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Le Président de la République de Haïti, Michel Martelly, et son homologue vénézuélien Hugo Chavez ont signé, ce 5 Février, un accord-cadre de coopération visant à accroitre l’aide du Venezuela au-delà du Fonds Petro Caribe déjà généreux, et autres formes d’assistance bilatérale et multilatérale offertes par le Venezuela. (L´acteur états-unien Sean Penn, nommé récemment ambassadeur itinérant par le gouvernement haïtien en reconnaissance de son engagement sur le terrain aux côtés de la population, a participé à une des réunions entre les mandataires.)

La signature de ce document qui fait suite à la réunion bilatérale tenue le vendredi 3 Février entre les deux dirigeants, permettra d’augmenter l’aide du Venezuela de façon drastique, et comprendra la coopération, les crédits et l’investissement direct dans les domaines de l’agriculture, la production, le développement industriel, l’énergie et le tourisme entre autres.

Le Venezuela, à travers son accord de coopération avec la Chine, va également ouvrir plusieurs magasins électroménagers en Haïti afin de vendre des produits (réfrigérateurs, radios, panneaux solaires, fours électriques) à des prix réduits et subventionnés à la population. L’accord prévoit de fournir un financement à la population haïtienne pour faciliter l’accès à ces produits.

Cet accord vise aussi la création de coentreprises pour travailler dans les secteurs de l’agriculture, créer des emplois, augmenter la capacité de la production agricole, à travers laquelle Haïti fournira la main d’œuvre et la terre, et le Venezuela la technologie, l’équipement ainsi que le crédit aux agriculteurs. En outre, le Venezuela travaillera également avec des compagnies privées pour les encourager à venir investir en Haïti.

A l’occasion de ce sommet de l’ALBA, les pays membres se sont entendus pour renforcer la coopération avec Haïti par l’intermédiaire d’un « plan spécial » pour Haïti. « Il est de la responsabilité des pays de l’Amérique latine de rester unis pour aider Haïti », a dit le Président Chavez. La coopération accrue entre l’ALBA et Haïti comprendra les investissements, la coopération technique et la formation dans les domaines de la santé, l’éducation, l’énergie, la production agricole et les infrastructures.

Dans le but d’aller de l’avant avec ce plan, il a été convenu que les Ministres des Affaires Etrangères des pays membres de l’ALBA tiennent une séance de travail de deux jours afin d’élaborer un plan de travail détaillé pour cette nouvelle coopération. Cette séance de travail sera organisée dans la ville historique et touristique de Jacmel les 2 et 3 Mars prochains. Haïti recevra cette assistance en préservant son statut de pays observateur au sein de l’ALBA.

source : http://www.avn.info.ve/contenido/ve

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« On a toujours l’impression de ne pas être au bon endroit à Davos, qu’une      réunion plus intéressante a lieu quelque part dans un hôtel, et que c’est la qu’on devrait être.   Comme si le vrai Davos se déroulait en secret quelque part ».
                                                                    (Steve Case, fondateur de AOL)
Par Joël Léon

La chaudière de la politique haïtienne ne cesse de bouillonner tout au long du mois de janvier. D’après tous les indices, le mois de Février se coulera dans le même climat. Entre-temps, les rumeurs les plus folles circulent a flots dans le pays et la diaspora d’Haïti sur cette épineuse affaire de nationalités multiples. L’exécutif semble, en apparence,  bien sur, ne s’en foutre pas mal.

         Pendant la fin du mois de janvier, six membres du gouvernement se trouvent à l’étranger. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Lamothe, se trouve en France accompagné du ministre du tourisme, Mme Stéphanie Balmir, celui du commerce, Mr Wilson Laleau, et de la coopération externe, Mr Herve Day. Sans oublier le chef de cabinet de Mr Lamothe, Ady Jean Gardy, et du directeur général, Mr Nixon Myrthil. Tout ce beau monde était à Paris à la tête d’une forte délégation, incluant de nombreux hommes d’affaires haïtiens, conduite par le chancelier Laurent Lamothe. D’un autre coté, le ministre de l’agriculture, Herve Docteur, se trouvait au Salvador et Costa Rica et le premier ministre en république Dominicaine. Donc, 6 membres de l’exécutif parcouraient les artères du monde presque simultanément.

            Le président lui-même, toujours dans sa tradition de pigeon voyageur, était en Suisse, à Davos, pour participer au 42e forum économique mondial. D’après un article d’Andrew Ross Sorkin publié dans « courrier international », dans lequel l’auteur a amplement expliqué le système mis en place incitant à débourser fort pour se frayer une place là-bas (courrierinternational.com). Un séjour à Davos est particulièrement exorbitant. De façon très modérée, ce voyage du président Martelly doit coûter dans les 3 millions de dollars américains. En échange de quelles retombées ! Steve Case, le fondateur de l’AOL, confia à Andrew Ross Sorkin que « on a toujours l’impression de ne pas être au bon endroit à Davos, qu’une réunion plus intéressante a lieu quelque part dans un hôtel, et que c’est la qu’on devrait être. Comme si le vrai Davos se déroulait en secret quelque part ». Le président Martelly, a-t-il été au vrai Davos ?

          A Davos, le président entendait faire la promotion d’Haïti en implorant les investisseurs à venir exposer leur argent dans le pays. Il n’y a rien de mal dans la démarche de convaincre qui de droit à introduire des capitaux frais dans l’économie stagnante du pays. Cependant, les investisseurs ne sont pas des donateurs, ils investissent leurs capitaux dans l’unique fin d’accumuler le maximum de profits possibles. Martelly compte les persuader en donnant l’assurance de la justesse de son plan à combattre la corruption, à partir d’un prétendu schéma mis en place pour éliminer ce fléau. Ce que le président ignore, le capitalisme n’est pas vertueux, puisque sa fonction première est de faire de l’argent, d’autant que « Le capitalisme a pris naissance dans le sang et la sueur ».Donc, les investisseurs ne s’intéressent pas vraiment au discours pompeux de lutte contre la corruption. Il faut de préférence une autre stratégie, celle-la! ne marchera pas. Ainsi, Cette semaine, les autorités Birmanes décident d’accorder aux investisseurs étrangers 8 ans d’opération dans le pays sans payer de taxes. Voila ce que les investisseurs veulent entendre, pas des chignons ou des bonnes intentions.

          Sous couverts de « diplomatie d’affaires », tous les ministres du gouvernement haïtien font le tour de la terre. Ma grand-mère, feue Hernoce Clé, parlerait d’un gouvernement « laviwon dede ». L’administration de Martelly respecte la tradition comme tous les autres gouvernements avant lui. C'est-à-dire, avant d’accéder au pouvoir il avait vilipendé tout le système de fonctionnement de l’état, juste pour mieux le reproduire à son tour. C’est typiquement le politicien. L’exécutif actuel opère par des slogans. Aujourd’hui, ce qui est sur toutes les lèvres en Haïti, c’est une question de « diplomatie d’affaires ». On le répète si souvent, parfois on se perd sur la vraie signification du thème pour le gouvernement haïtien. Spécialement Laurent Lamothe, chancelier haïtien, mais se comportant plus souvent en premier ministre. Lorsqu’on considère les sorties internationales et les communications publiques du chef de la diplomatie haïtienne, on se rend compte de plus en plus qu’il a instauré dans le pays une diplomatie d’affairisme plutôt qu’une diplomatie d’affaires.
 
         La politique étrangère du gouvernement haïtien n’est pas bien inspirée et ne relève en soi aucun temps fort haïtien conformemnt a l’histoire nationale. C’est la mendicité qu’on n’a jamais fait l’expérience auparavant. Le discours du chancelier est routinier. Il n’y a aucune substance spécifiquement émanée d’une pensée haïtienne. C’est le verbe dans toute sa vacuité. C’est ce qui arrive quand on catapulte dans la diplomatie un revendeur de téléphones. Il se déplace quand il faut consolider. Il s’exprime quand le silence est nécessaire. Il rit quand il faut être serein. En filigrane, il est frappé par la luxure de l’ignorance. Car, en dépit de tout, « la diplomatie reste une science bourgeoise ». Elle a une forme, un couloir, une langue et surtout de l’élégance. La vocifération ou la tempête est anti-diplomatique.
 
        La diplomatie d’affaires n’est pas efficace sans industrie, production, banques etc.  D’ailleurs, l’initiative est boiteuse au départ. On ne peut initier une politique profonde pareille sans l’organisation de plusieurs conférences ayant pour objectif d’harmoniser tous les secteurs liés aux affaires en Haïti. Ensuite, il faut un personnel diplomatique approprié. Donc, il faut introduire cette nouvelle politique dans les mœurs des traditionnels diplomates haïtiens qui battent tous les records de l’inaction. Marcel Duret, l’ancien ambassadeur d’Haïti au Japon, fut le seul exemple digne d’un diplomate actif qui coordonnait activités officielles d’état et quête d’investissements pour Haïti en une unité stable et harmonieuse. Ou est il ?

         Laurent Lamothe n’est pas qualifié pour conduire la diplomatie haïtienne. Il occupe la fonction du fait qu’il fut le principal financier de la campagne électorale  et ami personnel du président. De douteuse réputation, ce qui est commun à tout affairiste, Laurent Lamothe n’inspire pas confiance. Il n’a pas l’expérience nécessaire qu’exige la triture diplomatique. A dire vrai, il a beaucoup voyagé dans le monde, mais c’était pour écouler sa marchandise téléphonique. Le placer au sommet de la diplomatie haïtienne est une aberration.

          D’ailleurs, Cheik Yerim Seck, un Sénégalais a décrit Mr Laurent Lamothe comme « Cet Haïtien de 39 ans, installé dans un château à Cape Town, qui se déplace en Maserati dans les artères de cette station balnéaire sud-africaine et voyage en jet privé… ». Un homme habitué avec un train de vie pareil, très orienté vers le business, placé à la tête de la chancellerie haïtienne est un jeu dangereux. Probablement, s’est il placé dans cette position pour récupérer l’argent investi dans son poulain lors des élections présidentielles ? L’avenir dira le reste !

        Pour écrire ce papier, je me suis entretenu avec un vétéran de la diplomatie haïtienne. Pour lui, aujourd’hui la diplomatie haïtienne n’existe pas. On a tout simplement une bande d’affairistes et de coquins qui ont kidnappé la chancellerie haïtienne. Parlant de Laurent Lamothe, il dit : « qu’il n’a ni le look, ni les pas d’un diplomate ». Pour lui, nous vivons un période temporaire d’une grande pitié internationale due au tremblement de terre qui ravagea le pays en 2010. Cette période terminera bientôt, la real politique internationale resurgira. Ajouter a tout cela, il y a la dure réalité de l’économie mondiale. Ce diplomate pense que les accapareurs gagneront gros, mais la tradition dessalinienne de la diplomatie haïtienne souffrira pendant des années.
 
        Ces « rookies » de la politique ignorent la réalité internationale dans laquelle vit le pays. Haïti est un état toujours en guerre depuis la proclamation de l’indépendance, il y a 208 ans. Ils négligent les balises léguées par les pères fondateurs de la nation. « Le pays de Jean Jacques Dessalines et d’Alexandre Pétion doit être du cote des faibles et des persécutés ».  Donc, nous sommes hérité d’une mission sacrée. L’abandonner c’est nous aliéner, c’est disparaître. Il n’y a pas de miracles en histoire. Il y a un destin irréversible. On peut le ralentir, mais jamais l’arrêter. Ce discours est trop compliqué pour les assoiffés de richesses matérielles faciles. Ils couvrent le roi d’un manteau de mendiant, et ses pas restent ceux d’un souverain. Haïti survivra !

          La stratégie de la diplomatie des affaires de Lamothe est simple, embrigader des investisseurs en Haïti. Par contre, il n’a rien offert en termes de substance, si ce n’est l’avantage que procure la loi HOPE a faciliter l’entrée au marché américain. Qu’en est il de nos artisanats, notre peinture primitive/naïve, nos plages, nos arts plastiques etc. ?

         Les multiples voyages à l’étranger des membres de l’exécutif exaspèrent plus d’un dans le pays. Cette « diplomatie d’affaires » mal conceptualisée et structuree fait tourner la tête dans le pays. Des interrogations pleuvent sur les réelles intentions de Laurent Lamothe. N’est-t-il pas entrain de promouvoir lui-même en guise d’Haïti. Le voyage a Davos était il nécessaire, quand il a coûté plus de 3 millions de dollars aux haïtiens. De toute évidence, Laurent Lamothe n’est pas l’homme de la situation, lorsqu’il pense pouvoir tout transformer en marchandises. Y compris l’âme précieuse d’Haïti. Peut être c’est le temps de demander a l’équipe dirigeante de cesser toutes activités et de remettre les clés.
      

Joël Léon

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Par Joël Léon

 

L’inauguration du campus universitaire Henry Christophe dans la localité de Limonade, dans le département du nord, suscite beaucoup de controverses. Pour certains, il s’agit d’un acte humanitaire désintéressé de l’état Dominicain a celui d’Haïti qui se trouve en grandes difficultés après le séisme meurtrier qui  ravagea le pays en 2010, dont nous venons de commémorer les deux ans. Pour eux, cette action se situe dans la logique d’échange et de solidarité sud/sud qui, ces derniers temps est sur toutes les lèvres en Haïti. Pour d’autres, il s’agit tout simplement d’un acte d’humiliation de la part de la république Dominicaine, un pays qu’Haïti occupa pendant plus de 21 ans. Ils le qualifient « d’université de la honte ». En réalité, de quoi s’agit il ?

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Après la calamiteuse année 2011, dont les Haïtiens se souviendront longtemps, voilà la suivante, 2012 qui s’annonce avec les mêmes fracas, sinon pires que ceux qui les avaient précédés. Certains, comme de coutume, ont tenté vainement de faire un bilan de l’année écoulée. Face à l’impossibilité de trouver un seul élément plus ou moins positif à intégrer dans cet océan de malheurs, ils ont dû renoncer à cette improbable opération. Naturellement, le summum de la bêtise et de la politique contre-productive est inévitablement l’arrestation d’un parlementaire en fonction. Et en dépit des dits et des non-dits sur cette ténébreuse affaire, les conséquences risquent de polluer, pour longtemps, l’atmosphère politique du pays.

 

Avec Haïti, depuis un quart de siècle, nous sommes dans la trilogie de catastrophes. Des catastrophes politiques ou naturelles courent sur une période de trois ans. En 2010 ce fut la catastrophe naturelle la plus meurtrière du siècle qui a sévèrement frappé le pays. Les stigmates de ces horreurs demeurent palpables dans chaque coin de rue de la capitale. Le plus symbolique entre tous, le Palais de la présidence. Les carcasses vides de ce tombeau d’un blanc immaculé sont le témoignage rétrospectif qui signe l’échec du pouvoir ancien. 

 

En 2011, c’est l’avènement au timon des affaires de l’Etat d’un groupe d’individus n’ayant aucun rapport avec la politique ou plus exactement avec les choses publiques. Cette entrée par effraction sur la scène politique, bien que élus dans les conditions que l’on sait, doit être considérée comme étant un désastre politique. Et pour cause, aujourd’hui, il ne fait plus de doute pour personne, avec l’équipe au pouvoir, que non seulement le pays ne va nulle part, mais les Haïtiens courent droit à une nouvelle catastrophe politique dont les conséquences pourraient se multiplier par quatre. Enfin, pour l’année 2012, selon toute logique, le chaos politique devrait s’ériger en norme dans la Cité. Puisque, comme au début de 2011, la présidence se lancera dans une course effrénée pour sauver ce qui peut l’être, entre autre le pouvoir, si ce n’est sa tête. 

 

Ce sera la fin de ce cycle. La fin de cette trilogie macabre qui hante ce pays. Et ce, jusqu’à la nouvelle étape de la prochaine crise, qui, entre-temps serait en gestation, puisque la société haïtienne, depuis des décennies, est la vision exacte de ce que le philosophe Platon définit comme « celle qui suit un chemin qui la fait passer d’un âge d’or, qu’elle a connu lors de sa création et persistera pendant un temps décile à déterminer, pour s’en éloigner et se diriger vers une situation qui est nécessairement de plus en plus mauvaise parce que les valeurs fondamentales que sont le Bon, le Vrai, le Juste, le Beau disparaissent pour laisser une place toujours plus grande au Mal, à l’Injustice et à l’Erreur ».

 

L’erreur en effet, c’est de n’avoir pas compris qu’il fallait éduquer la population sur ce qui fait sa grandeur, sa fierté et son histoire. En laissant la majorité des haïtiens dans son ignorance juvénile, sans lui donner d’exemples, capables de la transformer en un homme nouveau et par ricochet l’adapter au progrès, le résultat ne pourrait être que ce spectacle de la honte qu’on a aujourd’hui en guise de société après plus de deux siècles d’indépendance. D’ailleurs, on ne sait plus dans quelle société vit l’Haïtien tant les gouvernants ne savent eux-mêmes quelle direction prendre avec le pays.

 

Ceci nous ramène à l’idée qu’il fut un temps où la majorité des Haïtiens pensait au pays haïtien, pensait Haïti ; tout d’un coup, ces mêmes Haïtiens se mettent à penser le contraire, à penser ailleurs. Ils se mettent à penser les Etats-Unis, la France, le Canada, etc. Imaginons un pays où aucun citoyen ne fait confiance à aucun de ses dirigeants. Ses propres institutions. Pire, même les autorités de ce pays n’ont confiance en elles-mêmes. Dans leurs propres administrations. Leurs Institutions. La crise politique et probablement le bouleversement institutionnel qui s’annoncent avec cette affaire de « nationalité » sont le résultat de ce manque de confiance en soi et dans le pays.

Il ne viendrait jamais à l’idée d’un parlementaire d’un autre pays quelconque de mettre en doute la nationalité d’un chef d’Etat en fonction dans son pays. Même au pire moment de la collaboration de la France du Maréchal Pétain avec l’Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale, les partisans du général de Gaulle n’osèrent avancer une pareille accusation contre le Maréchal ou ses collaborateurs ayant titre de ministre. 

 

Or en Haïti, aujourd’hui, non seulement on ose attaquer la nationalité du chef de l’Etat et de certains de ses ministres, mais la probabilité pour que ce Président de la République ait à sa disposition un passeport d’un autre Etat est plus que possible. Pourtant, on a constaté que le parlementaire qui a lancé ce gros pavé dans la mare, n’a à aucun moment fait allusion au rôle que jouent les institutions de la République qui selon toute évidence, seraient les premières responsables de cette entorse aux lois du pays.Voilà encore, une preuve tangible portée aux fossoyeurs d’Haïti qui se méfient toujours de tous les documents officiels que détiennent les Haïtiens. Hier, ils doutaient de l’authenticité de ces documents. Aujourd’hui cette énième accusation ou révélation ne peut que renforcer leur intime conviction que l’Haïtien est un faussaire impénitent.Nous ne sommes pas à une contradiction près. Plus on dénonce les égarements de nos dirigeants plus ils avancent à reculons dans l’histoire. 

 

La bourgeoisie mulâtre renforce sa position au sein du pouvoir. Les duvaliéristes commencent à s’inquiéter et faire des prévisions sombres au cas où le pouvoir succomberait totalement sous le charme des « brasseurs d’affaires » du bord de mer. Même les frères Mayard Paul ne sont pas épargnés. Le clan George Michel les traites de tonneaux vides qui capitalisent sur les réalisations de leurs pères, le feu Constantin Mayard Paul. Pas besoin de citer le nom de Daniel Supplice, le ministre des haïtiens vivant à l’étranger. Il est de plus en plus isolé de la cuisine des grandes décisions politiques. Il s’en est beaucoup plaint à un ami de la Floride. Cette deuxième vague de conseillers, dont finalement on ignore le nombre exact, est très agressive en s’appuyant sur la malheureuse affaire de la mise en prison d’Arnel Belizaire pour se frayer une place avec fracas et grincement de dents.

 

Toute cette pagaille se situe dans la lignée de la politique traditionnelle haïtienne. Le peuple haïtien ne fait pas partie de l’agenda de George Michel ou de Gérard Gourgues. Ce dernier est le père de Marina Gourgues, l’actuelle Secrétaire d’état de la formation professionnelle du gouvernent. Il entend profiter de la présence de sa fille au maximum, pour matérialiser son rêve chimérique de président d’Haïti. Agé de plus de quatre vingt ans, maître Gourgues veut marquer sa vie politique en devenant le super conseiller présidentiel, mais il se fait très tard. En fait, c’est la consolidation expéditive du pouvoir personnel dans toute sa tragédie autour d’un président confus et perdu.

Revenons au camouflet du premier janvier 2012. Michel Martelly, après avoir lu le discours officiel, en fait très moyen, réalisant qu’il n’avait rien dit de substantiel, additionna son discours d’une harangue coutumière de campagne électorale. En observant ses expressions corporelles, j’avais déjà eu la certitude que quelque part, il est entrain de vivre un drame profond. Ce n’était pas la même fluidité des mots d’autrefois. Les paroles désertent l’homme. Visiblement, le fils de la « république de Pétionville » qui vocifère, a son esprit ailleurs. Il est troublé, mais il harangue continuellement à défaut de contenir la rentrée parlementaire. C’est alors que j’ai compris que l’homme vit dans la tourmente de l’incertitude du mois de janvier. Comme une bête piégée, il se débrouille. Son plus grand problème, c’est l’armée d’Haïti qui n’est plus. L’international ne veut pas d’armée, alors il est empêtré. C’est pourquoi il a gaspillé 400 millions de gourdes pour financer les fêtes de fin d’année.

L’objectif poursuivi, avec ces folles dépenses de l’argent des contribuables, est d’anticiper un éventuel vote défavorable des députés. Jusqu’au moment ou j’écris ce papier, Joseph Lambert fait toujours du marchandage politique mais avec ses deux mains vides, il ne rassure personne. 

 

Les blocs politiques sont en lambeau à la chambre basse, chaque député ayant sa conscience comme maître. L’enquête de la chambre basse sur l’affaire d’Arnel Bélizaire poursuit tranquillement son chemin. C’est une stratégie à deux têtes. Premièrement, elle consiste à s’acheter des députés comme de petits pains. En cas d’échec de cette politique, le pouvoir s’appuiera sur les mairies des villes et les délégations départementales. Deuxièmement, le pouvoir se prépare à donner une réponse politique de grande envergure au cas où les députés deviendraient intransigeants. Dans ce scénario, les mairies et les délégations seront grassement payées pour remplir les artères des grandes villes de manifestants proches du pouvoir. Donc, le drame haïtien se poursuit en cette nouvelle année de 2012.

Au contraire, en guise de se lancer dans des diatribes, Martelly devrait faire appel à l’âme nationale pour préserver le pays d’une autre crise de trop. S’exprimer avec honnêteté et passion en admettant ses erreurs et demander une chance, pourrait l’aider à surmonter la crise. Non, il est « sweet micky », il faut punir le peuple haïtien encore une autre fois.

 

Le sénateur du nord, Moise Jean Charles, fait augmenter la pression avec ses révélations fracassantes à propos de la multiplicité de nationalités des membres du gouvernement. Incluant le président lui-même. En ce sens, si le gouvernement arrive à passer le cap des députés, il faudra braver les déclarations de l’honorable sénateur Moise Jean-Charles au grand corps. Celui-ci eut à déclarer haut et fort au micro du journaliste Edens Débat, que Joseph Lambert est un général sans troupes. Donc, cette fois le sénateur est dans l’impossibilité de dédouaner le président de la république. Partout, le danger est là. Il est permanentCela donne une idée de la complexité de l’exercice du pouvoir en Haïti. 

 

Désormais, on se calme avant de se lancer dans des jugements fallacieux de la gestion d’un chef d’état en fonction. C’est la « real politique ». Un défi auquel on n’échappe jamais. Parce que l’orgueil l’a toujours conquis sur la rationalité dans ce pays. L’année vient de commencer, et voici qu’elle est déjà puante. Le président est un homme en perpétuelle campagne électorale. Les députés entendent faire l’histoire. Moise Jean-Charles fait monter les enchères avec l’affaire de multiples nationalités. Le drame haïtien se poursuit!

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«  Le premier devoir du chef est d’être aimé sans séduire. Etre aimé sans séduire, même soi »
                                          André Malraux (l’espoir)
 
Par Joël Léon
 
 
Même les plus optimistes des haïtiens s’alarment dramatiquement sur la direction que prend le pays. La planification des festivités de fin d’année du gouvernement renverse les dernières illusions d’un miracle de la part du président Michel Martelly. Aucun chef d’état haïtien n’a jamais été aussi gaspilleur des caisses publiques. Se croyant toujours en campagne électorale, il promet et distribue de l’argent à tous ceux qui l’acclament. Probablement, c’est le réflexe de chanteur de jazz qui incarne en lui cette faiblesse de se sentir admiré. Ce besoin perpétuel de la gloire. Le cas le plus aberrant est celui auquel il récompensa un partisan qui brandissait une pancarte demandant à la presse de ne pas rapporter les faits qui sont défavorables au président. Cet acte est révoltant et concorde avec ceux qui religieusement mettent en garde l’opinion publique contre la tendance dictatoriale du pouvoir. Aujourd’hui encore, il harangue la foule pendant qu’il faudrait expliquer les actions gouvernementales. C’est un président hors la loi qui embarrasse ses conseillers. Il est confus et perdu. Donc, un autre rendez-vous manqué est à l’horizon. L’année 2012 est mal commencée !
 
 
Premier janvier 2012 vient de marquer les 208 ans d’histoire du peuple fier d’Haïti. C’était un moment spécial, ou le chef de l’état, a travers un discours digne de ce nom, devrait renforcer la conviction populaire de faire face a l’adversité d’aujourd’hui. Tout chef d’état responsable profiterait de ce jour mémorable pour raffermir la foi des fils et filles du pays dans un demain meilleur. C’était l’occasion de plaidoyer en faveur de l’unité historique du peuple haïtien pour pouvoir mieux affronter les défis du monde d’aujourd’hui. Comme un vulgaire personnage, il se lance dans de vulgaires diatribes pour cacher son effroi. Le président a peur.
            D’après une source proche du pouvoir, le président est passé de l’étape d’agressivité puérile à la frayeur. Depuis l’arrestation arbitraire du député en exercice, Armel Bélisaire, Martelly est frappé d’une crise psychologique teintée de paranoïa qui prend la forme d’une dépendance accrue de ses conseillers. Le président a perdu la grande confiance de soi avec laquelle il avait commencé son mandat. Il est devenu ennuyeux, à un point tel que certains conseillers cherchent parfois à l’éviter. L’homme est pris dans son propre piège. La rentrée parlementaire du deuxième lundi du mois de janvier, représente pour lui un cauchemar. Les députés qui sont toujours en vacance depuis quelques mois ne sont pas toujours disponibles à trouver. Martelly fait appel à ses principaux alliés politiques, notamment « l’animal politique » du sud-est, le sénateur Joseph Lambert  pour l’aider à désamorcer la menace de faire exploser son gouvernement. Celui-ci a son tour fait du marchandage politique en exigeant des postes de directions générales et diplomatiques.
 
Le Jeudi 5 janvier 2010, d’après radio « vision 2000 » et confirmé plus tard par le sénateur Lambert, le président s’était précipité sans rendez-vous dans la résidence privée de celui-ci. Selon ce dernier, le président l’appela 5 minutes avant pour annoncer son arrivée. Apparemment, ce devrait être une visite « amicale » ou de « courtoisie ». Par contre les analystes politiques n’interprètent pas cette démarche comme innocente. D’abord, pourquoi le sénateur Joseph Lambert ? Rappelons que cet homme est l’influent dirigeant du parti INITE et leader d’un puissant bloc politique au sénat de la république. A noter aussi, que ce parti fait partie du gouvernement. Sénateur Lambert ne va pas révéler la teneur des discussions qui ont dure deux heures avec le président, mais le bon sens  laisse comprendre que cette rencontre a été hautement politique.
 
Cette visite précipitée est venue corroborer les informations qui circulaient à Port-au-Prince sur le climat d’instabilité proche de la panique qui existe au palais national. D’après une source digne de foi, le président dort très peu, il boit constamment. Il est toujours sous influence. Les membres du gouvernement sont tous dans la confusion. On ne peut plus parler d’équipe gouvernementale. Toutefois, ils essaient de présenter une apparence unitaire au public. George Michel, ancien constituant réactionnaire et farouche partisan de l’armée putchiste, est venu bouleverser la donne. Il exige un chambardement général, comme si tous ceux qui étaient la autour du président avant lui, sont tous des crétins. Cela inquiète beaucoup les gardes de la première heure. Ce qui est plus grave, George Michel a le soutien de la première dame de la république, Sofia Martelly. Une dame, d’après de persistantes rumeurs, qui n’as pas froid aux yeux des qu’il s’agit de défendre de son mari.
        La bourgeoisie mulâtre renforce leur position au sein du pouvoir. Les duvaliéristes commencent à s’inquiéter et faire des prévisions sombres dans le cas ou le pouvoir succombe totalement sous le charme des « brasseurs d’affaires » du bord de mer. Même les frères Mayard Paul ne sont pas épargnés. Le clan George Michel les traite de tonneaux vides qui capitalisent sur les réalisations de leurs pères, le feu Constantin Mayard Paul. Pas besoin de citer le nom de Daniel Supplice, le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, il est de plus en plus isolé de la cuisine des grandes décisions politiques. Il s’en est plaint beaucoup à un ami de la Floride. Cette deuxième vague de conseillers, dont finalement on ignore le nombre exact, est très agressive en s’appuyant sur la malheureuse affaire de la mise en prison d’Arnel Belizaire pour se frayer une place avec fracas et grincement de dents.
 
Toute cette pagaille se situe dans la lignée de la politique traditionnelle haïtienne. Le peuple haïtien ne fait pas partie de l’agenda de George Michel ou de Gérard Gourgues. Ce dernier est le père de Marina Gourgues, l’actuelle secrétaire d’état de la formation professionnelle du gouvernent. Il entend profiter de la présence de sa fille au maximum, pour matérialiser son rêve chimérique de président d’Haïti. Age de plus de quatre vingt ans, maître Gourgues veut marquer sa vie politique en devenant le super conseiller présidentiel, mais il se fait très tard. En fait, c’est la consolidation expéditive du pouvoir personnel dans toute sa tragédie autour d’un président confus et perdu.
 
Revenons au camouflet du premier janvier 2012. Michel Martelly, après avoir lu le discours officiel, en fait très moyen, réalisant qu’il n’avait rien dit de substantiel, additionna son discours d’une harangue coutumière de campagne électorale. En observant ses expressions corporelles, j’avais déjà eu la certitude que quelque part il est entrain de vivre un drame profond. Ce n’était pas la même fluidité des mots d’autrefois. Les paroles désertent l’homme. Visiblement, le fils de la « république de petionville »  qui vocifère, a son esprit ailleurs. Il est troublé, mais il harangue continuellement a défaut de contenir la rentrée parlementaire. C’est alors que j’ai compris que l’homme vit dans la tourmente de l’incertitude du mois de janvier.  Comme une bête piégée,  il se débrouille. Son plus grand problème, c’est l’armée d’Haïti n’est plus. L’international ne veut pas d’armée, il est empêtré. C’est pourquoi qu’il a gaspillé 400 millions de gourdes pour financer les fêtes de fin d’année.
 
L’objectif poursuivi, avec ces folles dépenses de l’argent des contribuables, est d’anticiper un éventuel vote défavorable des députés. Jusqu’au moment ou j’écris ce papier, Joseph Lambert fait toujours du marchandage politique mais avec ses deux mains vides, il ne rassure personne. Les blocs politiques sont en lambeau à la chambre basse, chaque député ayant sa conscience comme maître. L’enquête de la chambre basse sur l’affaire d’Arnel Bélisaire poursuit tranquillement son chemin. C’est une stratégie à deux têtes. Premièrement, elle consiste à s’acheter des députés comme de petits pains. En cas d’échec de cette politique, le pouvoir s’appuiera sur les mairies des villes et les délégations départementales. Deuxièmement, le pouvoir se prépare à donner une réponse politique de grande envergure au le cas ou les députés deviennent intransigeants. Dans ce scénario, les mairies et les délégations seront grassement payées pour remplir les artères des grandes villes de manifestants proches du pouvoir. Donc, le drame haïtien se poursuit en cette nouvelle année de 2012.
 
Au contraire, en guise de se lancer dans des diatribes, Martelly devrait faire appel à l’âme nationale pour préserver le pays d’une autre crise de trop. S’exprimer avec honnêteté et passion en admettant ses erreurs et demander une chance, pourrait l’aider à surmonter la crise. Non, il est « sweet micky »,  il faut punir le peuple haïtien encore une autre fois.
 
Le sénateur du nord, Moise Jean Charles, fait augmenter la pression avec ses révélations fracassantes à propos de la multiplicité de nationalités des membres du gouvernement. Incluant le président lui-même. En ce sens, si le gouvernement arrive à passer le cap des députés, il faudra braver les déclarations de l’honorable sénateur Moise Jean-Charles au grand corps. Celui-ci eut à déclarer haut et fort dans le micro du journaliste Edens Débat, que Joseph Lambert est un général sans troupes. Donc, cette fois le sénateur est dans l’impossibilité de dédouaner le président de la république. Partout, le danger est la. Il est permanent.
 
Cela donne une idée de la complexité de l’exercice du pouvoir en Haïti. Désormais, on se calme avant de se lancer dans des jugements fallacieux de la gestion d’un chef d’état en fonction. C’est la « real politique ». Un défi qu’on n’échappe jamais. Parce que l’orgueil l’a toujours conquis sur la rationalité dans ce pays. L’année vient de commencer, et voici qu’elle est déjà puante. Le président est un homme en perpétuelle campagne electorale. Les députés entendent faire l’histoire. Moise Jean-Charles fait monter les enchères avec l’affaire de multiples nationalités. Le drame haïtien se poursuit.
 

Joël Léon 

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