Exit donc les accusations de dérégulation du marché et d'appauvrissement du pays à l'encontre du FMI. Les enquêteurs soupçonnaient notamment l'instance internationale d'avoir sciemment imposé à Haïti de baisser ses taxes aux frontières de 50% à 3%, provoquant l'invasion du riz américain moins cher et remettant en cause l'autosuffisance alimentaire. Les traces de la libéralisation à outrance de l'économie ont donc été englouties et le FMI peut dormir tranquille.
L'action du FMI avait permis de développer l'industrie de la galette de terre
Cette décision a été unanimement saluée par la communauté internationale. De Barack Obama à Nicolas Sarkozy, c'est le soulagement qui prédomine, comme le confirme ce diplomate français : "On respire un peu mieux aujourd'hui. Ce séisme est une bénédiction. Même si globalement tout le monde se fout d’Haïti, on ne pouvait se permettre une remise en cause de la politique du FMI. Le libéralisme ça marche!". C'est donc avec plaisir que les pays développés se lancent aujourd'hui au secours d’Haïti. "C'est bien la preuve que le capitalisme a un cœur. Et l'humanitaire sera toujours plus efficace que les taxes ou les réglementations".
La presse française s'est donc jointe au concert de compassion. De Libération au Figaro en passant par Le Monde, les quotidiens s'apitoient sur la "malédiction" haïtienne, "la tragédie". Se risquant à une analyse des malheurs de l'île, le courageux Laurent Joffrin ose malgré tout se risquer à donner le nom d'un coupable : "Christophe Colomb".
La dérégulation de l'économie permettra à ce jeune haïtien de monter sa start-up plus facilement
Malgré tout, le FMI est loin d'être sauvé. Car du coton Africain à la faillite argentine, les soupçons de crimes en série s'amplifient. Et il faudra plus qu'un tremblement de terre et une presse complice pour maquiller les crimes.
source : http://onsefechier-anatic6.blogspot.com/2010/01/haiti-non-lieu-pour-le-fmi.html
BLOG COMMENTS POWERED BY DISQUS