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L'histoire d’Haïti est une culture de la mort. Le deuil est toujours présent dans notre littérature. On célèbre rarement l'anniversaire de naissance de nos héros, de nos hommes politiques et de lettres. Aujourd'hui, 20 Septembre ramène bien l'anniversaire de naissance de Jean Jacques Dessalines, le père de la patrie haïtienne. Il est né neuf mois exactement après la mort de Makandal, le leader des esclaves du nord, qui jura d'exterminer les blancs par le poison. Makandal fut capturé par la maréchaussée, condamné à être brulé vif par la justice coloniale le 20 Janvier 1758. Neuf mois exactement après, soit le 20 Septembre 1758, naquit Jean Jacques sur la terre de St Domingue, plus précisément à Cormiers, habitation de la commune de la Grande Rivière du Nord. Il faut signaler que Makandal fut un prêtre musulman comme Boukman. Il avait sa mosquée à l'habitation Nan Kanpèch de la commune de l'Acul du Nord. Nan Kanpèch est aujourd'hui un Lakou traditionnel du Vodou, héritage d'une ancienne Manbo, nommée Dédé Magrite. Jean Jacques fut d'abord esclave de Duclos qui lui donna son nom, comme c'était courant dans le système esclavagiste. Plus tard il devint aussi esclave d'un autre colon nommé Dessalines. Il prit très vite le nom de son nouveau maitre.

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Par Thomas Péralte


Le Premier Janvier 2015 ramène le 211e anniversaire du triomphe irréversible de la Révolution haïtienne, le premier janvier 1804. Par cet acte, le père fondateur de la Nation haïtienne, Jean Jacques Dessalines flanqué de ses généraux et officiers de l’Armée indigène a porté au pinacle la dignité des Nègres. Réunis ce premier janvier 1804, ils proclamèrent l’Indépendance de la première République Nègre du monde. « Indépendance ou la mort. Nous avons osé être libres, osons l’être par nous-mêmes et pour nous-mêmes, » déclara-t-il. Ainsi, Haïti est devenu la terre de la Liberté et de la Dignité, la terre des Nègres libres pour toujours.


Dans l’acte de l’Indépendance, il demanda à chacun des généraux rassemblés de prononcer ce serment de : « renoncer à jamais à la France, de mourir plutôt que de vivre sous sa domination et de combattre jusqu’au dernier soupir pour l’Indépendance. »


Tenant compte de cette déclaration, au début des années 2000, l’ex-président Jean Bertrand Aristide a tout mis en œuvre pour célébrer grandiosement, de 2001 à 2004, trois bicentenaires dans l’histoire de ce grand peuple: le bicentenaire de la première Constitution de la nouvelle République, le 9 mai 2001; le bicentenaire de la mort du précurseur de l’Indépendance, Toussaint Louverture et enfin le bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti, le premier Janvier 2004. Toutes ces célébrations ont été sabotées par les forces réactionnaires de connivence avec celles de l’ancienne puissance coloniale.
Depuis lors, le processus de recolonisation du pays commence par l’occupation de la terre des Nègres avec les forces onusiennes. La présence de la MINSTAH en Haïti, au moment où Haïti se prépare à remémorer le centenaire de l’occupation américaine, le 28 juillet prochain constitue un accroc pour nos ancêtres qui nous ont légué cette patrie, libre de toutes les forces étrangères. Cette année encore, la classe dirigeante réactionnaire n’a aucune gêne pour commémorer l’anniversaire de l’Indépendance de la République sous la protection des forces étrangères, présentes aux Gonaïves. Tandis que le peuple haïtien réclame le départ de la MINUSTAH-cholera.


C’est dans ce contexte de résistance populaire que l’on a commémoré le 211e anniversaire d’Indépendance, ce premier janvier 2015, sur fond de manifestation anti-Martelly et anti-occupation. Ce jour-là, des milliers de personnes ont gagné les rues, une fois de plus, à Port-au-Prince pour réclamer le départ de l’occupant du Palais national, Michel Joseph Martelly et des forces militaires de la Minustah. En démarrant la manifestation devant l’Eglise de Saint-Jean Bosco, vers midi trente, des propos très hostiles ont été lancés à l’endroit de monsieur Michel Martelly, du président du Sénat, Dieuseul Simon Desras et du président contesté du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Me. Anel Alexis Joseph, qui ont paraphé un accord dit tripartite pour essayer de sauver le pouvoir tètkale, rejeté d’un revers de la main par le peuple. « Accord Non, départ oui. A bas Martelly ! A bas Desras ! A bas Anel Alexis ! A bas Evans Paul ! Arrêtez Martelly ! Le père est un voleur, la mère est une voleuse, le fils est un kidnappeur ; c’est une famille de voleurs et de kidnappeurs qui a pris le Palais en otage.»


‘‘Lamothe est arrivé à se sauver avec plus 200 millions de dollars, Martelly doit aller tête droite au pénitencier national. Nous resterons dans les rues autant que Martelly reste au Palais  national. Oh! Oh! Oh! men ravèt yo, Martelly se kk, K-plim se vòlè chèz” Tels sont entre autres les différents slogans lancés à l’endroit des soi-disant dirigeants des 3 grands pouvoirs de l’Etat haïtien.


Les manifestants chantaient à haute voix : « Dechoukaj la poko fini anndan palè gen diktatè, kidnapè, bandi legal, vòlè, koriptè, dilè dwòg, machann peyi ladan l.. kidnapè ki nan palè a fò l ale, machann peyi a fò l ale, restavèk ki nan palè a fò l ale. »


L’appel à la révolution n’a cessé de résonner dans les rues de la capitale durant le passage de la manifestation populaire. « La révolution commence pour sauver la dignité du peuple haïtien, » lance un protestataire. L’un des membres de la commission de communication de l’Organisation politique Fanmi Lavalas, Dr. Louis Gérald Gilles eut à déclarer en cette occasion : « Quand l’injustice devient la règle, la mobilisation est un devoir. »


De Saint-Jean Bosco en passant par la Saline, Bel Air, Saint Martin, Delmas 4, Delmas 6, Carrefour Péan, Solino, Sans-Fil, Borgela, la manifestation s’est déroulée sans aucun incident. Arrivés dans les parages du Palais national, les agents de la PNH ont provoqué les manifestants,  les frappant à coups de bâton, tirant des balles et de bonbonnes de gaz lacrymogène à hauteur d’homme.


 
Les protestataires de leur côté ont érigé des barricades avec des pneus enflammés, des carcasses de voiture, des grosses pierres, des poubelles bloquant ainsi la circulation. Ce fut l’affrontement entre les manifestants chauffés à blanc et les agents de la PNH à bord de deux véhicules CIMO, immatriculés 1-608 et 1-618. Adrien Angelot, dirigeant de l’Organisation populaire « Anbake pou chanje » a été enlevé des mains des policiers par des manifestants en colère. Le bilan s’est soldé par une dizaine de blessés ; parmi eux, on a recensé entre autres: Jean Pierre Frantzy, secrétaire général de Grenah ; Germain Faby, militant Lavalas; Louinel Joseph, musicien, Josué Pierre Jean, commerçant au marché Salomon ; Garry Pierre-Louis, militant politique. Ce dernier a reçu plusieurs balles en caoutchouc au cou. Il a été transporté en toute urgence à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), couramment appelé hôpital général. Il n’y avait personne à la salle d’urgence pour prodiguer des soins à la victime durant des heures. Informés de cette situation lamentable, des centaines de militants, qui étaient en train de maintenir une résistance solide face aux agressions des agents de la PNH, à la rue Nicolas, rue Oswald Durand, ruelle Alerte, ont été obligés de s’empresser à apporter leur solidarité à Garry Pierre-Louis à l’hôpital général.


Au sein du centre hospitalier, une nouvelle forme de manifestation a été déclenchée sous des cris : « A bas Martelly ! Martelly doit partir veut ou pas. Martelly représente le Choléra et l’Ebola pour le peuple haïtien. » Dans la même veine, un manifestant s’est déchainé: «  Nous sommes venus ici pour revendiquer des soins pour l’un des nôtres, victime des balles assassines de la Police rose. On nous a informés qu’il n’y a pas de toiles à gaz,  pas de gants, pas de lits. Il n’y a rien à l’hôpital général. Les patients meurent, faute de soins. C’est le cas d’un citoyen, Michel ainsi connu, qui est passé de vie à trépas, assis sur une chaise. Maintenant  nous assistons à l’effondrement total de l’Etat. Martelly doit partir. »


Parallèlement, les responsables des 3 pouvoirs de l’Etat et des représentants du corps diplomatique se sont rendus aux Gonaïves  pour assister à des cérémonies traditionnelles en la circonstance. Les rues retentissaient des cris des manifestants: « A bas Martelly ! A bas Evans Paul ! A bas Desras ! A bas Anel Alexis Joseph sur la Place d’armes des Gonaïves, au moment où monsieur Martelly s’apprêtait à parler pour ne rien dire. Une fois de plus, Haïti a raté une occasion pour faire savoir aux puissances étrangères, qui n’ont jamais digéré l’épopée de 1804, qu’elle veut à tout prix préserver et garantir la liberté sacrée des Nègres haïtiens.


C’est ainsi que la première République nègre vient de commémorer le 211e anniversaire de son indépendance. Cet anniversaire a été célébré sur fond d’une crise politique aiguë et de la présence des forces étrangères sur le territoire, depuis plus d’une décennie. Le pire, c’est que les soldats de la MINUSTAH étaient présents aux Gonaïves au moment de la célébration pour assurer la sécurité des valets de l’ancienne puissance coloniale. Depuis plus d’une décennie, la souveraineté d’Haïti est souillée par les bottes des occupants. On se demande à quand le recouvrement de sa souveraineté pour que les Haïtiens reprennent leur destin en main ?

SOURCE

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« Le Président de la République, Son Excellence Michel Joseph MARTELLY, conformément à la Constitution et après consultation avec les Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, a nommé, par Arrêté présidentiel, en date du 25 Décembre 2014, le citoyen Evans PAUL, Premier ministre, aux fins de former un nouveau gouvernement, par suite de la démission du Premier ministre Laurent LAMOTHE et de son gouvernement »

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Par Jacques Kolo Pierre

Les chances pour une solution négociée à la crise haïtienne résultant du refus du pouvoir en place d’organiser des élections séquentielles pour le renouvellement du personnel politique du pays s'amenuisent d'heure en heure en raison du raidissement des positions des parties en présence. Depuis son accession à la Magistrature suprême de l'Etat, Michel Martelly a toujours pratiqué une politique absurde et arrogante qui ne tient compte que des intérêts de la Communauté internationale et de son clan composé de « bandits légaux » comme ils s’appellent eux-mêmes.

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Après tant de levée de boucliers suscitée par le choix incommode des représentants du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), menant à la formation du Conseil Électoral Permanent, le président s’est vu contraindre, par la montée des protestations tous azimuts, d’inviter les protagonistes de la crise à la négociation. Mais il lui était impossible de faire passer la pilule amère du Conseil Électoral Permanent fortement contesté. Il mit abruptement fin aux pourparlers, car la détermination des participants était plus grande qu’il ne l’avait cru. Ils ne sont pas dupes. Ils ont défendu la prééminence du droit et le respect scrupuleux des lois portant sur la création du conseil. À cette fin, ils prônent, pour la plupart, un Conseil Électoral Provisoire pour dénouer l’impasse politique actuelle. Une telle alternative n’a malheureusement pas reçu l’aval du chef de l’État. Mais à quoi bon d’initier un dialogue dont les résultats sont attendus et connus d’avance?

Plusieurs données expliquent le comportement arrogant et totalitaire du président compas. En clair, un conseil crédible, formé selon les règles de l’art, ne lui confèrera que très peu de marge de manœuvre pour manipuler à sa guise les résultats des prochaines élections. Ainsi donc, l’honnêteté et la probité des conseillers électoraux seraient comme des garde-fous et amenuiseraient, du même coup, ses chances d’appliquer son agenda politique personnel. Ce faisant, il ne pourra plus rafler la quasi-totalité des dix sièges vacants du Sénat de la République comme bon lui semble; Et les quelques 150 sections communales échapperont certainement à sa vigilance. En outre, sa main mise durera une décennie puisque le Conseil Permanent a un mandat de dix ans. Voilà pourquoi, il tient mordicus au conseil permanent pour pouvoir, à tout prix, paver la voie à une montée en flèche de son tout nouveau parti « tèt kale ». Qui s’excuse, s’accuse. Sa déclaration fracassante lors de son passage à l’EDH atteste littéralement ses ardents désirs d’accomplir sa mission scélérate dans le dossier des élections.

D’autre part, Élu par une majorité de quelques 700 milles voix sur un électorat de 4 millions d’électeurs, le président se croît infaillible et pense avoir gagné d’avance la bataille politique dans laquelle il s’est livré, bien qu’il ait en face de lui une opposition faible, constituée, en majorité, de partis croupions. Mais les organisations populaires et la société civile ne sont pas en reste. Quoique minimes en nombre, traités en parent pauvre et victimes du culte de la personnalité, ces organisations populaires ont pesé fort, par le passé, dans la balance du pouvoir. Tout compte fait, les faux-fuyants ne manquent pas au président pour justifier ses intentions malsaines.

Les arguties du locataire du palais national, pour imposer l’illégalité et le maintien de son CEP bancal et avorton, prouvent qu’il ne tient aucunement à cœur la stabilité à long terme du pauvre petit pays qui a tant souffert. Pourtant, la constitution haïtienne est claire dans ses provisions comme de l’eau de roche en ce qui a trait aux responsabilités qu’il incombe au chef de l’État. Garant de la bonne marche des institutions, un simple rappel, évoquant la primauté du droit dans le conflit du CSPJ, lui suffirait à gagner l’estime de ses adversaires. Bien au contraire, ses prétextes de non-ingérence sont l’émanation de sa complicité et de son laxisme dans ce dossier. Véritable imbroglio constitutionnel. Et le président s’y perd.

À bien suivre le fil des récents évènements de l’actualité haïtienne, on est en droit de se demande si le président est bel et bien conscient de ses responsabilités face à la nation? Néophyte de la politique, il semble minimiser la portée de ses gestes, de ses propos et de ses décisions, dont les impactes néfastes porteront sûrement préjudice au peuple haïtien. Autrement dit, nous serons toujours les premiers à payer les frais d’une crise de trop, nouvellement créée par le président lui-même, à cause de son manque criant de leadership dans plusieurs dossiers politiques brûlants.

À ce jour, il appert que, à travers la plupart des actions entreprises par le gouvernement Martelly-Lamothe, les sous-systèmes sont souvent considérés à tort comme un "tout cohérent. À titre d’exemple, en prônant la gratuité de l'éducation, il s'en fout éperdument de la réduction du nombre, déjà insignifiant, de jours d'école passant de 190 à 145 jours, à la suite du report de la réouverture des classes. Il y va de même pour leurs tentatives de relancer l’industrie du tourisme pendant qu’il s’entête dans les dérives totalitaires susceptibles de provoquer l’instabilité dans le pays. Et enfin, leur convoitise de respecter les amendements constitutionnels alors que, selon l'avis des experts en droit, nous sommes en plein de facto. Décidément, le gouvernement Martelly-Lamothe se perd en conjecture!

Parallèlement, dans un remarquable article publié par HPN, des éminents économistes ont désespérément lancé un cri de cœur sur le degré de pourrissement de la situation économique du pays, et une possible réédition de l’émeute de la faim que nous avons connue en 2008. Edy Labossière nous explique : « Tous les moteurs de croissance dont l’investissement, la consommation et l’exportation sont en panne, il propose d’augmenter la production nationale, le produit intérieur brut et d’avoir une croissance économique bien distribuée, a-t-il martelé». Et selon Camille Charlmers : « Le décalage entre la production et la consommation se traduit par une forte augmentation du chômage et l’insécurité alimentaire, a-t-il conclu ». En définitive, la formation du Conseil Électoral Permanent n’est pour l’heure la préoccupation première du peuple qui vit dans des conditions infra humaines, croupis dans la misère et meurt de faim. Alors qu’une meute de gens se goberge et utilise des subterfuges pour dilapider les fonds publics : « Aba grangou, katye pam poze, ti manman cheri » et le comité de sport, etc. Mis à part leurs illégitimités, ces programmes coûtent aux pauvres contribuables haïtiens la rondelette somme de 40 millions de dollars. Et les pro-Martelly d’applaudir. Pas cher. Hélas!

Durant les vingt-cinq dernières années qui ont marqué l’ère de l’après Duvalier, la situation socio économique et politique s’est détériorée à un rythme effarant, sous les yeux complaisants des intellectuels qui, pourtant, brillaient pour le compte des institutions internationales prestigieuses. Ces intellectuels ont tout fait sur le terrain pour conquérir le pouvoir en donnant naissance à des partis très peu représentatifs. L’échiquier politique haïtien pullule alors d’un nombre anormalement élevé de partis politiques pendant que l’espoir de tout un peuple s’est estompé. Entachées de fraudes et d’irrégularités, la plupart des élections réalisées, à tous les niveaux dans le pays, culminent dans des luttes politiques fratricides et font courir le pays dans le précipice. Ces soubresauts politiques sont les conséquences d’une classe dirigeante sans vision ni conviction politique profonde. Sans le moindre plan de développement, ils pensaient tous détenir la formule démocratique magique pour le pays. Entre temps, la nation est abandonnée à vau-l’eau. Cependant, nos sous-hommes politiques ont toujours su défendre avec acuité leurs intérêts mesquins, en lieu et place de ceux de la nation. Donc, à quand l’établissement d’un véritable État de Droit?

Denis Jules

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