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Après la calamiteuse année 2011, dont les Haïtiens se souviendront longtemps, voilà la suivante, 2012 qui s’annonce avec les mêmes fracas, sinon pires que ceux qui les avaient précédés. Certains, comme de coutume, ont tenté vainement de faire un bilan de l’année écoulée. Face à l’impossibilité de trouver un seul élément plus ou moins positif à intégrer dans cet océan de malheurs, ils ont dû renoncer à cette improbable opération. Naturellement, le summum de la bêtise et de la politique contre-productive est inévitablement l’arrestation d’un parlementaire en fonction. Et en dépit des dits et des non-dits sur cette ténébreuse affaire, les conséquences risquent de polluer, pour longtemps, l’atmosphère politique du pays.

 

Avec Haïti, depuis un quart de siècle, nous sommes dans la trilogie de catastrophes. Des catastrophes politiques ou naturelles courent sur une période de trois ans. En 2010 ce fut la catastrophe naturelle la plus meurtrière du siècle qui a sévèrement frappé le pays. Les stigmates de ces horreurs demeurent palpables dans chaque coin de rue de la capitale. Le plus symbolique entre tous, le Palais de la présidence. Les carcasses vides de ce tombeau d’un blanc immaculé sont le témoignage rétrospectif qui signe l’échec du pouvoir ancien. 

 

En 2011, c’est l’avènement au timon des affaires de l’Etat d’un groupe d’individus n’ayant aucun rapport avec la politique ou plus exactement avec les choses publiques. Cette entrée par effraction sur la scène politique, bien que élus dans les conditions que l’on sait, doit être considérée comme étant un désastre politique. Et pour cause, aujourd’hui, il ne fait plus de doute pour personne, avec l’équipe au pouvoir, que non seulement le pays ne va nulle part, mais les Haïtiens courent droit à une nouvelle catastrophe politique dont les conséquences pourraient se multiplier par quatre. Enfin, pour l’année 2012, selon toute logique, le chaos politique devrait s’ériger en norme dans la Cité. Puisque, comme au début de 2011, la présidence se lancera dans une course effrénée pour sauver ce qui peut l’être, entre autre le pouvoir, si ce n’est sa tête. 

 

Ce sera la fin de ce cycle. La fin de cette trilogie macabre qui hante ce pays. Et ce, jusqu’à la nouvelle étape de la prochaine crise, qui, entre-temps serait en gestation, puisque la société haïtienne, depuis des décennies, est la vision exacte de ce que le philosophe Platon définit comme « celle qui suit un chemin qui la fait passer d’un âge d’or, qu’elle a connu lors de sa création et persistera pendant un temps décile à déterminer, pour s’en éloigner et se diriger vers une situation qui est nécessairement de plus en plus mauvaise parce que les valeurs fondamentales que sont le Bon, le Vrai, le Juste, le Beau disparaissent pour laisser une place toujours plus grande au Mal, à l’Injustice et à l’Erreur ».

 

L’erreur en effet, c’est de n’avoir pas compris qu’il fallait éduquer la population sur ce qui fait sa grandeur, sa fierté et son histoire. En laissant la majorité des haïtiens dans son ignorance juvénile, sans lui donner d’exemples, capables de la transformer en un homme nouveau et par ricochet l’adapter au progrès, le résultat ne pourrait être que ce spectacle de la honte qu’on a aujourd’hui en guise de société après plus de deux siècles d’indépendance. D’ailleurs, on ne sait plus dans quelle société vit l’Haïtien tant les gouvernants ne savent eux-mêmes quelle direction prendre avec le pays.

 

Ceci nous ramène à l’idée qu’il fut un temps où la majorité des Haïtiens pensait au pays haïtien, pensait Haïti ; tout d’un coup, ces mêmes Haïtiens se mettent à penser le contraire, à penser ailleurs. Ils se mettent à penser les Etats-Unis, la France, le Canada, etc. Imaginons un pays où aucun citoyen ne fait confiance à aucun de ses dirigeants. Ses propres institutions. Pire, même les autorités de ce pays n’ont confiance en elles-mêmes. Dans leurs propres administrations. Leurs Institutions. La crise politique et probablement le bouleversement institutionnel qui s’annoncent avec cette affaire de « nationalité » sont le résultat de ce manque de confiance en soi et dans le pays.

Il ne viendrait jamais à l’idée d’un parlementaire d’un autre pays quelconque de mettre en doute la nationalité d’un chef d’Etat en fonction dans son pays. Même au pire moment de la collaboration de la France du Maréchal Pétain avec l’Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale, les partisans du général de Gaulle n’osèrent avancer une pareille accusation contre le Maréchal ou ses collaborateurs ayant titre de ministre. 

 

Or en Haïti, aujourd’hui, non seulement on ose attaquer la nationalité du chef de l’Etat et de certains de ses ministres, mais la probabilité pour que ce Président de la République ait à sa disposition un passeport d’un autre Etat est plus que possible. Pourtant, on a constaté que le parlementaire qui a lancé ce gros pavé dans la mare, n’a à aucun moment fait allusion au rôle que jouent les institutions de la République qui selon toute évidence, seraient les premières responsables de cette entorse aux lois du pays.Voilà encore, une preuve tangible portée aux fossoyeurs d’Haïti qui se méfient toujours de tous les documents officiels que détiennent les Haïtiens. Hier, ils doutaient de l’authenticité de ces documents. Aujourd’hui cette énième accusation ou révélation ne peut que renforcer leur intime conviction que l’Haïtien est un faussaire impénitent.Nous ne sommes pas à une contradiction près. Plus on dénonce les égarements de nos dirigeants plus ils avancent à reculons dans l’histoire. 

 

La bourgeoisie mulâtre renforce sa position au sein du pouvoir. Les duvaliéristes commencent à s’inquiéter et faire des prévisions sombres au cas où le pouvoir succomberait totalement sous le charme des « brasseurs d’affaires » du bord de mer. Même les frères Mayard Paul ne sont pas épargnés. Le clan George Michel les traites de tonneaux vides qui capitalisent sur les réalisations de leurs pères, le feu Constantin Mayard Paul. Pas besoin de citer le nom de Daniel Supplice, le ministre des haïtiens vivant à l’étranger. Il est de plus en plus isolé de la cuisine des grandes décisions politiques. Il s’en est beaucoup plaint à un ami de la Floride. Cette deuxième vague de conseillers, dont finalement on ignore le nombre exact, est très agressive en s’appuyant sur la malheureuse affaire de la mise en prison d’Arnel Belizaire pour se frayer une place avec fracas et grincement de dents.

 

Toute cette pagaille se situe dans la lignée de la politique traditionnelle haïtienne. Le peuple haïtien ne fait pas partie de l’agenda de George Michel ou de Gérard Gourgues. Ce dernier est le père de Marina Gourgues, l’actuelle Secrétaire d’état de la formation professionnelle du gouvernent. Il entend profiter de la présence de sa fille au maximum, pour matérialiser son rêve chimérique de président d’Haïti. Agé de plus de quatre vingt ans, maître Gourgues veut marquer sa vie politique en devenant le super conseiller présidentiel, mais il se fait très tard. En fait, c’est la consolidation expéditive du pouvoir personnel dans toute sa tragédie autour d’un président confus et perdu.

Revenons au camouflet du premier janvier 2012. Michel Martelly, après avoir lu le discours officiel, en fait très moyen, réalisant qu’il n’avait rien dit de substantiel, additionna son discours d’une harangue coutumière de campagne électorale. En observant ses expressions corporelles, j’avais déjà eu la certitude que quelque part, il est entrain de vivre un drame profond. Ce n’était pas la même fluidité des mots d’autrefois. Les paroles désertent l’homme. Visiblement, le fils de la « république de Pétionville » qui vocifère, a son esprit ailleurs. Il est troublé, mais il harangue continuellement à défaut de contenir la rentrée parlementaire. C’est alors que j’ai compris que l’homme vit dans la tourmente de l’incertitude du mois de janvier. Comme une bête piégée, il se débrouille. Son plus grand problème, c’est l’armée d’Haïti qui n’est plus. L’international ne veut pas d’armée, alors il est empêtré. C’est pourquoi il a gaspillé 400 millions de gourdes pour financer les fêtes de fin d’année.

L’objectif poursuivi, avec ces folles dépenses de l’argent des contribuables, est d’anticiper un éventuel vote défavorable des députés. Jusqu’au moment ou j’écris ce papier, Joseph Lambert fait toujours du marchandage politique mais avec ses deux mains vides, il ne rassure personne. 

 

Les blocs politiques sont en lambeau à la chambre basse, chaque député ayant sa conscience comme maître. L’enquête de la chambre basse sur l’affaire d’Arnel Bélizaire poursuit tranquillement son chemin. C’est une stratégie à deux têtes. Premièrement, elle consiste à s’acheter des députés comme de petits pains. En cas d’échec de cette politique, le pouvoir s’appuiera sur les mairies des villes et les délégations départementales. Deuxièmement, le pouvoir se prépare à donner une réponse politique de grande envergure au cas où les députés deviendraient intransigeants. Dans ce scénario, les mairies et les délégations seront grassement payées pour remplir les artères des grandes villes de manifestants proches du pouvoir. Donc, le drame haïtien se poursuit en cette nouvelle année de 2012.

Au contraire, en guise de se lancer dans des diatribes, Martelly devrait faire appel à l’âme nationale pour préserver le pays d’une autre crise de trop. S’exprimer avec honnêteté et passion en admettant ses erreurs et demander une chance, pourrait l’aider à surmonter la crise. Non, il est « sweet micky », il faut punir le peuple haïtien encore une autre fois.

 

Le sénateur du nord, Moise Jean Charles, fait augmenter la pression avec ses révélations fracassantes à propos de la multiplicité de nationalités des membres du gouvernement. Incluant le président lui-même. En ce sens, si le gouvernement arrive à passer le cap des députés, il faudra braver les déclarations de l’honorable sénateur Moise Jean-Charles au grand corps. Celui-ci eut à déclarer haut et fort au micro du journaliste Edens Débat, que Joseph Lambert est un général sans troupes. Donc, cette fois le sénateur est dans l’impossibilité de dédouaner le président de la république. Partout, le danger est là. Il est permanentCela donne une idée de la complexité de l’exercice du pouvoir en Haïti. 

 

Désormais, on se calme avant de se lancer dans des jugements fallacieux de la gestion d’un chef d’état en fonction. C’est la « real politique ». Un défi auquel on n’échappe jamais. Parce que l’orgueil l’a toujours conquis sur la rationalité dans ce pays. L’année vient de commencer, et voici qu’elle est déjà puante. Le président est un homme en perpétuelle campagne électorale. Les députés entendent faire l’histoire. Moise Jean-Charles fait monter les enchères avec l’affaire de multiples nationalités. Le drame haïtien se poursuit!

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«  Le premier devoir du chef est d’être aimé sans séduire. Etre aimé sans séduire, même soi »
                                          André Malraux (l’espoir)
 
Par Joël Léon
 
 
Même les plus optimistes des haïtiens s’alarment dramatiquement sur la direction que prend le pays. La planification des festivités de fin d’année du gouvernement renverse les dernières illusions d’un miracle de la part du président Michel Martelly. Aucun chef d’état haïtien n’a jamais été aussi gaspilleur des caisses publiques. Se croyant toujours en campagne électorale, il promet et distribue de l’argent à tous ceux qui l’acclament. Probablement, c’est le réflexe de chanteur de jazz qui incarne en lui cette faiblesse de se sentir admiré. Ce besoin perpétuel de la gloire. Le cas le plus aberrant est celui auquel il récompensa un partisan qui brandissait une pancarte demandant à la presse de ne pas rapporter les faits qui sont défavorables au président. Cet acte est révoltant et concorde avec ceux qui religieusement mettent en garde l’opinion publique contre la tendance dictatoriale du pouvoir. Aujourd’hui encore, il harangue la foule pendant qu’il faudrait expliquer les actions gouvernementales. C’est un président hors la loi qui embarrasse ses conseillers. Il est confus et perdu. Donc, un autre rendez-vous manqué est à l’horizon. L’année 2012 est mal commencée !
 
 
Premier janvier 2012 vient de marquer les 208 ans d’histoire du peuple fier d’Haïti. C’était un moment spécial, ou le chef de l’état, a travers un discours digne de ce nom, devrait renforcer la conviction populaire de faire face a l’adversité d’aujourd’hui. Tout chef d’état responsable profiterait de ce jour mémorable pour raffermir la foi des fils et filles du pays dans un demain meilleur. C’était l’occasion de plaidoyer en faveur de l’unité historique du peuple haïtien pour pouvoir mieux affronter les défis du monde d’aujourd’hui. Comme un vulgaire personnage, il se lance dans de vulgaires diatribes pour cacher son effroi. Le président a peur.
            D’après une source proche du pouvoir, le président est passé de l’étape d’agressivité puérile à la frayeur. Depuis l’arrestation arbitraire du député en exercice, Armel Bélisaire, Martelly est frappé d’une crise psychologique teintée de paranoïa qui prend la forme d’une dépendance accrue de ses conseillers. Le président a perdu la grande confiance de soi avec laquelle il avait commencé son mandat. Il est devenu ennuyeux, à un point tel que certains conseillers cherchent parfois à l’éviter. L’homme est pris dans son propre piège. La rentrée parlementaire du deuxième lundi du mois de janvier, représente pour lui un cauchemar. Les députés qui sont toujours en vacance depuis quelques mois ne sont pas toujours disponibles à trouver. Martelly fait appel à ses principaux alliés politiques, notamment « l’animal politique » du sud-est, le sénateur Joseph Lambert  pour l’aider à désamorcer la menace de faire exploser son gouvernement. Celui-ci a son tour fait du marchandage politique en exigeant des postes de directions générales et diplomatiques.
 
Le Jeudi 5 janvier 2010, d’après radio « vision 2000 » et confirmé plus tard par le sénateur Lambert, le président s’était précipité sans rendez-vous dans la résidence privée de celui-ci. Selon ce dernier, le président l’appela 5 minutes avant pour annoncer son arrivée. Apparemment, ce devrait être une visite « amicale » ou de « courtoisie ». Par contre les analystes politiques n’interprètent pas cette démarche comme innocente. D’abord, pourquoi le sénateur Joseph Lambert ? Rappelons que cet homme est l’influent dirigeant du parti INITE et leader d’un puissant bloc politique au sénat de la république. A noter aussi, que ce parti fait partie du gouvernement. Sénateur Lambert ne va pas révéler la teneur des discussions qui ont dure deux heures avec le président, mais le bon sens  laisse comprendre que cette rencontre a été hautement politique.
 
Cette visite précipitée est venue corroborer les informations qui circulaient à Port-au-Prince sur le climat d’instabilité proche de la panique qui existe au palais national. D’après une source digne de foi, le président dort très peu, il boit constamment. Il est toujours sous influence. Les membres du gouvernement sont tous dans la confusion. On ne peut plus parler d’équipe gouvernementale. Toutefois, ils essaient de présenter une apparence unitaire au public. George Michel, ancien constituant réactionnaire et farouche partisan de l’armée putchiste, est venu bouleverser la donne. Il exige un chambardement général, comme si tous ceux qui étaient la autour du président avant lui, sont tous des crétins. Cela inquiète beaucoup les gardes de la première heure. Ce qui est plus grave, George Michel a le soutien de la première dame de la république, Sofia Martelly. Une dame, d’après de persistantes rumeurs, qui n’as pas froid aux yeux des qu’il s’agit de défendre de son mari.
        La bourgeoisie mulâtre renforce leur position au sein du pouvoir. Les duvaliéristes commencent à s’inquiéter et faire des prévisions sombres dans le cas ou le pouvoir succombe totalement sous le charme des « brasseurs d’affaires » du bord de mer. Même les frères Mayard Paul ne sont pas épargnés. Le clan George Michel les traite de tonneaux vides qui capitalisent sur les réalisations de leurs pères, le feu Constantin Mayard Paul. Pas besoin de citer le nom de Daniel Supplice, le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, il est de plus en plus isolé de la cuisine des grandes décisions politiques. Il s’en est plaint beaucoup à un ami de la Floride. Cette deuxième vague de conseillers, dont finalement on ignore le nombre exact, est très agressive en s’appuyant sur la malheureuse affaire de la mise en prison d’Arnel Belizaire pour se frayer une place avec fracas et grincement de dents.
 
Toute cette pagaille se situe dans la lignée de la politique traditionnelle haïtienne. Le peuple haïtien ne fait pas partie de l’agenda de George Michel ou de Gérard Gourgues. Ce dernier est le père de Marina Gourgues, l’actuelle secrétaire d’état de la formation professionnelle du gouvernent. Il entend profiter de la présence de sa fille au maximum, pour matérialiser son rêve chimérique de président d’Haïti. Age de plus de quatre vingt ans, maître Gourgues veut marquer sa vie politique en devenant le super conseiller présidentiel, mais il se fait très tard. En fait, c’est la consolidation expéditive du pouvoir personnel dans toute sa tragédie autour d’un président confus et perdu.
 
Revenons au camouflet du premier janvier 2012. Michel Martelly, après avoir lu le discours officiel, en fait très moyen, réalisant qu’il n’avait rien dit de substantiel, additionna son discours d’une harangue coutumière de campagne électorale. En observant ses expressions corporelles, j’avais déjà eu la certitude que quelque part il est entrain de vivre un drame profond. Ce n’était pas la même fluidité des mots d’autrefois. Les paroles désertent l’homme. Visiblement, le fils de la « république de petionville »  qui vocifère, a son esprit ailleurs. Il est troublé, mais il harangue continuellement a défaut de contenir la rentrée parlementaire. C’est alors que j’ai compris que l’homme vit dans la tourmente de l’incertitude du mois de janvier.  Comme une bête piégée,  il se débrouille. Son plus grand problème, c’est l’armée d’Haïti n’est plus. L’international ne veut pas d’armée, il est empêtré. C’est pourquoi qu’il a gaspillé 400 millions de gourdes pour financer les fêtes de fin d’année.
 
L’objectif poursuivi, avec ces folles dépenses de l’argent des contribuables, est d’anticiper un éventuel vote défavorable des députés. Jusqu’au moment ou j’écris ce papier, Joseph Lambert fait toujours du marchandage politique mais avec ses deux mains vides, il ne rassure personne. Les blocs politiques sont en lambeau à la chambre basse, chaque député ayant sa conscience comme maître. L’enquête de la chambre basse sur l’affaire d’Arnel Bélisaire poursuit tranquillement son chemin. C’est une stratégie à deux têtes. Premièrement, elle consiste à s’acheter des députés comme de petits pains. En cas d’échec de cette politique, le pouvoir s’appuiera sur les mairies des villes et les délégations départementales. Deuxièmement, le pouvoir se prépare à donner une réponse politique de grande envergure au le cas ou les députés deviennent intransigeants. Dans ce scénario, les mairies et les délégations seront grassement payées pour remplir les artères des grandes villes de manifestants proches du pouvoir. Donc, le drame haïtien se poursuit en cette nouvelle année de 2012.
 
Au contraire, en guise de se lancer dans des diatribes, Martelly devrait faire appel à l’âme nationale pour préserver le pays d’une autre crise de trop. S’exprimer avec honnêteté et passion en admettant ses erreurs et demander une chance, pourrait l’aider à surmonter la crise. Non, il est « sweet micky »,  il faut punir le peuple haïtien encore une autre fois.
 
Le sénateur du nord, Moise Jean Charles, fait augmenter la pression avec ses révélations fracassantes à propos de la multiplicité de nationalités des membres du gouvernement. Incluant le président lui-même. En ce sens, si le gouvernement arrive à passer le cap des députés, il faudra braver les déclarations de l’honorable sénateur Moise Jean-Charles au grand corps. Celui-ci eut à déclarer haut et fort dans le micro du journaliste Edens Débat, que Joseph Lambert est un général sans troupes. Donc, cette fois le sénateur est dans l’impossibilité de dédouaner le président de la république. Partout, le danger est la. Il est permanent.
 
Cela donne une idée de la complexité de l’exercice du pouvoir en Haïti. Désormais, on se calme avant de se lancer dans des jugements fallacieux de la gestion d’un chef d’état en fonction. C’est la « real politique ». Un défi qu’on n’échappe jamais. Parce que l’orgueil l’a toujours conquis sur la rationalité dans ce pays. L’année vient de commencer, et voici qu’elle est déjà puante. Le président est un homme en perpétuelle campagne electorale. Les députés entendent faire l’histoire. Moise Jean-Charles fait monter les enchères avec l’affaire de multiples nationalités. Le drame haïtien se poursuit.
 

Joël Léon 

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En lieu et place de commémoration du 63e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme (DUDH), environ un millier de victimes de Choléra-MINUSTAH-ONU ont participé à une grande mobilisation qui s’est tenue à Saint-Marc, le vendredi 9 décembre 2011, devant la base de la MINUSTAH pour exiger justice et réparation. Cette mobilisation a été réalisée par le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) avec le support du groupe d’action de la défense des droits humains (GADH). Des victimes du choléra importé par les casques bleus de l’ONU, venues de plusieurs communes du bas de l’Artibonite, ont manifesté pendant plus de deux heures de temps pour forcer l’ONU à donner une réponse à leur plainte portée par devants ses instances.

            Marc-Arthur Mésidor du GADH, l’animateur principal a fait savoir qu’on commence ici, dans l’Artibonite la mobilisation où l’on a enregistré le premier cas de Choléra en Haïti : « On va décréter la permanence un peu partout dans le pays pour exiger justice et réparation pour des milliers de victimes de Choléra », a-t-il lancé.

            Il a également demandé aux autorités haïtiennes la mise sur pied d’une commission permanente de réclamation pour faciliter le processus de réparation en faveur  des victimes.

            Au cours de cette mobilisation, des victimes ont apporté des témoignages émouvants sur la maladie du Choléra qui a déjà fait plus de 7 mille morts et plus de 500 mille victimes contaminées. Dans la foulée, deux témoignages ont retenu l’attention du public, celui d’une jeune fille orpheline de père et de mère, tous deux décédés dès leur contamination par le Choléra, laissant derrière eux 5 enfants, dont l’un d’entre eux est paralysé : « Je suis l’aînée  de la famille. Le Choléra a tué ma mère et mon père, ils ont laissé 5 enfants sur mes bras. Je dois me débrouiller pour les aider, pour les nourrir. Parfois d’autres personnes qui nous sont familières nous donnent quelque chose. Nous n’avons personne d’autres pour nous aider. Nous voulons avoir réparation et justice » a-t-elle fulminé.

            Une autre victime venue de la Chapelle a entonné des vers contre la MINUSTAH, accusée de vol, de viol, de violation des droits de l’homme, de la propagation de l’épidémie de Choléra, de génocide sur la population haïtienne. Dans la foule, des manifestants ont scandé des slogans hostiles à la Minustah, ils ont pointé du doigt  quelques soldats de l’ONU qui regardaient les manifestants chauffés à blanc. D’autres ont tenu pancartes en mains demandent justice et réparation pour toutes les victimes de Choléra-MINUSTAH.

            L’un des représentants du Collectif de mobilisation pour dédommager les victimes du choléra, Yves Pierres, dans ses propos a déclaré : « Haïti est membre de l’ONU non pas pour nous apporter le Choléra, pour venir violer les droits du peuple haïtien, sa souveraineté en imposant une force d’occupation. Elle est membre de l’ONU pour l’aider à résoudre les problèmes sociaux tels : l’éducation, la Santé, la justice, l’environnement … Voici qu’: au lieu d’aider à Haïti à résoudre ces problèmes, l’ONU ajoute un autre fardeau aux calamités du peuple haïtien. Le peuple haïtien droit maintenir la mobilisation afin d’obtenir justice, réparation et le départ sans condition des forces de l’ONU d’Haïti, le plus vite possible. »

 Le représentant du BAI, Mario Joseph, a profité de l’occasion pour dénoncer l’hypocrisie qui règne au moment de la commémoration du 63e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme ce 10 décembre. Selon lui, le BAI voit de mauvais œil la célébration cette année de la Déclaration pendant que des centaines d'Haïtiens continuent à rendre l’âme sous l’agressivité du choléra introduit dans le pays par les casques bleus de l’ONU. En lieu et place de la célébration, le BAI préfère rejoindre les victimes dans leur mobilisation pour revendiquer justice et réparation. « Le thème retenu cette année est : Célébrons les droits de l’homme. Mais, les responsables des Nations Unies ignorent que le peuple haïtien a des droits, ils nous apportent le choléra et nous violent » a-t-il déclaré.

            Il a annoncé également d’autres mouvements de protestation qui seront organisés au Plateau Central, le premier Janvier 2012 pour forcer l’ONU à réparer toutes victimes du Choléra en Haïti. Dans les règlements de l’ONU, 50.000 dollars sont prévus pour les personnes affectées et 100.000 dollars pour les personnes décédées de l’épidémie de Choléra. Plus de 5.000 victimes ont déjà porté plainte par devant les instances de l’ONU depuis le 3 novembre dernier.
            Selon un document publié conjointement par l’IJDH et le BAI, document intitulé : « Les Haïtiens victimes de Choléra de la MINUSTAH disent a l’ONU : Haïti est aussi partie de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, (DUDH) ». En ce jour de commémoration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les victimes du Choléra de la MINUSTAH demandent urgemment le respect de leurs droits.


Par Thomas Péralte

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Par: Laura C. González

Bannière du grand syndicat de la Centrale des travailleurs unifiés (CUT) demandant le retrait immédiat des troupes d’occupation de la Minustah en Haïti ...

Les protestations du peuple haïtien contre l'occupation militaire par les Nations Unies de son pays ont trouvé un écho dans le continent sud-américain.

Le 5 novembre dernier, dans la ville brésilienne de Sao Paulo, plus de 600 personnes, incluant beaucoup de représentants internationaux, se sont réunies pour se joindre à la demande haïtienne: «La MINUSTAH doit sortir d'Haïti». MINUSTAH est la mission de l'ONU pour stabiliser Haïti, comme étant la force d'occupation de presque 13.000 membres.

Des Brésiliens ainsi que des porte-paroles des États-Unis, France, Uruguay, Argentine, Bolivie et Haïti, représentant les mouvements sociaux, partis politiques, estudiantins et des organisations syndicales, se sont ralliés pendant quatre heures à l'Hôtel de Ville de Sao Paulo pour analyser et dénoncer la situation intolérable en Haïti.

La contribution d'Haïti à l'indépendance latino-américaine au cours du 19e siècle a souvent été évoquée comme l'une des raisons les plus importantes de solidarité convaincante pour la lutte contre la MINUSTAH haïtienne.

«Haïti est un pays qui a soutenu la lutte de liberté en Amérique latine», a déclaré Julio Turra, président du plus grand et plus important syndicat du Brésil, la Centrale des travailleurs unifiés ou CUT. «Un pays qui a terrifié les propriétaires d'esclaves dans tout l’Amérique est aujourd'hui subjugué à subir une occupation militaire étrangère qui n'a rien à voir avec des fins humanitaires, ainsi qu’on le propose. C’est embarrassant. Par conséquent, le peuple latino-américain, le Brésil en particulier, a une dette envers Haïti et, c’est un devoir historique. Nous devons exprimer notre solidarité et nous ne pouvons pas accepter un retrait progressif des troupes, parce que nous ne savons pas quand cela prendra fin. Nous devons demander la retraite immédiate des troupes et défendre la souveraineté d'Haïti, face à l'occupation. »

Beaucoup d’intervenants ont rappelé que l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva avait promis que l’occupation serait seulement pour six mois.

Les effets négatifs de troupes de la MINUSTAH en Haïti, sont l'une des principales préoccupations. Colia Clark, un activiste du mouvement des droits civiques dans les années 1960, a déclaré que «la présence de l'ONU en Haïti est une violation de toutes les normes internationales relatives aux droits humains.» Hugo Dominguez de l'Union Métallurgique uruguayenne de PIT-CNT, a déclaré: «Les occupations sont des exemples de la politique de l'oppression. Comme Uruguayens, nous avons honte à cause des actions des troupes Uruguayennes en Haïti», en référence au video d’un assaut sexuel des quatre soldats uruguayens contre un jeune Haïtien pendant l’été. Nelson Guevara Aranda de l'Union des mineurs boliviens de Huanuni a dit que quelques semaines auparavant, son organisation, composée de plus de 5000 travailleurs, a décidé de demander au gouvernement bolivien le retrait immédiat des troupes parce que «en dépit des sept années d'une occupation injustifiée, il n'y a rien de positif résultant de sa présence; au contraire, cela n’a fait que violer constamment la souveraineté et la dignité d'Haïti.»

En plus de cette critique, quelques intervenants ont souligné des exemples d'organisations fournissant une réelle solidarité au peuple haïtien. «Nous devons traduire notre indignation, notre honte, en actes concrets», a déclaré Joaquim Piñero du Mouvement des Sans Terre du Brésil (MST). «Comme le Mouvement des Sans Terre, comme Via Campesina, vous savez que nous avons des moyens limités, mais en dépit de ces difficultés, depuis 2005, nous avons eu un accord très important avec les organisations de travailleurs haïtiens, principalement dans le secteur agraire. Ces accords, en plus d'être des exemples de solidarité concrète pour nous, sont des occasions d'apprendre de la population haïtienne qui a une longue histoire de lutte et de résistance. Par conséquent, nous sommes assez sûrs que quand nos militants reviendront, ils seront changés grâce à cette expérience.»

Il y avait aussi des dirigeants haïtiens à la réunion tel que Fignolé St Cyr de la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (CATH) qui a dit avoir été très fier de participer à cet important et grand événement. Et, il a ajouté qu'il a vu comment la «sensibilisation» de la situation haïtienne a augmenté au Brésil au cours des dernières années.

Au cours de cette rencontre, l'un des orateurs les mieux reçus était un Haïtien qui vit près de Buenos Aires. «La MINUSTAH ne devrait pas devenir un arbre qui cache la forêt» a déclaré Henry Boisrolin du Comité démocratique haïtien de l'Argentine. «Lutter contre la MINUSTAH signifie lutter contre d'autres instruments néocoloniaux aussi. Un de ces instruments est la soi-disant Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti co-dirigée par l'ancien président américain Bill Clinton. En fait, Clinton est le vrai président d'Haïti. Comme les organisations haïtiennes, nous pensons que pour lutter, nous devons d'abord comprendre, parce que personne ne va mourir pour quelque chose que l'on n'aime pas. Aider Haïti ne signifie pas simplement l'envoi de médecins, ingénieurs, etc. Il y a des organisations haïtiennes de défense populaires qui ont besoin de prendre le pouvoir pour changer la réalité en Haïti et elles n’ont besoin que de l’aide. Nous savons que nous devons mener le combat, mais comme l'occupation a été internationalisée, nous devons internationaliser la révolution en Haïti, aussi.»

A la fin de la réunion, a été lu le serment de Sao Paulo, dans lequel les participants officiellement ont constitué le Comité Continental pour le retrait immédiat des troupes de l'ONU en Haïti. Il mènera une campagne internationale avec quatre exigences:

1) Haïti a besoin de médecins, ingénieurs, enseignants et techniciens - et non des troupes d'occupation!

2) Annuler la dette extérieure d'Haïti!

3) Réparation pour le montant de la rémunération versée pour la dette immorale imposée à la suite de l'indépendance d'Haïti! Réparation pour les familles des victimes du choléra et de violations des droits humains!,p> 4) Retrait immédiat des troupes de l'ONU en Haïti!

Après avoir montré qu'il y a une réelle détermination de la «communauté internationale» en Haiti, les participants du rallye ont quitté la pièce en chantant : «Dilma écoutez ici, enlevez les troupes brésiliennes en Haïti».

Le rallye a été une illustration émouvante du mouvement croissant de solidarité envers le peuple haïtien à travers l’Amérique du Nord et du Sud. Les participants ont quitté, renforcés projetant que dans un an, cette mobilisation se terminera par une «Journée d'action continentale pour le retrait des troupes d'Haïti» pour le huitième anniversaire du lancement officiel de la MINUSTAH, le 1er juin 2012. Les organisations et les militants travailleront pour des démonstrations à travers le monde ce jour-là pour exiger le retrait immédiat des troupes de l'ONU en Haïti.

Déclaration de la délégation des Etats-Unis à la «Ato Continental Pela Retirada Imediata das Tropas ONU da ne Haïti»

Nous saluons l'initiative du Comité Défendre Haïti, c’est nous défendre nous-mêmes. En effet, la lutte contre l'occupation militaire illégale d'Haïti est dans l'intérêt de tous les peuples du monde. La délégation des Etats-Unis à cet événement historique comprend Kolia Clark de la Commission d'enquête internationale sur Haïti, Kim Ives de l'hebdomadaire Haïti Liberté, et le journaliste Dan Coughlin de La Nation.

Nous demandons instamment la fermeture immédiate des 25 bases militaires étrangères en Haïti et le retrait de toutes les forces internationales. À tous égards, les huit années d’occupation sous l’égide du Brésil ont été un désastre total pour les droits humains et la démocratie en Haïti.

? Sous l'occupation, des milliers d'Haïtiens, pauvres pour la plupart, considérés comme des partisans du mouvement politique Lavalas et de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, ont été tués ou emprisonnés.

? Sous l'occupation, les élections organisées ont exclu la grande majorité des Haïtiens et le parti politique le plus important du processus démocratique. Cela a conduit au régime néo-duvaliériste du président Michel Martelly qui a pris le pouvoir avec la promesse qu'il allait ressusciter l'armée, méprisée par les Haïtens - une force qui a été utilisée uniquement pour tuer et réprimer les Haïtiens, et leur refuser leurs droits démocratiques.

? Sous l'occupation, les pratiques polluantes des troupes de l'ONU ont conduit à l'introduction d'une épidémie de choléra qui fait rage et qui, à date, a tué plus de 6600 Haïtiens et en a infecté un demi-million.

? Sous l'occupation, les troupes de l'ONU ont été utilisées comme une force politique partisane, principalement pour réprimer les manifestations légitimes des Haïtiens contre le coup d’Etat de 2004 et l'occupation de l'ONU. Les troupes de l'ONU ont également essayé d'empêcher les Haïtiens - déjà les moins bien rémunérés dans l'hémisphère - de manifester pour un salaire minimum vital. Cette occupation désastreuse et anti-démocratique a entaché la réputation de tous les pays qui en sont impliqués. Mais c’est Washington qui est à la tête de cet effort. Comme l’ont montré les câbles du Département d'Etat américain révélés par Wikileaks, la mission de l'ONU en Haïti répond à un élément majeur de l’objectif de la politique étrangère américaine, bon marché pour Washington, à un moment où les troupes américaines ont été immobilisées en Afghanistan et en Irak.

Ni l'ONU, ni les armées et les forces de police de plus de 45 pays à travers le monde, ne devraient être utilisées comme arme par Washington pour créer un pays de sweatshop à bas salaires, sans droits démocratiques ou humains.

Comme de nombreux dirigeants haïtiens l’ont dit, il doit y avoir des solutions haïtiennes pour des problèmes haïtiens. Si l'ONU veut envoyer des médecins, des ingénieurs ou autres spécialistes pour aider les Haïtiens, comme les Cubains et les Vénézuéliens le font, nous n'avons aucun problème avec cela. Mais l'ONU n’aurait dû jamais envoyer des soldats, des chars et des canons en Haïti, des armes qui ont été utilisées uniquement pour faire appliquer l'agenda néolibéral de Washington, Paris et Ottawa. Il est grand temps que les épées de l'ONU se transforment en socs de charrue.


 

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Par Thomas Péralte.

Le vendredi 18 novembre 2011 ramène le 208e anniversaire de la bataille décisive de Vertières, au Cap-Haïtien, Nord d’Haïti, le 18 Novembre 1803 qui aboutit à l’Indépendance d’Haïti, le premier janvier 1804, suite à de rudes batailles menées contre la puissance colonialiste de France. Depuis lors, Vertières fut le lieu traditionnel pour célébrer cette grande bataille anti-colonialiste et anti-esclavagiste.

Quand bien même, cette année, au Cap-Haïtien, outre le Te Deum à la Cathédrale du Cap et les défilés traditionnels, aucune autre activité traditionnelle n’a été réalisée pour marquer réellement cette date. Aucune délégation du pouvoir central n’a été remarquée, les sénateurs du Nord n’étaient pas présents, la place de Vertières n’a pas été décorée comme à l’ordinaire. Des autorités locales : députés, délégué départemental, les agents municipaux du pouvoir central, les directeurs régionaux, après avoir assisté à la messe d’action de grâce se sont rendus à Vertières pour une petite célébration.

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Haiti le récit des divers evenements au cours des siècles depuis son acces à l'indépendance