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Une résolution du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies a décidé le vendredi 14 Octobre 2011 de proroger pour la septième fois le mandat d’un an de la MINUSTAH, malgré toutes les protestations contre les forces d’occupation de l’ONU en Haïti ...

Une résolution du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé le vendredi 14 Octobre 2011 de proroger pour la septième fois le mandat d’un an de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Malgré toutes les protestations d’ici et d’ailleurs contre les forces d’occupation de l’ONU en Haïti, leur reprochant de graves violations des droits humains, de la propagation de l’épidémie de Choléra, des violence sexuelles sur les jeunes des deux sexes, de l’ingérence flagrante dans les affaires internes du pays, de violation du droit à l’autodétermination du peuple héroïque d’Haïti et le vol de nos ressources, le Conseil de Sécurité n’a pas tiré de leçon. Il a tout simplement approuvé la réduction des effectifs de la mission de déstabilisation de l’ONU.



En effet, dans les prochains jours, la composante militaire passera de 8,940 à 7,340, une réduction de 1,600 soldats et celle de la Police passera de 4,391 à 3,241, une réduction de 1,150 policiers. Cela fait un total de 2,750, mais le Conseil a ordonné un retrait de 3,300 casques bleus de ses effectifs réels au cours de l’année 2012, alors que les organisations du mouvement social haïtien continuent d’exiger le départ immédiat et inconditionnel des soldats de l’ONU. Dans cette perspective, de nouvelles manifestations sont prévues à Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes du pays contre la présence des forces de l’ONU en Haïti.

Le mercredi 12 Octobre dernier, lors d’une conférence de presse, le représentant du Secrétaire général de l’ONU, le Chilien Mariano Fernandez a fait savoir que la mission virtuelle de la Minustah était de stabiliser Haïti : « Haïti a le droit d’être autonome, mais pour cela, les Haïtiens de tous les secteurs, politique, privé, social ont besoin de travailler ensemble pour voir un jour le départ sans retour de la mission de l’ONU. Si Haïti était parfaitement stable nous serions partis. Il manque beaucoup de chose à faire en Haïti pour atteindre la stabilité. », a-t-il indiqué.

La question qu’on se pose qu’est-ce qui reste à faire ? Qu’est-ce qu’il y a à stabiliser ? Parce qu’Haïti n’est en guerre avec aucun autre pays. Il n’y a pas de guerre civile, pas de guerre religieuse, pas de guerre éthnique, pas de conflit armé, pas de conflit sur les frontières. Haïti ne représente pas une menace pour la paix et la sécurité internationales, ni régionale. Haïti est le pays le plus pauvre de l’Amérique, le seul pays moins avancé (PMA) de l’Amérique. Haïti ne produit pas de drogue, d’armes nucléaires, de bombes atomiques. Les trois pouvoirs de l’Etat remplissent leurs fonctions régaliennes bon gré mal gré. Et alors, en quoi Haïti représente-t-elle une menace pour la paix la sécurité internationales ?

En fait, dans l’embarras pour trouver des arguments justifiant la présence d’une telle force d’occupation criminelle et injuste, ce Conseil de Sécurité de Nations Unies a appelé les responsables de la Minustah à s’immiscer dans les affaires politiques internes du pays en soutenant le processus politique en cours en Haïti, notamment en faisant appel aux bons offices du représentant spécial du secrétaire général dans le pays. Il encourage les occupants à continuer de prêter leur concours au nouveau gouvernement haïtien ainsi que ceux qui coordonnent l’assistance internationale fournie à Haïti, en d’autres termes les Organisations Non Gouvernementales (ONG).

Le Conseil appelle en outre tous les donateurs et toutes les organisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales à coordonner leurs actions et à travailler en étroite collaboration avec la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) en vue de renforcer la capacité du gouvernement à mettre à exécution le Plan d’action national pour le relèvement et le développement d’Haïti. Telle est la mission de plus de 10,000 soldats de l’ONU en Haïti dont le budget avoisine la somme rondelette d’un milliard de dollars US l’an.

Par contre, l’envoyé spéciale de l’UNESCO, Michaëlle Jean, lors d’une interview sur TV5, la semaine dernière appelle la communauté internationale à cesser de faire main mise sur Haïti en la transformant en une république d’ONG. « On ne peut plus penser à un développement durable sur la base d’une dépendance totale de l’aide internationale, ce n’est pas possible. Cet éparpillement a transformé le pays en un véritable laboratoire, où on a des dizaines de milliers d’ONG, qui font en sorte que l’Etat est devenu de plus en plus dépossédé des moyens nécessaires pour implémenter ses politiques. Si vous prenez trois ONG importantes en Haïti, vous mettez leurs budgets ensemble, elles ont plus de ressources financières que l’Etat lui-même, c’est un non-sens total ! Cela crée une sorte d’Etat parallèle, c’est pour cela qu’on parle de la république des ONG en Haïti. Ce n’est pas possible, si l’on veut qu’il y ait un avancement majeur au niveau de la gouvernance, il faut un Etat avec des moyens pour vraiment mettre de l’avant ses politiques. Haïti a des plans. Il y a un plan haïtien pour l’éducation, un plan haïtien pour le développement, pour la lutte contre la pauvreté, il faut travailler avec ces paramètres-là. » A-t-elle fait savoir.

De toute évidence, pour que Haïti parvienne à concrétiser son vrai projet de développement durable, elle doit se débarrasser de toute force d’occupation et des autres instruments de domination et d’exploitation : telles les ONG, la CIRH, la Minustah, le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale et autres.

 

 

 

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