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En lieu et place de commémoration du 63e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme (DUDH), environ un millier de victimes de Choléra-MINUSTAH-ONU ont participé à une grande mobilisation qui s’est tenue à Saint-Marc, le vendredi 9 décembre 2011, devant la base de la MINUSTAH pour exiger justice et réparation. Cette mobilisation a été réalisée par le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) avec le support du groupe d’action de la défense des droits humains (GADH). Des victimes du choléra importé par les casques bleus de l’ONU, venues de plusieurs communes du bas de l’Artibonite, ont manifesté pendant plus de deux heures de temps pour forcer l’ONU à donner une réponse à leur plainte portée par devants ses instances.

            Marc-Arthur Mésidor du GADH, l’animateur principal a fait savoir qu’on commence ici, dans l’Artibonite la mobilisation où l’on a enregistré le premier cas de Choléra en Haïti : « On va décréter la permanence un peu partout dans le pays pour exiger justice et réparation pour des milliers de victimes de Choléra », a-t-il lancé.

            Il a également demandé aux autorités haïtiennes la mise sur pied d’une commission permanente de réclamation pour faciliter le processus de réparation en faveur  des victimes.

            Au cours de cette mobilisation, des victimes ont apporté des témoignages émouvants sur la maladie du Choléra qui a déjà fait plus de 7 mille morts et plus de 500 mille victimes contaminées. Dans la foulée, deux témoignages ont retenu l’attention du public, celui d’une jeune fille orpheline de père et de mère, tous deux décédés dès leur contamination par le Choléra, laissant derrière eux 5 enfants, dont l’un d’entre eux est paralysé : « Je suis l’aînée  de la famille. Le Choléra a tué ma mère et mon père, ils ont laissé 5 enfants sur mes bras. Je dois me débrouiller pour les aider, pour les nourrir. Parfois d’autres personnes qui nous sont familières nous donnent quelque chose. Nous n’avons personne d’autres pour nous aider. Nous voulons avoir réparation et justice » a-t-elle fulminé.

            Une autre victime venue de la Chapelle a entonné des vers contre la MINUSTAH, accusée de vol, de viol, de violation des droits de l’homme, de la propagation de l’épidémie de Choléra, de génocide sur la population haïtienne. Dans la foule, des manifestants ont scandé des slogans hostiles à la Minustah, ils ont pointé du doigt  quelques soldats de l’ONU qui regardaient les manifestants chauffés à blanc. D’autres ont tenu pancartes en mains demandent justice et réparation pour toutes les victimes de Choléra-MINUSTAH.

            L’un des représentants du Collectif de mobilisation pour dédommager les victimes du choléra, Yves Pierres, dans ses propos a déclaré : « Haïti est membre de l’ONU non pas pour nous apporter le Choléra, pour venir violer les droits du peuple haïtien, sa souveraineté en imposant une force d’occupation. Elle est membre de l’ONU pour l’aider à résoudre les problèmes sociaux tels : l’éducation, la Santé, la justice, l’environnement … Voici qu’: au lieu d’aider à Haïti à résoudre ces problèmes, l’ONU ajoute un autre fardeau aux calamités du peuple haïtien. Le peuple haïtien droit maintenir la mobilisation afin d’obtenir justice, réparation et le départ sans condition des forces de l’ONU d’Haïti, le plus vite possible. »

 Le représentant du BAI, Mario Joseph, a profité de l’occasion pour dénoncer l’hypocrisie qui règne au moment de la commémoration du 63e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme ce 10 décembre. Selon lui, le BAI voit de mauvais œil la célébration cette année de la Déclaration pendant que des centaines d'Haïtiens continuent à rendre l’âme sous l’agressivité du choléra introduit dans le pays par les casques bleus de l’ONU. En lieu et place de la célébration, le BAI préfère rejoindre les victimes dans leur mobilisation pour revendiquer justice et réparation. « Le thème retenu cette année est : Célébrons les droits de l’homme. Mais, les responsables des Nations Unies ignorent que le peuple haïtien a des droits, ils nous apportent le choléra et nous violent » a-t-il déclaré.

            Il a annoncé également d’autres mouvements de protestation qui seront organisés au Plateau Central, le premier Janvier 2012 pour forcer l’ONU à réparer toutes victimes du Choléra en Haïti. Dans les règlements de l’ONU, 50.000 dollars sont prévus pour les personnes affectées et 100.000 dollars pour les personnes décédées de l’épidémie de Choléra. Plus de 5.000 victimes ont déjà porté plainte par devant les instances de l’ONU depuis le 3 novembre dernier.
            Selon un document publié conjointement par l’IJDH et le BAI, document intitulé : « Les Haïtiens victimes de Choléra de la MINUSTAH disent a l’ONU : Haïti est aussi partie de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, (DUDH) ». En ce jour de commémoration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les victimes du Choléra de la MINUSTAH demandent urgemment le respect de leurs droits.


Par Thomas Péralte

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