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Sans identité, sans résidence permanente en Haïti, sans débat contradictoire, en flagrante violation de la constitution haïtienne de 1987 en vigueur, pour satisfaire leurs intérêts mesquins et ceux de leurs patrons de l’International, 89 députés « J’approuve » de la 49e législature ont vilement entériné le choix de Bill Clinton avec Garry Conille comme Premier ministre, le vendredi 16 septembre 2011, après la présentation du rapport d’une commission spéciale présidée par l’ancien président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune. Le vote du vendredi rappelle au peuple haïtien l’époque des Duvalier au cours de laquelle les députés ne faisaient qu’approuver sans débat les choix de Duvalier. Aujourd’hui, c’est le choix du proconsul Bill Clinton qui est passé comme une lettre à la poste à la Chambre des députés. Où vont-ils conduire le pays ? Vont-ils continuer à liquider le pays aux grandes puissances étrangères ?

Le rapport a clairement indiqué que le Premier ministre désigné n’a pas de carte d’identification nationale (CIN), il n’en a fait la demande que le 7 septembre soit un jour avant le dépôt de ses pièces au bureau de la Chambre des députés. Il a mis dans ses dossiers un simple certificat délivré sur sa demande par l’Office National d’Identification (ONI). Il est évident que Garry Conille ne possède pas sa carte d’identification nationale,  une obligation pour tous les citoyens haïtiens, la seule pièce exigible pour figurer sur la liste électorale en vue de participer aux élections. Donc Garry Conille n’a pas rempli ses devoirs civiques suivant l’article 52 de la constitution qui stipule : «  A la qualité de citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est contrebalancé par le devoir correspondant ». Et l’article 52-1 se poursuit ainsi : « Le devoir civique est l’ensemble des obligations du citoyens dans l’ordre moral, politique, social et économique vis-à-vis de l’Etat et de la patrie. Ces obligations sont a)Respecter la constitution et l’emblème national ; b) Respecter les lois ; c) Voter aux élections sans contrainte ; d) payer ses taxes… »,  ainsi de suite.

            Rappelons pour l’histoire qu’en juin 2008, l’une des thèses évoquées pour rejeter la candidature de Robert Manuel à la Primature, après sa désignation par l’ancien président René Préval était le fait que son nom ne figurait pas à temps sur le registre de l’Office national d’identification. Alors, aujourd’hui, le même problème est posé pour Garry Conille, 89 députés « J’approuve » ont levé leurs mains pour lui ouvrir la voie à la Primature.

Dans la même lignée, un autre accroc à la constitution sous l’empire de laquelle, les députés ont prêté serment pour la faire respecter dans sa lettre et dans son esprit, c’est la question de la résidence. Garry Conille était absent dans le pays depuis 7 ans, il travaillait aux Nations Unies, non pas comme représentant d’Haïti, mais comme un fonctionnaire pur et simple.

Sur cette base, la commission spéciale présidée par le député Levaillant Louis-Jeune a auto-accordé le « principe d’extraterritorialité » au fonctionnaire de l’ONU. La professeure de droit constitutionnel, Mirlande Manigat disait très clairement que Garry Conille en tant que fonctionnaire d’une organisation mondiale ne bénéficie pas du principe d’extraterritorialité qu’on ne confère seulement qu’à un diplomate.

Alors que Wyclef Jean, un ambassadeur itinérant d’Haïti, s’était vu rejeter sa candidature à la présidence par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Gaillot Dorsinvil pour n’avoir pas résidé dans le pays pendant cinq (5) années consécutives (article 135). La même disposition constitutionnelle a été imposée à toute personne désignée pour devenir Premier ministre (article 157). Malgré toutes ces anomalies, les députés ont ratifié à l’unanimité le choix de la communauté internationale. 

Sous prétexte de débloquer le pays, les députés de la 49e législature ont honteusement violé la loi mère de la République pour faire plaisir à un proconsul qui a déjà échoué comme coprésident de la CIRH. En Avril 2010, les députés de la 48e législature ont voté une loi scélérate instituant la CIRH, coprésidée par Bill Clinton et Jean Max Bellerive, peu après  la calamité  du tremblement de terre du 12 janvier dans les camps. Après 18 mois, plus de 4 milliards de dollars ont été gaspillés, la situation des déplacés internes n’a pas changé, ils sont toujours exposés aux menaces d’expulsion forcée.
Après le vote éhonté des députés le vendredi 16 septembre dernier, les dossiers du Premier ministre désigné et approuvé ont été transférés  au Sénat de la République pour les mêmes exercices. Peut-on espérer que les honorables sénateurs lavent l’affront fait aux lois du pays ? Doit-on en douter ?

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