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Par Jacques Casimir, Historien

Jean-Jacques Dessalines (né le 20 septembre 1758 à Grande-Rivière-du-Nord – assassiné le 17 octobre 1806 à Pont-Rouge) est le dirigeant de la Révolution haïtienne et le premier Empereur d’Haïti (1804–1806) sous le nom de Jacques Ier.

Les Vaincus n’écriront jamais l’histoire des vainqueurs. S’ils le font, c’est d’une manière hideuse, tronquée et falsifiée, pour nous montrer qu’ils ont toujours le dernier mot. Ils ont mis en avant Toussaint Louverture captif au fort de Joux où la France a décidé de son sort.

Ils l’ont surnommé le Spartacus noir, avec raison, puisque Rome a eu la tête de Spartacus, comme Napoléon et la France ont eu celle Toussaint Louverture. Ce que la France n’avait pas compris, c’est que les racines étaient profondes et nombreuses. Pour une fois regardons l’histoire avec nos propres yeux et non pas avec ceux du colon. Exemple: Le bon vieux roi Dagobert a mis sa culotte à l’envers on ne portait pas de culottes au VII° siècle, ces dernières étant apparues vers le XVI° siècle, soit près de 1000 ans après le règne de Dagobert ». Si les français ne disent pas la vérité sur leur propre histoire. Qu’en ont-ils fait et que feront-ils de la nôtre?

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Dans ce pays où, pendant des millénaires, seuls les sages eurent le droit de parler, dans ce pays où la tradition orale a eu la rigueur des écrits les plus sacrés, la parole est devenue sacrée. Dans la mesure où l'Afrique noire a été dépourvue d'un système «écriture pratique, elle a entretenu le culte de la parole, du « verbe fécondant ».

issata avait dit à son fils : a Apprends à couvrir la nudité matérielle des hommes avant de couvrir par ta parole leur nudité morale. » Les tisserands traditionnels, initiés au symbolisme de leur métier à tisser où chaque pièce a une signification particulière et dont l'ensemble symbolise la a création primordiale », savent tous qu'en faisant naître sous leurs doigts la bande de tissu qui se déroule comme le temps même, ils ne font rien d'autre que reproduire le mystère de la Parole créatrice.

L'importance du verbe, le souci de sa valeur, bonne ou mauvaise nouvelle langue d'Esope revêt, chez Tierno Bokar, une importance essentielle

La parole est un fruit dont l'écorce s'appelle a bavardage », la chair « éloquence » et le noyau a bon sens ».

Dès l'instant où un être est doué du verbe, quelque soit son degré d'évolution il compte dans la classe des grands privilégiés, car le verbe est le don le plus merveilleux que Dieu ait fait à sa créature.

Le verbe est un attribut divin, aussi éternel que Dieu lui-même. C'est par la puissance du verbe que tout a été créé. En donnant à l'homme le verbe, Dieu lui a délégué une part de sa puissance créatrice. C'est par la puissance du verbe que l'homme, lui aussi, crée. Il crée non seulement pour assurer les relations indispensables à son existence matérielle, mais aussi pour assurer le viatique qui ouvre pour lui les portes de la béatitude.

Une chose devient ce que le verbe lui dit d'être. Dieu dit : a Sois ! » et la créature répond : « Je suis! »

VIE ET ENSEIGNEMENT DE TIERNO BOKARLE SAGE DE BANDIAGARA, © SEUIL, 1980.

Les enfants d'un même père, pour être différents physiquement, en sont-ils moins frères et fils légitimes de leur géniteur? Nous fondant sur cette vérité-loi, plaignons ceux qui refusent aux croyants des différentes confessions une identité spirituelle et la fraternité en un même Dieu, Créateur unique et invariable [...] Donc, frère en Dieu qui viens au seuil de notre zaouïa, cellule d'amour et de charité, ne bouscule pas l'adepte de Moïse [...] Non plus, ne bouscule pas l'adepte de Jésus [...] Et les autres humains ? Laisse-les entrer et, même, salue-les fraternellement pour honorer en eux ce qu'ils ont hérité d'Adam, de qui Dieu a dit, s'adressant aux Anges : - Quand je l'aurai perfectionné et aurai insufflé en lui de mon Esprit, prosternez-vous devant lui en signe de vénération» (Coran) (XXVIII, 72).

Ce verset implique que chaque descendant d'Adam est dépositaire d'une parcelle de l'Esprit de Dieu. Comment donc oserions-nous mépriser un réceptacle qui contient une parcelle de l'Esprit de Dieu?

VIE ET ENSEIGNEMENT DE TIERNO BOKARLE SAGE DE BANDIAGARA

Amadou Hampâté Bâ

 

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Nous avons fondamentalement besoin, pour commencer, de libérer notre histoire et notre identité de ce qu'on peut appeler le terrorisme culturel. Il nous faudra combattre pour avoir le droit d'inventer les termes qui nous permettront de nous définir et de définir nos rapports avec la société, et il nous faudra lutter pour les faire accepter. Tel est le premier besoin d'un peuple libre; et c'est aussi le premier droit que refuse tout oppresseur. Le Black Power repose sur un postulat fondamental : avant d'entrer dans la société ouverte, un groupe doit commencer par serrer les rangs.

Le Black Power doit discerner les fondements ethniques de la politique américaine, tout comme il a discerné l'influence prépondérante du pouvoir blanc sur cette politique. C'est pourquoi il demande au peuple noir de s'unir, afin de pouvoir discuter en position de force. Mais si nous encourageons, en tant que procédure, la solidarité et l'identité de groupe, afin d'atteindre certains objectifs politiques, cela ne veut pas dire que les Noirs doivent rechercher le même genre d'avantages (c'est-à-dire de résultats) que la société blanche.

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Lorsque Kounta ressortit pour la première fois de sa case, de nouveau entravé, les Noirs s'écartèrent de lui en roulant des yeux inquiets, comme s'il était un animal sauvage. Il n'y eut, pour le regarder en face, que la cuisinière et le vieillard qui sonnait de la corne.

Samson demeurait invisible. Où pouvait-il bienêtre passé, Kounta n'en avait pas la moindre idée, mais c'était tant mieux. Et puis, quelques jours plus tard, il revit l'abominable Noir le dos zébré de marques de fouet toutes fraîches. Tant mieux encore. Mais Kounta n'eut pas à attendre longtemps pour refaire à son tour connaissance avec la lanière du régisseur ».Il savait très bien qu'on le tenait à l'œil. Alors, toujours muet, il obéissait promptement aux ordres, il travaillait correctement. Dans les champs, il dissimulait sa profonde mélancolie ; mais, à la fin de la journée, il regagnait avec elle sa misérable petite case. Dans sa solitude, lise mit à conduire des conversations imaginaires ; le plus souvent avec les siens. Cela se passait généralement dans sa tête, mais il lui arrivait de parler tout haut.

Fa, disait-il, ces Noirs ne sont pas comme nous. Leurs os, leur sang, leur force, leurs mains, leurs pieds ne leur appartiennent pas. Ils ne vivent et ne respirent que pour les toubabs, et non pour eux-mêmes. Ils ne possèdent rien, leurs propres enfants ne sont pas à eux. Ils sont nourris et élevés afin de servir encore d'autres toubabs, et non d'aider leurs parents. Mère, disait-il encore, ces femmes s'enroulent la tête d'une étoffe, mais elles ne savent pas la nouer ; elles cuisinent peu de plats où n'entrent la chair ou la graisse de l'immonde pourceau ; et beaucoup d'entre elles ont été dans la couche des toubabs, car leurs enfants ont la maudite couleur des mulâtres.

Et il discutait avec ses frères, Lamine, Souwadou et Madi, essayant de bien leur expliquer que, dans toute leur sagesse, les anciens ne parviendraient pas à leur inculquer que le plus féroce animal de la forêt est encore moitié moins dangereux que le toubab.

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Encore récemment, nous ne nous connaissions pas nous-mêmes ; et presque autant qu'aux autres, nous étions à nous-mêmes un problème. Mais la décade qui nous a trouvés avec un problème nous a laissés simplement avec une tâche à accomplir. Cette renaissance de la dignité et de la confiance en soi ouvre une nouvelle phase dynamique à la vie de la communauté nègre. À toute pression de l'extérieur, quelle qu'elle soit, le ressort du bouillonnement intérieur répondra. Les masses qui émigrent de la campagne vers les villes franchissent d'un saut l'expérience de plusieurs générations. Mais, chose plus importante, un même phénomène se produit dans l'ordre spirituel, pour ce qui est de l'attitude et de l'expression de soi-même du jeune Nègre, pour ce qui est de sa poésie et de son art, de son éducation, de ses vues sur le monde.

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