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kamayiti egypte antiqueEntretien avec le professeur ETILE de l’Institut Africamaat
Du salon du livre où je me trouve, de nombreuses personnes se bousculent afin de se procurer le livre intitulé « ETUDE SUR UNE CIVILISATION AFRICAINE, L’EGYPTE ANTIQUE ». Curieux, je guette les informations çà et là, m’apercevant qu’elles sont loin d’être tout à fait cohérentes, et qu’elles ne m’arrivent que par compte goutte ; mais, qui est à même de me donner des informations sures et satisfaisantes , si ce n’est l’auteur lui-même ? Alors, j’ai décidé d’interroger le principal concerné.

Kamayiti - Bonjour Monsieur, vous êtes bien Mr Etilé ?

Professeur ETILE - Oui.

Kamayiti - Votre livre connaît actuellement un grand succès, alors Monsieur, en quoi votre livre contribue-t-il à une avancée de la pensée négro-africaine?

 

Professeur ETILE - Pour moi, ce livre est un concentré de tous les travaux existants. En effet, j’ai apporté de nombreux éléments nouveaux, que jusque là, personne n’avait abordés : la civilisation Egypto-Nubienne a pour seule descendance la civilisation nègre. Mon effort est fait essentiellement sur l’étude des hiéroglyphes et de la grammaire.

1) Le fait que Kemet signifie noir avait déjà été dit. Par contre, ce qui n’avait pas encore été cité, c’est que le verbe kem, qui veut dire être noir, veut dire aussi mener à bien, s’élever, achever, accomplir, payer, servir, être honnête en affaire, ou tout simplement être parfait. Ceci entre en contradiction avec le mot hedji qui veut dire être blanc, détruire, être simplet, anéantir, tuer, abattre, périr, renverser, désobéir, annuler, endommager.

 

2) Pour les Afro centristes (les falsificateurs de l’histoire) : le terme kemet voudrait tout simplement dire la terre noire, ou la terre limon. En effet, kemet est du genre féminin, ce qui les conforte dans la signification féminine, en français [la terre noire].

 

Cependant, les Egyptiens anciens, eux, disent que kemet veut dire le pays des noirs. Pourtant, kemet est bien un mot du genre féminin, donnant à ce moment-là, une signification masculine en français [le pays des noirs].

 

De plus, le mot ta qui veut dire la terre en égyptien ne se retrouve pas dans kemet, ta est aussi du genre masculin en égyptien et a pourtant une signification féminine en français [la terre].

 

Ceci signifie en clair que la définition avancée par les falsificateurs de l’histoire n’a aucun sens grammatical : les Egyptiens ont utilisé un terme précis pour désigner la terre « Ta ». Par conséquent, on constate qu’il y a un inversement systématique du genre des mots du français à l’égyptien et de l’égyptien au français. Nous pouvons conclure que Kemet veut bien dire le pays noir ou le pays des noirs.

 

J’affirme, à présent, qu’il existe d’autres graphies égyptiens encore plus forts pour désigner le pays des noirs, comme le terme kemiou, que l’on est obligé de traduire par le pays des noirs. Quand on enlève « le déterminatif du pays », kemiou veut dire tout simplement les noirs et inversement quand on le rajoute ce mot veut dire le pays des noirs.

C’est donc pour la première fois que cette analyse a été introduite en Egyptologie et moi je l’explique grammaticalement.

 

Aussi, si l’on prend l’exemple du mot nehesiou, les falsificateurs de l’histoire disaient que ce terme voulait dire nègres !!!

Faux, et Cheick Anta Diop a expliqué que dans le valaf (ou wolof) on retrouve le verbe nahas qui veut dire vaut rien et on peut faire le rapport nahas avec nehesiou.

 

Alors, moi, je dis qu’à l’époque pharaonique, le mot nehesiou ne pouvait pas vouloir dire vaut rien du fait que des pharaons s’appelaient ainsi. En fait, Nehesy, le singulier de nehesiou, est le nom d’un pharaon de la XIVe dynastie, on ne peut alors décemment pas penser qu’un pharaon se ferait appeler vaut rien. Je conclue donc que le terme nehesiou, à l’époque pharaonique, ne pouvait pas vouloir dire vaut rien.

 

Puis j’ai constaté que le mot nehesy au singulier et nehesiou au pluriel sont formés à partir du verbe égyptien nehes qui veut dire marmonner des incantations, mais pas dans le sens péjoratif, car pour les Egyptiens, la religion était confondue avec la magie : incantations et magie étaient une façon de prier.

Il se trouve que l’on peut utiliser le verbe nehes pour former grammaticalement les mots nehesy et nehesiou. Ceci veut donc dire que les Egyptiens anciens se servaient des verbes pour former des participes comme lorsque l’on utilise le verbe nehes auquel on ajoute un y à la fin pour obtenir nehesy (nehes = marmonner des incantations).

A ce moment-là, nehesy signifie celui qui marmonne des incantations. De même, pour le verbe kem qui veut dire être noir, si on ajoute le suffixe y, on obtiendra donc kemy, celui qui est noir et au pluriel kemiou, à savoir ceux qui sont noirs donc la traduction de nehesiou est ceux qui marmonnent des incantations.

 

C’est donc une règle grammaticale récurrente en Egypte qui m’a permis de contredire les falsificateurs de l’histoire qui veulent donner au mot nehesiou une connotation ethnique, Nègres, alors que c’est un mot à connotation purement religieuse.

 

3) Il y a aussi la façon dont les Egyptiens voulaient se représenter car cela pouvait être soit noir charbon, noir marron ou bien noir peint à l’ocre rouge.

J’ai souligné le fait que l’ocre rouge a toujours été utilisée par les Africains pour se représenter, c'est-à-dire que si l’on remonte au Paléolithique, les Africains, la première fois qu’ils se sont peints, l’ont fait à l’ocre rouge, même s’ils étaient des noirs charbons. De ce fait, ce n’est pas un problème si l’on trouve des Egyptiens peints à l’ocre rouge.

 

Or c’est sur ce fait les que les falsificateurs de l’histoire, notamment les blancs, se basent pour appuyer leurs thèses racistes, pour dire que les Egyptiens n’étaient pas des Africains. Alors que, dès le début de l’histoire, les Africains ont utilisé l’ocre rouge parce que c’était une matière première abondante contrairement au bois qu’il fallait aller chercher jusqu’en Palestine pour en faire du charbon.

 

Cependant lorsque les Egyptiens se représentaient à côté d’autres peuples, ils se montraient en leur véritable couleur à savoir noir charbon ou noir marron, comme nous le montre la peinture trouvée dans la tombe de Ramsès III. Aussi, l’Egyptien présenté individuellement est généralement peint en couleur ocre.

 

Ce style de présentation était également attribué aux Soudanais, que l’on peut voir en couleur ocre ou couleur noir charbon.

 

Une autre raison solide pour laquelle on doit absolument posséder ce livre. Il s’agit des textes tirés du Livre des Portes.

 

 

Car on connaît le livre des morts, livre très ancien, les anciennes écritures des pyramides.

Un texte tiré du livre des portes en question montre Horus présentant les peuples connus de l’antiquité Egyptienne. Horus est suivi des Egyptiens, puis des peuples sémites, puis des nubiens et enfin des Indo-européens.

 

Kamayiti - Peut-on parler de hiérarchisation des races ?

 

Professeur ETILE - Il n’est nullement question de hiérarchisation des races ou autre chose de ce genre, mais plutôt l’alternance de couleurs se basant sur un point de vue purement esthétique.

En effet, dans ce document, le texte joue le rôle principal car il est écrit que Horus protège les Egyptiens et les Soudanais.

 

Les premiers pharaons du Soudan, les Shensouhor (les suivants d’Horus), ont pris pour dieu Horus, c’est pourquoi le tout premier pharaon roi dont on a la trace s’appelle Horus du Serek ; l’Horus du palais même. C’est montrer l’importance d’Horus, le faucon.

Alors quand Horus parle, il faut l’écouter et lui obéir, parce qu’il est le Dieu dynastique, le protecteur des pharaons ; Horus déclara que tous les nègres dans la vallée du Nil sont sous sa protection. Quant au Européens et aux Sémites, il faut frapper leur âme par le biais de Sekhmet qui martèle leur âme après la mort.

 

 

Kamayiti – Merci, Professeur, de nous avoir accordé du temps et surtout de nous avoir donné un avant goût de votre livre.

 

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