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Alors que le gouvernement de Idriss Déby a annoncé jeudi soir 14 février « avoir [retrouvé] vivant dans une prison militaire » l’un des trois chefs de file de l’opposition tchadienne, Lol Mahamat Choua, et qu’il ne donne aucune nouvelle des autres leaders enlevés, Oumar Mahamat Saleh et Ngarlejy Yorongar,

Alors que ce même gouvernement soutenu militairement et politiquement par la France déclare qu’il ne libérera pas l’opposant [retrouvé] avant une enquête pour « éclaircir » les circonstances de son arrestation,

Le président que Nicolas Sarkozy soutient sans faille à instauré ce vendredi l’état d’urgence dans tout le pays, soit juste le lendemain de la [découverte], en vie, d’un seul des opposants enlevés.

Le message de Monsieur Déby est on ne peut plus clair : ni aucun commentaire dans la presse, ni aucune forme d’opposition ne seront tolérés pendant une durée de 15 jours.

Les exactions seront menées « légalement » contre tous ceux qui oseront résister au régime dictatorial soutenu par Sakozy, Bush et associés. La presse n’aura donc pas le droit d’informer librement la population ni sur le sort des chefs de l’opposition non armée Oumar Mahamat Saleh et Ngarlejy Yorongar, ni sur le sort des autres personnes arrêtées et détenues arbitrairement.

Mais le silence des partis politiques en France illustre bien les réalités de la colonisation : La Gauche et la Droite française sont comme les deux mains du même corps : elles vont à la même bouche pour nourrir le même corps ; complémentaires, il n’y a aucune opposition entre elles ; quand l’une faiblit l’autre prend le relais, tout naturellement.

Les fils de deux des opposants enlevés au Tchad en ont fait l’amère expérience à Villeurbanne avec Ségolène Royal du PS qui dédicaçait un livre ce jeudi 14 février dans le cadre de élections municipales.

Témoignage/citation <<<

Je passe le premier et pendant qu’elle me signe mon (son) livre, je lui lance de go et à haute et intelligible voix « Mme Royal, nous sommes les enfants des leaders de l’opposition politique tchadienne enlevés par le régime d’Idriss Déby, qu’en pensez-vous ? ». Elle me regarde droit dans les yeux, ne sachant quoi répondre, levant les bras visiblement embarrassée.

Je repars à la charge « Nous sommes inquiet pour leurs vies, le gouvernement de Sarko ne veut pas nous entendre c’est pourquoi nous nous tournons vers vous ». A ce moment là, un membre de sa délégation me prie de patienter un peu plus loin le temps qu’elle finisse avec ses dédicaces. Je fais un bref compte rendu à Mohamed Saleh, tout découragé à ce moment-là d’avoir perdu mon temps pour rien. Puis vint le tour de Mohamed Saleh qui réussit à lui glisser un papier sur son père.

Vers la fin de la cérémonie, j’aperçois non loin de moi, Melle Najat Belkacem en compagnie du candidat à la mairie de Villeurbanne, Mr Brett ; je m’avance vers eux et repars sur la même diatribe. Ayant attiré leur attention et celle de l’ancienne candidate, je remets à Melle Belkacem le dossier complet : Mémorandum, lettre de Yorongar à Mr Sarkozy plus d’autres documents que m’avait remis Mohamed. Melle Bekacem me certifie qu’elle remettra le dossier à Mme Royale dans la voiture tandis que Mr Brett m’interroge sur la situation des enlevés et celle du pays. Je lui fais un bref aperçu car Ségolène doit rattraper son train. Mr Brett me demande, avant de s’éclipser, de reprendre contact avec lui. >>> fin de citation

Le piège tendu par la France aux rebelles en leur faisant croire que l’armée française n’interviendrait pas, les encourageant ainsi à parcourir sans trop de difficulté les centaines de kilomètres jusqu’à la capitale N’Djamena, alors même que la France livrait des armes à Déby via la Libye du colonel Kadhafi, le piège avait deux visées :

1- Préparer médiatiquement le retournement de Déby pour la grâce des six de l’Arche de Zoé. En venant à la rescousse de Déby « en dernière minute », la France trouvait une voie de sortie « médiatiquement acceptable pour Déby ». « vous m’avez sauvé, je vous dois bien cela ».

2- Vider l’Est du Tchad de toute résistance au déploiement de l’Eufor ; autrement dit donner à la France toute latitude dans la gestion des affaires militaires et géopolitiques dans l’Est du Tchad. Et en particulier dans le sort des 103 enfants victimes de l’Arche de Zoé qui sont scolarisés dans l’orphelinat à Abéché et de leurs parents que l’on va certainement essayer de faire taire ou manipuler.

Dans les couloirs du Tribunal de Créteil, des adeptes de l’Arche de Zoé affirmaient que les reportages montrés à la télévision mentaient pour accuser Éric Breteau, Émilie Lelouch et leurs adeptes ; Ils affirmaient qu’ils avaient d’autres images montrant le contraire, mais ils étaient incapables de les produire ou de préciser le contenu de ces images.

Les parents des 103 enfants sont désormais en danger ; la vérité sur leur histoire risque d’être travestie ; pire, cela peut coûter la vie à ceux d’entre eux qui résisteront face aux mensonges.

L’Arche de Zoé rôde encore dans ces manoeuvres militaires et géopolitiques.

Les enfants et leurs parents doivent être protégés de toutes ces opérations malpropres. Sous aucun prétexte, les enfants ne doivent être exfiltrés ; sous aucun prétexte, les parents ne doivent être enlevés ; Toute "nouvelle" vérité dédouanant les coupables ne saura être acceptée.

Le député Yorongar avait mis le doigt sur le puissant réseau constitué autour de l’Arche de Zoé. Cela lui a valu d’être enlevé.

Si les autorités françaises ne font aucune réelle pression auprès de leur ami Déby pour le libérer ou pour savoir s’il est encore en vie, c’est qu’ils sont d’accord avec ce dernier et son premier Ministre quand il déclare : même si c’était nous qui les avons pris, ils auront le sort qu’il mériteront "

Les familles des victimes assurent que selon des sources sûres, le jour où le Ministre français de la Défense, Hervé Morin, était à N’Djamena, le mercredi 5 février, les chefs de file de l’opposition arrêtés étaient présents et vivants, bien que fatigués, dans les sous-sol de la présidence dans le « palais rose ».

 

Gilbert Léonard

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