnant de jeunes étudiants, tels que : Charles Emil Herard, Kenny Bastien, Ti Marcel, L. Jean-Pierre. Rosanne Auguste, Michael de Landsheer…Le paradoxe de cette affaire, c’est que, Charles Emil Hérard, Charly,  est l’un des personnages à avoir accompagné Gary Conille au parlement pour déposer ses pièces comme premier ministre désigné. Kenny Bastien, entre-temps sénateur de la république, s’est exposé comme un inconditionnel partisan de Gary Conille, son adversaire d’antan de 1987.

            Donc, l’homme de Clinton, Gary Conille, s’était toujours identifié comme un élément antipopulaire conformément à sa descendance idéologique duvaliériste. S’il est vrai, comme l’a souligné le professeur Camille Charlmers sur l’orientation néolibérale de l’économie haïtienne sous la férule de M. Conille. Il faut ajouter aussi, le passé antipopulaire du protégé de Bill Clinton en direction de la Primature, et la menace qui pèse sur les masses populaires vivant dans les bidonvilles du pays, en particulier ceux de Port-au-Prince. Parce qu’il est universellement connu leur attachement à l’ancien président Jean B. Aristide, dont le président Martelly a juré de le mettre en prison, même pour 2 jours.

            Bill Clinton se refait une vie politique en Haïti, après deux mandats consécutifs dans son pays. Une fois terminé le coup de Martelly à la présidence, maintenant il parachute Gary Conille à la Primature, son ancien chef de cabinet à la CICR. Ses actions le placent dans la peau d’un proconsul Romain, aujourd’hui américain. Voila l’homme qui prétend aider Haïti. Sans vergogne il soustrait au peuple haïtien son droit de choisir ses propres dirigeants. Tout ceci est la conséquence directe de l’occupation du territoire national, dont Bill Clinton est un ardent défenseur.

           Dans «  Les détracteurs de la race noire et de la république d’Haïti », livre de Louis Joseph Janvier, V. Schoelcher a écrit, et je cite : « Défendre son pays par la plume comme par l’épée est toujours un devoir, en même temps un honneur ». Aujourd’hui, il est un impératif pour tous de résister à l’occupation du pays par tous les moyens. « Il n’y a pas d’occupation étrangère éclairée ». De février 2004 a nos jours, on n’a récolté que  l’humiliation,  le cholera qui a déjà fait 5000 morts et des centaines milliers de victimes, des élections truquées ayant conduit au pouvoir des haillons d’hommes pour perpétuer la misère et l’exploitation du peuple. Il faut faire échec au plan antinational du proconsul Bill Clinton.

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