Le falicitateur désigné de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) pour le dialogue politique au Zimbabwe a exprimé son désarroi face au penchant du parti de l'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T), pour les puissances occidentales au mépris des dirigeants et des institutions africains, a rapporté vendredi le journal The Herald.
Mbeki a estimé que le parti de Tsvangirai avait utilisé un langage "insultant" dans sa critique des dirigeants de la SADC. Il a déclaré que le MDC-T doit "prendre ses responsabilités pour l'avenir du Zimbabwe, au lieu de voir sa mission comme un militant anti-Mugabe et de la ZANU-PF".
"Tout ce qu'il faut maintenant c'est que ces leaders doivent respecter leur parole. Ils doivent mettre en oeuvre l'accord qu'ils ont signé. A cet égard, le MDC-T n'a absolument pas besoin de se reférer à ses soutiens étrangers pour approbation, qui qu'ils soient, et aussi puissants qu'ils puissent paraître, y compris une partie ou toutes les formations sud-africaines," a affirmé Mbeki. quelque soit leur puissancefaire
Selon M. Mbeki, le camp Tsvangirai devrait réaliser que le Zimbabwe fait partie de la SADC et ses voisins aussi, l'Amérique du nord et l'Europe n'y figurent pas.
"De manière réaliste, le Zimbabwe ne partagera jamais ses frontières avec les pays de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du nord, qui ont particulièrement bénéficié de la migration des Zimbabwéens éduqués et bien formés vers le Nord."
L'ancien président sud-africain répondait à une lettre de Tendai Biti, secrétaire général du MDC-T de Morgan Tsvangirai, qui estimait que les résolutions du récent sommet de la SADC sur le Zimbabwe étaient "une nulité".
Un Sommet extraordinaire de la SADC tenu en Afrique du Sud au début du mois a adopté une résolution, demandant aux partis zimbabwéens de former immémdiatement un gouvernement inclusif avec la Zanu-PF et le MDC-T co-dirigeant le ministère litigieux de l'Intérieur, avant de réexaminer le problème dans un délai de six mois.
Dans sa lettre, Mbeki a aussi déploré la dénonciation publique des dirigeants de la SADC par le MDC-T.
"Parce que les dirigeants de notre région ont été en désaccord avec vous sur un certain sujet à l'ordre du jour du Sommet extraordinaire de la SADC, vous les avez dénoncés publiquement comme des lâches", a indiqué l'ancien président de l'Afrique du Sud.
"Ce pourrait être que, pour quelque raison que ce soit, vous considerez notre région et notre continent comme étant de peu d'importance pour l'avenir du Zimbabwe, croyant que les autres plus éloignés, en Europe de l'Ouest ou en Amérique du nord, sont d'une plus grande importance," a-t-il affirmé.
"Nous le trouverons tout étrange et insultant que parce que nous sommes en désaccord avec vous sur une petite question, vous choisissez de nous présenter d'une façon très choquante sur le plan de la culture africaine, et par conséquent, notre sens de la dignité en tant qu'Africains, par dessus nos frontières (...) Une telle façon d'agir pourrait vous valoir des grands titres dans les médias. Toutefois, je vous assure qu'elle ne ferra rien pour résoudre le problème du Zimbabwe."
Ces commentaires ont poussé Tsvangirai à exiger la démission de Mbeki comme médiateur.
Dans une déclaration publiée au moment où Mbeki présidait les négociations en Afrique du Sud pour discuter de l'ammendement de la constitution numéro 19 devant donner un caractère légal au gouvernement inclusif, le leader du MDC-T reproche à Mbeki de ne pas comprendre "combien le problème au Zimbabwe est aussi desespéré" et que "les solutions qu'il propose sont si négligeables". .
Mbeki a aussi indiqué à Tsvangirai qu'en autorisant les Zimbabwéens à vivre dans leurs pays, "dans un esprit de solidarité ", les Etats voisins n'ont pas fait preuve de lâcheté.
A l'actuelle serie de négociations, la Zanu-PF et le MDC-T de l'opposition sont en désaccord au sujet de la portée des négociations.
Les négociateurs de la Zanu-PF ont insisté pour discuter juste de l'amendement de la constitution afin de faciliter la mise en oeuvre de l'accord de partage du pouvoir tel que recommandé par la SADC.
Toutefois la faction de Tsvangirai, selon des sources, aurait mis la pression pour l'inclusion d'un bien plus grand nombre de questions, entre autres, la repartition des ministères, la désignation des gouverneurs de provinces, des secrétaires permanents et des ambassadeurs et la composition et la fonction du Conseil de sécurité nationale.
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