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Dirigé par une dictature oligarchique face à une crise structurelle qui ne fait que déchirer davantage le tissu social haïtien, notre pays vit de plus en plus dans une instabilité politique chronique. Cette conjoncture n’est pas de celle qui se prête aux analyses scientifiques, mais à la confusion totale qui favorise l’éclosion de la démagogie et de l’opportunisme. Le régime en place s’est révélé exactement ce qu’il a toujours été, ce que nous n’avons jamais cessé de souligner dans ces colonnes et qui nous avait fait dire avec conviction qu’: « aucune élection crédible et honnête n’est possible avec Martelly et les forces d’occupation de la Minustah »

Comment aurait-on pu faire confiance à ces ninjas qui par leur matraquage systématique de manifestant empêchent encore le peuple de faire ses choix électoraux ? Comment faire confiance à ces bourreaux dont les mains sont encore tachée du sang du peuple ?

Le pays est désormais une plaque tournante de la drogue et l’enjeu d’intérêts divers des puissances impérialistes. Dans une telle perspective, il importe de jeter un regard attentif sur l’échiquier idéo-socio-politique présent, et surtout, sur la position du groupe des 8 qui dans leur prise de position n’ont pas osé questionner les forces occupantes du pays. N’est-ce pas laisser une porte ouverte pour la continuité ou pour l’établissement d’un autre régime avec les mêmes bases opérationnelles afin de créer des conditions propices aux sempiternelles manœuvres des ennemis du peuple ? Même ce pourrait être l’occasion de fournir à Washington un alibi pour une opération de transition déjà programmée.

Non à la domination et au projet impérial dans le pays ! Il n’y a pas d’occupation démocratique, humanitaire et pacifique. L’occupation d’un pays est la négation de la justice, de l’égalité et des normes sociales. C’est une forme institutionnelle de violation de tous les droits humains, le droit de voter pour élire quelqu’un de son choix.

En ce sens, toutes les crises politiques, les drames, les déchirements ont leur raison d’être. Ils ne sont pas pour faire avancer les sociétés, mais inévitablement pour les faire retourner à la case de départ. Il est impératif et essentiel que ces crises débouchent sur des solutions qui ne ramèneraient pas la société haïtienne en son entier en arrière, mais l’impulseraient plutôt vers l’avant. Quand le G8 avance que le pouvoir ne laisse « que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition », nous devons faire comprendre à ces huit candidats qui luttent seulement pour toujours rester dans le giron de l’impérialisme, que ce n’est pas là la seule alternative. L’autre alternative consiste à mettre en place un projet révolutionnaire à caractère profondément national. Il suffit donc de choisir, savoir dans quelle direction nous voulons aller.

Socialement, idéologiquement et politiquement parlant, la marmite populaire bout. Ceci devrait augurer d’un changement en profondeur pour le peuple. Pourquoi s’entêter alors à vouloir une quelconque transition pro-impérialiste qui répéterait les mêmes habitudes de corruption lors de la prochaine saison électorale ?

Il nous faut empêcher aux fossoyeurs au pouvoir de se consolider en les laissant tout juste panser les blessures provoquées par leurs agressions au cours des élections. Jovenel Moise et Jude Célestin ne sont que les deux faces de ces mêmes structures sociales et politiques anti-démocratiques qui nous répugnent. Dans ce pays si longuement et gravement affecté dans sa souveraineté et dans son indépendance, le moment n’est-il pas venu de crier halte là ? Un immense mouvement populaire pareil à la puissante marche impulsée par le «bois» Kita Nago n’est-il pas sans doute la seule grande chance de faire capoter l’immense gâchis électoral du CEP, et mettre le pays sur les rails de l’Haïti de demain ? Sauf que pour y arriver, le mouvement populaire ne doit pas être à la traîne de Jude Célestin ; il doit se laisser mener par les desideratas des masses populaires, par leurs exigences.

Malheur aux politiciens qui pensent encore poignarder le peuple en l’utilisant dans les rues pour l’abandonner après ! Les organisations populaires conséquentes doivent rester vigilantes et prudentes. En effet, l’histoire nous a montré qu’il ne faut jamais faire confiance seulement à ce que disent les politiciens, mais bien à ce qu’ils font. Acta, non verba!

Que les candidats ne pouvant distinguer leur droite de leur gauche, l’ami de l’adversaire, ceux-là plutôt portés à introduire des loups dans la bergerie ne viennent pas saper davantage les fondements combien fragiles de l’unité politique du camp populaire ! Qu’ils laissent au brave peuple qui a derrière lui une grande tradition révolutionnaire, un passé glorieux le soin de forger son propre avenir ; car lui seul a la capacité de dégager une vraie alternative, un projet social anti-impérialiste.

Il est vain de chercher à contourner l’incontournable. Le régime de Martelly-Paul doit disparaître pour être remplacé par un pouvoir populaire en vue de mener la libération nationale et sociale du pays. Il n’y a rien à réformer dans un système pourri et corrompu jusqu’à la moelle ; d’autant qu’on ne racole pas un vieux costume avec du tissu neuf. Il ne suffit pas de prendre le pouvoir pour remplacer Martelly, mais d’établir un pouvoir de changement populaire profond, qui soit capable de lutter contre le surgissement d’une autre bourgeoisie coloniale à la solde des puissances exploiteuses.

Alors là, il faut savoir s’organiser et lutter pour ne plus retomber dans les mêmes erreurs et ornières politiciennes. A bon entendeur, Salut !

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