Offcanvas Section

You can publish whatever you want in the Offcanvas Section. It can be any module or particle.

By default, the available module positions are offcanvas-a and offcanvas-b but you can add as many module positions as you want from the Layout Manager.

You can also add the hidden-phone module class suffix to your modules so they do not appear in the Offcanvas Section when the site is loaded on a mobile device.

JOEL LEON

 « L’occident mentait à l’homme noir, à l’homme jaune et a l’homme blanc. Il mentait au moins depuis quatre siècles a tous les colonisés de la terre »

René Depestre (Alléluia pour une femme jardin)

 

La communauté internationale a beaucoup d’agendas pour Haïti. Elle veut un état stable à la manière de la république Dominicaine ou les mouvements sociaux subissent les « lois du sacrifice pragmatique » imposées par les investisseurs étrangers. Il faut des élections pour assurer l’alternance politique sans violence, faire d’Haïti une extension touristique de la république Dominicaine, maintenir dans une cage le peuple revendicatif d’Haïti en l’arrosant de jobs dans les hôtels et restaurants, s’approprier silencieusement de la souveraineté nationale et envahir le pays d’homosexuels et lesbiennes pour satisfaire les désirs des riches pervertis. René Préval, par l’intermédiaire de ses conseillers canadiens, le connait très bien, l’agenda international, il s’impose comme le seul garant de cette stabilité. Les blancs le crurent jusqu’à ce que des manifestations nationales éclatent dans le pays réclamant sa démission. L’image qu’il s’était projetée de lui s’évapore a grande vitesse qui pousse les blancs à interroger ses multiples promesses. L’agenda international dépend en grande partie de la capacité des dirigeants à pacifier les masses populaires. Le prochain président d’Haïti sera un homme fort pour ne pas dire un « san manman » capable de rééditer le massacre de René Préval a cite soleil au mois de décembre 2008.

 

QUELLE STABILITE !

 

L’international veut que des technocrates s’investissent du pouvoir en Haïti en vue de renforcer une classe moyenne haïtienne sans vocation et moribonde. L’administration publique, doit être dirigée par des cadres ayant étudié dans les grandes capitales occidentales. D’après cette Policy, c’est le seul moyen de stabiliser le pays en invitant plus de bouches autour de la table. Le problème c’est qu’a chaque coup d’état, traditionnellement conceptualisé et financé par la CIA, des cadres sont contraints à l’exil volontaire ou involontaire afin d’échapper a la chasse aux sorciers déclarée par le gouvernement issu du coup. Ainsi bon nombre de professionnels haïtiens quittent le pays, se refugiant sous d’autres cieux plus cléments que celui d’Haïti transformé en cauchemar par les puissances occidentales. L’exode de la classe moyenne est la conséquence de la politique de terre brulée pratiquée contre les masses revendicatives haïtiennes qui crée cette instabilité chronique.

 

Les masses ne font pas partie de cet agenda cynique de renforcement de la classe moyenne ; on s’en fout pas mal, qu’elles crèvent ! Le seul problème c’est comment parachuter les technocrates au pouvoir pour s’assurer d’une certaine « stabilité ». L’expérience de Gérard Latortue a la primature après le coup du 29 février fut un projet pilote pour conditionner l’avenir. Son échec patent a mis cette tendance en détresse, car l’un des problèmes avec les technocrates en exercice, dans le tiers-monde et les pays de l’ancien bloc de l’est, c’est qu’ils ne pensent pas, ils mettent en pratique des recettes comme des robots, très souvent mal apprises et inadaptées. En guise d’amélioration, très souvent les technocrates conduisent les pays à des catastrophes économiques obligeant les dirigeants à faire marche-arrière sur les cadres indigènes. Gérard Latortue, s’est envolé sans pouvoir assister à la passation des responsabilités étatiques au nouveau locataire de la primature, parce que sa tête a été mise à prix dans les milieux populaires. Malgré tout, les technocrates venus de l’étranger sont indispensables aux élections à venir.

 

Le suffrage universel, c’est-à-dire les élections, que l’occident promote à coup d’argent et de manipulations depuis plus de 50 ans, ne s’affirme pas toujours comme un outil déterminant et fiable a leur cause. Le cas d’Haïti du 16 décembre 1990, s’impose comme un échantillon incontournable de la fragilité du suffrage universel. Jean B. Aristide, le candidat des pauvres a fait une razzia au cours de ces élections, au prime a bord destinées a Marc Bazin. La participation massive des pauvres dans ces joutes à porter les « Policy makers » à revoir totalement leurs copies et recourir a la méthode sauvage de coup d’état pour se défaire du défi des masses. Cette arrogance des pauvres a été punie par plus de 5000 morts pendant 3 ans, naturellement, non sans résistance. Aujourd’hui, les transfuges ne seront pas admis, il faut des valets authentiques à la première magistrature de l’état. Donc, les élections ne seront que des formalités !

 

QUELLES ELECTIONS !

 

Comme je l’avais déjà écrit dans « Haïti : eleksyon pike kole », les élections prévues pour je ne sais quand, seront une farce. Maintenant, il importe de comprendre pourquoi sont elles si colorisées avec ces multitudes de candidats folkloriques. Il ne faut jamais s’illusionner sur la capacité de l’occident a faire triompher sa cause, il le fait avec succès depuis plus de 2000 ans. Wyclef Jean et les autres sont là pour exciter de l’intérêt à la mascarade, parce que le peuple a d’autres chats à fouetter qui sont beaucoup plus fondamentaux que la comédie des « amis d’Haïti ». Pour cela, tous les moyens sont bons, y compris transformer le processus en un carnaval des fleurs animé par des musiciens en mal de pouvoir. Cependant, il ne faut pas négliger les technocrates qui sont aussi dans la course.

 

Tout d’abord, déblayons le terrain ! Les occupants ne font pas confiance aux politiciens locaux.

 

Sur le plan international, on a toujours eu ce problème avec Haïti, les impondérables sont trop courants dans notre histoire et déraillent souvent les calculs des plus grands stratèges du département d’état et des autres sphères d’intérêts politiques. Drôle de pays, drôle de peuple ! Au département d’état on n’est pas optimiste a propos de la mission confiée à Bill Clinton en Haïti. S’il est vrai que Bill n’est pas étranger à la politique haïtienne, néanmoins ses limites sont patentes en termes de mettre ensemble une grande frange de la classe politique au profit d’un candidat. La mission de celui-ci est sous haute surveillance parce que tous les paramètres ne sont pas maitrisés. Il y a une certaine affinité typiquement haïtienne que les étrangers n’arrivent toujours pas à comprendre dans le pays, le jeu des alliances. Dans ce sens, ils n’arrivent pas a trouver une formule capable de cimenter autour de leurs hommes appropriés une alliance durable parce que chaque haut fonctionnaire rêve de devenir chef d’état un jour. Les ennemis d’aujourd’hui peuvent conclure des alliances inimaginables en moins de 24 heures. Ajouter a cela que dans les réunions internationales, l’haïtien dit toujours oui, pour se renier plus tard sans aucune gêne ou aucune explication plausible. L’exemple le plus condescendant à ce niveau est le cas d’Aristide. Apres avoir passe 3 ans en exil aux Etats-Unis, on croyait l’avoir pris au piège. Or, après son retour, en quelques jours, une remise en question de tout un ensemble de décisions ou promesses étaient déjà en branle à l’intérieur d’un plan de rectification. Les Clinton ne pardonneront jamais ce spectaculaire revirement à Aristide. Donc, la réalité politique haïtienne reste toujours mouvante avec des politiciens qui sont maitres dans l’art du jeu de dilatoire, qu’ils soient de droite ou de gauche. A partir de cette lecture, rien n’est totalement joué à l’ avance dans ce pays. Cependant, il faut que coute que coute les hommes du département d’état soient au pouvoir pour s’assurer du succès de l’agenda décrit plus haut, dont des parlementaires dociles a la cause.

 

D’AUTRES ENJEUX ELECTORAUX

 

Depuis le départ forcé de Jean B. Aristide pour l’exil, le 29 février 2004, plusieurs dizaines d’accords internationaux sont signés par Gérard Latortue et René Préval. L’exécutif pose ses actes très souvent en dehors du droit de contrôle du parlement haïtien. Des dizaines d’autres attendent le nouveau parlement, donc les élections législatives sont plus importantes que jamais pour le pays. Tous ces accords sont liés avec les gisements de toutes sortes que le pays possède dans son sous-sol. Déjà des compagnies sont sur le terrain exploitant de l’or, sans que le bureau des mines puisse produire des explications à ce sujet. Il suffit de jeter un coup d’œil dans le « livre blanc » de Fanmi lavalas pour se faire une idée des richesses minérales que le pays a en réserve.

 

Des rumeurs persistantes courent les milieux diplomatiques Haïtiens et les couloirs des Nations-Unies sur la forte probabilité qu’Haïti s’étende sur une réserve pétrolifère comparable à celle de l’Arabie Saoudite. Au Canada, le premier ministre Jean Max Bellerive, avait admis que le pétrole est bel et bien existé en Haïti. Sans compter, au bureau des mines, les demandes exploratoires des 4 plus grandes compagnies mondiales dans ce domaine. Donc, un parlement « koupyon » est nécessaire pour ratifier les accords antinationaux et promulguer des lois tributaires a la nation. Le combat pour la conquête du pouvoir exécutif se fait sous les éclats des media, mais l’autre lutte pour le contrôle du législatif se fait sans les regards du public qui, est beaucoup plus fondamentale encore pour le futur du peuple haïtien. Le parti de René Préval, INITE, le comprend absolument bien et s’investit à fond pour s’octroyer une majorité absolue au sein du nouveau parlement.

 

« LOIS DU SACRIFICE PRAGMATIQUE »

 

« Lois du sacrifice pragmatique » est une approche consistant à négocier avec les gouvernements des pays de la périphérie des termes invisibles, ne figurant nulle part, que les autorités du travail doivent fourrer dans la gorge des syndicalistes jaunes. Sous formes de « renforcement institutionnel et démocratique », des organisations comme l’IRI, MDI, Open Society, National endowment for democracy etc. sont la pour maitriser les organisations sociales et populaires. Les voyages à l’étranger dans des conférences ou séminaires sur le travail sont très courant, ce qui crée un sentiment de supériorité chez les dirigeants syndicaux par rapport aux masses salariales. Tout ceci dans l’objectif de créer un climat stable favorable aux investissements étrangers, d’après ce qu’on dit, indispensable a la croissance économique et création d’emplois. Pour eux, stabilité est synonyme d’obéissance aveugle, voir même d’abandon des droits revendicatifs des travailleurs de lutter pour améliorer leurs conditions de travail et de vie. En fait, ils d’une société civile haïtienne docile.

 

L’agenda en cours n’est pas national, d’où la nécessite de le combattre du bec et des ongles

 

JOEL LEON

 

Add a comment

Cela fait déjà deux cents dix-neuf ans depuis qu'à eu lieu le grand Congrès connu sous le nom de BOIS-CAÏMAN. Avons-nous vraiment compris l'importance de ce Congrès ? Comprenons-nous véritablement la dimension de cette bataille initiée par Duty Boukman ? Où en sommes-nous aujourd'hui ? Tout un ensemble de questions qui nous permettra de nous ressaisir dans la mesure où nous sommes ressaisissables.

 

Que l'on ait au moins le courage de le dire : « nous avons gaspillé BOIS-CAÏMAN  ». Cela fait justement deux cents dix-neuf ans depuis que cette cérémonie a eu lieu et nous sommes encore au point zéro. Les seuls pas que nous avons faits ne sont rien d'autre que des va-et-vient vers nulle part. Certains parlent de Conférence nationale, d'autres de dialogue nationale même de la réalisation d'un nouveau BOIS-CAÏMAN ... enfin, toute une kyrielle d'appellations qui ne servira à rien, outre que nous diviser, en fonction de notre petitesse intellectuelle, pour une question de paternité.

 

IL EST GRAND TEMPS DE NOUS RESSAISIR.

 

Notre grand mal c'est peut être cette manie de fixer obstinément l'avant, comme si l'avenir ne se construisait rien que de cette manière. De même que dans la voiture le rétroviseur est d'une grande importance - au point que certains historiens de l'automobile iront même jusqu'à dire que c'est la plus judicieuse invention, jusqu'à date, faite au niveau de l'automobile – il est tout aussi important pour un peuple de constamment puiser dans son passé pour ne pas être comme ces hommes qui ne savent pas où commencer par mettre les pieds lorsqu'ils sont dans un pays étrangers.

 

La cérémonie du BOIS-CAÏMAN  est au peuple haïtien ce que le Serment du jeu de paume est à la révolution française de 1789. D'une dimension beaucoup plus élevée, il serait même absurde de les comparer tenant compte de la dimension spirituelle dont est aussi teneur BOIS-CAÏMAN, qui posa les bases de Hayti, l'empire de la liberté. Aujourd’hui, on peut se demander si nous sommes vraiment les fils et filles, les authentiques héritiers et héritières de ces braves gens, qui ont su soutenir en face du système esclavagiste dominant de l'époque, le vaincre, pour donner naissance à un nouveau pays, qui fonctionnera à partir d'un nouveau système qui tiendra compte de la valeur humaine dans toutes ses dimensions ?

 

Dans le Congrès du BOIS-CAÏMAN, que certains ont malheureusement tendance à diaboliser - si seulement ils pouvaient donner une définition sérieuse de DIABLE, il est question d'une cérémonie dont l'importance révolutionnaire dépasse complètement l'espace géographique haïtien, pour occuper les espaces civilisationelles et racial de toute l'Afrique et de l'homme noir. A travers ce Congres nous avons vaincu un double mythe : d'abord le mythe de la supériorité et de l'invincibilité du Blanc, ensuite celui de l'imposition de la divinité blanche au reste du monde. C'est donc la preuve que nous sommes les enfants d'éminents penseurs, intellectuels mais surtout révolutionnaires, dont malheureusement les prétendues grandes Universités, la lecture de grands auteurs, de grands ouvrages nous ont fait nier au détriment de nous-mêmes parce que justement nous ne lisons pas à travers notre propre pensée.

 

UN EXEMPLE ORGANISATIONNEL

 

BOIS-CAÏMAN  ne s'était pas organisé pour qu'aujourd'hui nous soyons aussi face à face, aussi divisé, mais surtout pour une question de pouvoir qui est, depuis l'assassinat de Dessalines, la principale source de nos malheurs. Des partis par-ci, par-là, semés dans les quatre coins du pays, mais surtout concentrés dans la Capitale en étant PARTIsans, PARTI-pris et mal PARTI. En effet tout, sauf parti politique. Cela n'a vraiment pas de sens. Au moins, regardez à travers BOIS-CAÏMAN, cet exemple d'Unité, de conscience réelle qu'il faut prendre surtout lorsque nous sommes exposés en face d'un défi qu'il faut à tout prix lever en vue de sauvegarder notre dignité de peuple.

 

Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression qu'il n'y a plus personne à vouloir gouter à un peu de grandeur dans ce pays. On dirait que plus personne n'a envie de figurer dans ces grandes pages de l'histoire universelle où figurent Thomas Jefferson, Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines, Abraham Lincoln, Lénine, Mao, de Gaulle, Che, Jerry Rawlings, Thomas Sankara, Nelson Mandela etc. Tout se fait aujourd'hui pour la poche. Quelle aberration non !

 

Duvalier et Lorimer Denis écrivaient à propos de Boukman que « dès que dans une collectivité et à une époque donnée il doit s'accomplir de grandes choses pour la réalisation de plus de justice et de lumière parmi les hommes, il jaillit de la matrice de la race un de ces leaders qui, dans leur équation personnelle synthétisent toute la conscience de la collectivité ». Serait-ce à dire que la matrice de notre peuple n'est plus féconde, qu'Haïti est ménopause ? Je n'en suis pas si sûr. J'ai la conviction que les nouveaux Boukman sont là, sous les tentes probablement, au champ de mars, à corail etc. dans les villes de province. N’importe où. On ne les voit encore pas parce que probablement ils ont peur d'être assassinés eux aussi, ou du moins qu'ils n'ont pas encore le bouc émissaire pour avoir l'aval de la masse.

 

Une chose est sûr : pour aboutir à tout cela, il faut d'abord que nous nous organisions, poser le défi du développement, jouer carte sur table comme le dirait Georges Anglade. L'ennemi n'est inconnu à personne ici : c'est la pauvreté. Il faut, tout comme nos ancêtres qui, par le biais de leur capacité organisationnelle, ont passé de l'esclavage à la liberté, passer du sous-développement au développement.

 

UN EXEMPLE SPIRITUEL

 

Intellectual warfare (le combat intellectuel) c'est le titre du bestseller de l'éminent penseur afro états-unien Jacob H. Carruthers.  Dans le premier chapitre de cet ouvrage que l'on conseil tres souvent à tout intellectual noir de lire, l'auteur pose cette citation " throw away the image of the god of the whites who has so often brought down our tears and listen to liberty which speaks in all our hearts". Qu'est-ce que cela signifie: Briser l'image du Dieu des Blancs qui a soif des nos larmes, écouter en nous-mêmes l'appel de la liberté. Ladite citation est tirée de la prière de Boukman.

 

L'utilisation d'une telle parole est d'une importance capitale dans le cadre d'un combat, surtout comme le nôtre, qui ne se mène pas uniquement sur le plan matériel, mais qui revêt aussi d'une grande dimension spirituelle. A travers cette prière, Boukman a, comme l'aurait dit Jean Claude Cherubin, « kase ni chenn nan pye ni chenn nan tèt ». Lesquels mots prononcés par Boukman n'étaient pas seulement d'une hardiesse intellectuelle mais comportaient également une dimension spirituelle très élevée. Or jusqu'à présent, certaines personnes, pour ne pas dire la grande majorité, ont du mal à se défaire de la domination spirituelle occidentale.

 

Malgré la publication de ce livre tant apprécié de Jean Price Mars, Ainsi Parla l'oncle, qui démontre que le Vodou est une religion comme  les autres, nos prétendus intellectuels se contentent uniquement de claironner que c'est un bel ouvrage, une révolution même dans le monde littéraire haïtien, sans pour autant détenir un respect réel à son égard (...).

 

Aujourd'hui, les pires ennemis vodou sont encore les Haïtiens qui ne sont malheureusement pas à même de comprendre qu'il n'existe pas pire idolâtrie que de se prosterner devant des dieux et des héros étrangers à soi-même. A quel niveau est notre cécité pour ne pas remarquer que dans tous les livres sacrés, il s'agit toujours de la retracée de l'histoire d'un peuple. Pas deux. Et le Dieu qu'ils présentent est toujours en leur faveur.

 

Quand alors  aurons-nous l'amabilité de faire parler Dieu au nom de notre propre bonheur de peuple. Nous avons peur de blasphémer pour ne pas aller en enfer. Qu'on est lâche. Il est grand temps de savoir que Dieu est Dieu par lui-même, qu'il est toujours nommé en fonction de la culture qui parle. Le nom qu'on lui donne n'est qu'un repère de culture, d'identification en fonction de la réalité mythologique et historique. Il faut retenir comme le dit le Daho que celui qui vous dominera dans la religion, dans la spiritualité, règnera absolument sur votre esprit, sur votre mental et certainement il prendra possession de vos soleils, de vos plages, des produits de vos sols et sous-sols et le pire, sera que les cerveaux de vos intellectuels seront les gardiens de son grenier. Ce n'était pas des étrangers qui ont acidé les arbres se trouvant dans l'espace du BOIS-CAÏMAN, sous prétexte qu'ils étaient habités par des esprits de démons, mais bien des compatriotes haïtiens.

 

Les questions les plus fondamentales qu'il sied  de se poser présentement sont :

Faut-il être de la religion des autres pour connaitre l'amour et les bienfaits de la liberté ?

Faut-il être de la religion des autres pour connaitre la vérité et sa Sagesse ?

Faut-il être de la religion des autres pour être un véritable dans le véritable de sa réalité de peuple, dans sa réalité de son mystère de genèse ?

Faut-il être de la religion des autres pour cultiver le blé et le transformer en farine ?

Faut-il être de la religion des autres pour que l'eau nous désaltère, pour que le soleil nous réchauffe et la lune nous soit une lumière tamisée et satinée ?

 

Cessons de nous comporter en égarés qui ne questionnent rien dans l'existence. Il est tant de cesser d'être l'objet de manipulation des autres cultures et civilisation pour retourner une fois pour toute à l'œuvre de Boukman en vue de nous prendre en charge « et sur le plan matériel et sur le plan spirituel ». Il n'est plus question d'être comme ces savants qui ont soutenu leur thèse de doctorat sur DIRE PARDON, mais qui ne prennent même pas cas de vous lorsqu'ils vous piétinent. Il faut concorder parole et action. Il nous faut rendre complet dans sa toute complétude le grand rêve de Boukman.

 

 

Roudy Stanley PENN

Politologue et Passionné d'Histoire

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / (509)37371303

Add a comment

Un Américain à la tête d’Ayiti (Wyclef Président)

Serait-ce un coup programmé des Américains pour enlever toute prétention des Français sur la presqu’île d’Haïti, ou une démarche personnelle et patriotique de Wyclef Jean?

Wyclef un ambassadeur d’honneur !

Tout le monde connaît l’engagement patriotique de Wyclef Jean : bien avant le séisme, il avait déjà maintes fois montré son engagement en faveur des enfants d’Ayiti. Il avait traîné dans ses bagages de nombreux artistes du Hip Hop, et des STARS d’Hollywood pour l’aider à accomplir cette tâche, l’une des plus rudes, à savoir donner un plat à chaque enfant d’Ayiti.

Add a comment

Les organisations et mouvements sociaux haïtiens dénoncent le processus adopté pour la formulation du *Plan de Reconstruction d’Haïti*, document de base ayant servi aux discussions de la Conférence des bailleurs qui s’est achevée le 17 mars à Santo Domingo, vu que ce processus s’est caractérisé par une exclusion quasi-totale des acteurs sociaux haïtiens et une participation faible et non-coordonnée des représentants de l’Etat haïtien.

La voie tracée pour la reconstruction d’Haïti à travers le PDNA (Evaluation post-désastre) ne peut satisfaire les attentes du peuple haïtien étant donné que ce processus n’est pas conçu pour stimuler le développement, sinon pour une restauration, alors que le contexte en Haïti, désormais, exige une réorientation complète du modèle de développement. Add a comment

C’wade haiti kamayitiest à l’unanimité que le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) a voté une motion de soutien au chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, à son projet de « retour volontaire » des Haïtiens en terre africaine.

Add a comment