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Berthony Dupont

Le choc ce n’est pas l’exploit du Front national de Marine Le Pen, ce parti d’extrême droite qui, lors des élections régionales françaises, a devancé au premier tour, les Républicains de Nicolas Sarkozy et le Parti Socialiste au pouvoir. Le choc, c’est ce qui s’est passé le même jour, dimanche 6 Décembre 2015 au Venezuela, qui n’est autre qu’une remontée des périls, un spectre qui se profile à l’horizon pour le renversement de l’ensemble des gouvernements progressistes de la région.

Donc, il nous faut signaler que c’est justement un mois après la prise du pouvoir en Argentine par la droite réactionnaire, qu’au Venezuela la Table de l’unité Démocratique (MUD), une grande coalition de l’opposition de droite, a remporté face au Chavisme les législatives aux dépens du Parti socialiste unifié au Venezuela du président Nicolas Maduro. Les gouvernements progressistes en Amérique Latine seraient-ils en fin de cycle ; comme le prouvent les manœuvres qui se font actuellement au Brésil pour destituer Dilma Rousseff ?

Mais cette épreuve pour douloureuse qu’elle soit, permet de renouer avec l’idée à laquelle nous n’avons cessé d’adhérer : « celui qui fait la révolution à demi ne fait que creuser son propre tombeau ». Or, le piège était bel et bien tendu depuis longtemps à travers ces élections avec lesquelles l’impérialisme et ses valets locaux font feu de tout bois, juste pour créer une situation de tension, de chaos et de déstabilisation. Ce combat meurtrier auquel font face constamment les peuples est mené uniquement dans l’espoir de garder le plus longtemps possible les ressources de ces pays qui les recèlent.

Ainsi, s’expliquent les agressions impérialistes qui se multiplient avec grande force, juste pour manifester leurs tutelles à travers certaines élections qui changent presque toujours de façon considérable le rapport des forces politiques de ces pays à leur profit ; ce qui permet aisément d’assurer leur perpétuation à jouir de toutes les richesses du sous-sol de ces pays là.

C’est dans le contexte général de cette politique qu’il nous faut situer et analyser le choc quotidien haïtien qui malgré les faits et leur brutale et incontournable vérité montre que les puissances impérialistes continuent à se faire sourdes et aveugles. Ce que nous devons comprendre, c’est que ce sont elles qui ont programmé ainsi cette politique ; rien que pour s’assurer de la continuité de leur régime de sorte que le grand monstre qui se nourrit du sang des peuples puisse continuer à nous exploiter, nous mépriser, et nous traîner dans la boue de la domination.

Il est évident que le complot ourdi contre les intérêts du peuple haïtien ne fait guère de doute. Il doit être et peut être éventé, non pas dans des dialogues ou négociations, mais par une mobilisation populaire structurée sous la direction d’un leadership déterminé à mettre en cause l’ensemble du système politique. Nous n’avons rien à perdre, rien à craindre de ces imposteurs. Il s’agit tout d’abord de briser de façon irréversible le mythe du système politique sur lequel le régime s’appuie afin que les masses populaires croient et prônent qu’une autre forme de gouvernement de notre pays est possible. Cela ne veut pas dire de se laisser traîner par la transition dont les impérialistes disent qu’elles ne veulent pas ; alors c’est pour vous pousser à leur demander beaucoup plus. ? Non !

Notre démarche doit tendre vers une autre alternative au pouvoir. Certes, il faut provoquer une espèce de sursaut au sein de l’opposition. En ce sens, sont bienvenues les déclarations de l’ex-sénateur de Nord et candidat de la Plateforme Pitit Dessalines à l’égard de Jude Célestin : « Pitit Dessalin ne supportera pas Jude Célestin quel que soit l’issue du combat que mène le G8. Il rejette catégoriquement l'idée de supporter la candidature de Célestin qui à ses yeux, représente le statu quo, et Jude n’est autre qu’un représentant de l’oligarchie ». Réduire la lutte à une quelconque question de fraudes électorales, ou de transition, ne mènera nulle part. Ce sont des affranchissements de facto. Il nous faut lutter et assurer notre liberté avec la volonté, la conviction, et la détermination de confirmer notre libération nationale, vu que notre société est gangrenée par la mainmise impériale, notre devoir est de l’assainir.

A ce compte, l’impératif, c’est de combattre le plan impérial. Qu’on ne se fasse pas d’illusions ! L’offensive que l’impérialisme et ses hommes de mains entament dans le pays ne se ralentira pas. L’unique façon pour que cette offensive prenne fin, lorsqu’elle aura été stoppée, c’est par la vigilante présence de la résistance populaire, issue de la mobilisation, de la coordination et de la cohésion de toutes les forces progressistes et révolutionnaires du pays. C’est la seule alternative ! Et il faut agir vite, car demain sera peut être trop tard !

Que les masses populaires avec un seul sentiment, une seule réalité, grandissent et s’épanouissent dans la résistance pour être réellement les vrais fils du fondateur de la Nation ! Elles doivent à tout prix arrêter cet état de choc qui menace de paralyser le grand élan de profonds et irréversibles changements politiques et sociaux impulsés par la Révolution cubaine et suivis par la Révolution bolivarienne

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D’un côté, le New York Times, de l’autre le Washington Post. Le journal libéral du Big apple, favorable, à la vérification du vote du 25 octobre, d’un report du second, tance les Etats-Unis qui de devraient savoir « qu’il est impossible de construire la légitimité d’un gouvernement sur une fondation pourrie ». Si pour le journal de la capitale américaine, il y a matière à débat sur « fraudes massives ou étendues », le recomptage, dans son principe, serait bon.

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Haïti : plus de 200 000 enfants exploités comme domestiques

Plus de 200 000 enfants haïtiens de moins de 15 ans, séparés de leurs parents biologiques, travaillent dans des conditions inacceptables, révèle une étude menée par une vingtaine d’organisations nationales et internationales sous la direction du ministère des Affaires sociales.

« Ce chiffre de 207 000 enfants est insupportable », affirme Ariel Henry. « C’est une problématique complexe qui fait appel à des habitudes culturelles et changer les mentalités ne se fait pas à coup de décret », a reconnu vendredi le ministre haïtien des Affaires sociales et du Travail.

Le phénomène des enfants en domesticité, les « restaveks » (mot créole qualifiant ces jeunes « qui restent avec » une famille autre que la leur), est une solidarité traditionnelle en Haïti où les parents les plus pauvres, majoritairement vivant en zone rurale, placent leurs enfants chez un proche ou un tiers dans l’espoir qu’ils aient de meilleures conditions de vie et notamment accès à l’éducation.

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Dirigé par une dictature oligarchique face à une crise structurelle qui ne fait que déchirer davantage le tissu social haïtien, notre pays vit de plus en plus dans une instabilité politique chronique. Cette conjoncture n’est pas de celle qui se prête aux analyses scientifiques, mais à la confusion totale qui favorise l’éclosion de la démagogie et de l’opportunisme. Le régime en place s’est révélé exactement ce qu’il a toujours été, ce que nous n’avons jamais cessé de souligner dans ces colonnes et qui nous avait fait dire avec conviction qu’: « aucune élection crédible et honnête n’est possible avec Martelly et les forces d’occupation de la Minustah »

Comment aurait-on pu faire confiance à ces ninjas qui par leur matraquage systématique de manifestant empêchent encore le peuple de faire ses choix électoraux ? Comment faire confiance à ces bourreaux dont les mains sont encore tachée du sang du peuple ?

Le pays est désormais une plaque tournante de la drogue et l’enjeu d’intérêts divers des puissances impérialistes. Dans une telle perspective, il importe de jeter un regard attentif sur l’échiquier idéo-socio-politique présent, et surtout, sur la position du groupe des 8 qui dans leur prise de position n’ont pas osé questionner les forces occupantes du pays. N’est-ce pas laisser une porte ouverte pour la continuité ou pour l’établissement d’un autre régime avec les mêmes bases opérationnelles afin de créer des conditions propices aux sempiternelles manœuvres des ennemis du peuple ? Même ce pourrait être l’occasion de fournir à Washington un alibi pour une opération de transition déjà programmée.

Non à la domination et au projet impérial dans le pays ! Il n’y a pas d’occupation démocratique, humanitaire et pacifique. L’occupation d’un pays est la négation de la justice, de l’égalité et des normes sociales. C’est une forme institutionnelle de violation de tous les droits humains, le droit de voter pour élire quelqu’un de son choix.

En ce sens, toutes les crises politiques, les drames, les déchirements ont leur raison d’être. Ils ne sont pas pour faire avancer les sociétés, mais inévitablement pour les faire retourner à la case de départ. Il est impératif et essentiel que ces crises débouchent sur des solutions qui ne ramèneraient pas la société haïtienne en son entier en arrière, mais l’impulseraient plutôt vers l’avant. Quand le G8 avance que le pouvoir ne laisse « que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition », nous devons faire comprendre à ces huit candidats qui luttent seulement pour toujours rester dans le giron de l’impérialisme, que ce n’est pas là la seule alternative. L’autre alternative consiste à mettre en place un projet révolutionnaire à caractère profondément national. Il suffit donc de choisir, savoir dans quelle direction nous voulons aller.

Socialement, idéologiquement et politiquement parlant, la marmite populaire bout. Ceci devrait augurer d’un changement en profondeur pour le peuple. Pourquoi s’entêter alors à vouloir une quelconque transition pro-impérialiste qui répéterait les mêmes habitudes de corruption lors de la prochaine saison électorale ?

Il nous faut empêcher aux fossoyeurs au pouvoir de se consolider en les laissant tout juste panser les blessures provoquées par leurs agressions au cours des élections. Jovenel Moise et Jude Célestin ne sont que les deux faces de ces mêmes structures sociales et politiques anti-démocratiques qui nous répugnent. Dans ce pays si longuement et gravement affecté dans sa souveraineté et dans son indépendance, le moment n’est-il pas venu de crier halte là ? Un immense mouvement populaire pareil à la puissante marche impulsée par le «bois» Kita Nago n’est-il pas sans doute la seule grande chance de faire capoter l’immense gâchis électoral du CEP, et mettre le pays sur les rails de l’Haïti de demain ? Sauf que pour y arriver, le mouvement populaire ne doit pas être à la traîne de Jude Célestin ; il doit se laisser mener par les desideratas des masses populaires, par leurs exigences.

Malheur aux politiciens qui pensent encore poignarder le peuple en l’utilisant dans les rues pour l’abandonner après ! Les organisations populaires conséquentes doivent rester vigilantes et prudentes. En effet, l’histoire nous a montré qu’il ne faut jamais faire confiance seulement à ce que disent les politiciens, mais bien à ce qu’ils font. Acta, non verba!

Que les candidats ne pouvant distinguer leur droite de leur gauche, l’ami de l’adversaire, ceux-là plutôt portés à introduire des loups dans la bergerie ne viennent pas saper davantage les fondements combien fragiles de l’unité politique du camp populaire ! Qu’ils laissent au brave peuple qui a derrière lui une grande tradition révolutionnaire, un passé glorieux le soin de forger son propre avenir ; car lui seul a la capacité de dégager une vraie alternative, un projet social anti-impérialiste.

Il est vain de chercher à contourner l’incontournable. Le régime de Martelly-Paul doit disparaître pour être remplacé par un pouvoir populaire en vue de mener la libération nationale et sociale du pays. Il n’y a rien à réformer dans un système pourri et corrompu jusqu’à la moelle ; d’autant qu’on ne racole pas un vieux costume avec du tissu neuf. Il ne suffit pas de prendre le pouvoir pour remplacer Martelly, mais d’établir un pouvoir de changement populaire profond, qui soit capable de lutter contre le surgissement d’une autre bourgeoisie coloniale à la solde des puissances exploiteuses.

Alors là, il faut savoir s’organiser et lutter pour ne plus retomber dans les mêmes erreurs et ornières politiciennes. A bon entendeur, Salut !

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Position de Mirland e Manigat :

« Nous avons lu, avec satisfaction mais sans surprise, la position du G-8 dans son communiqué du 29 novembre

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