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Après 41 années passées à la tête du Gabon, Omar Bongo est mort lundi 8 juin à 14 heures, à 73 ans, des suites d’un cancer. Après avoir suspendu ses pouvoirs à Libreville le 6 mai, le plus ancien chef d’État africain a été admis dans une clinique de Barcelone.

Nicolas Sarkozy a été immédiatement informé de son décès.

Omar Bongo, petite taille, moustache et regard souvent dissimulé par des lunettes noires : il était le doyen des chefs d’Etat africains. 73 ans, et plus de 41 années passées à la tête du Gabon. Respecté pour sa sagesse et ses médiations mais à l’aura ternie par des critiques sur sa gestion, ses liens ambigus avec la France ou des accusations de corruption.

 

 

Considéré comme un "sage" en Afrique, il a souvent servi de médiateur ou d'intermédiaire dans de nombreuses crises et notamment en Centrafrique, au Tchad ou au Congo.

Omar Bongo aura été, tout au long de la Ve République française, l’un des principaux relais de la "Françafrique" où s’entremêlent raison d’Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes.

Bongo, qui a entamé sa carrière politique au ministère des Affaires étrangères en 1960 après des études à Brazzaville du temps de la présence française, a fait partie du cabinet de Léon Mba avant d'être choisi comme son dauphin. Né le 30 décembre 1935 dans une famille de paysans du pays batéké, dans le sud-est du pays, Albert-Bernard Bongo - il deviendra El-Hadj Omar Bongo après sa conversion à l'islam en 1973, puis ajoutera Ondimba, le nom de son père, à son patronyme en 2003 - devient chef de cabinet du premier président du Gabon, Léon Mba à l'âge de 27 ans, en 1962.

Cinq ans plus tard, il accède à la présidence à la mort de Léon Mba.

En 1968, Bongo a créé le PDG, qui restera pendant 22 ans le parti unique, avant de céder aux pressions françaises en faveur d'un multipartisme qui reste largement de façade. Il ne s'ouvre au multipartisme qu'en 1990, mais réussit à remporter toutes les élections depuis, face à une opposition qu'il parvient à diviser ou rallier à sa cause.

Son épouse, Edith Lucie Bongo Ondimba, fille du président de la République du Congo, Sassou Nguesso, est décédée le 14 mars dernier à l'âge de 45 ans, des suites d’une longue maladie, à Rabat, au Maroc.

Après 41 ans de pouvoir sans partage, la succession de ce dinosaure s'annonce d'autant plus difficile que le président n'a jamais désigné de successeur.

Selon la Constitution gabonaise, le président du Sénat, actuellement Mme Rose Francine Rogombé, doit assurer la transition jusqu'à un scrutin à programmer au plus tard 45 jours après le constat de la vacance du pouvoir.

La situation économique et sociale gabonaise est mauvaise. Jadis considéré comme un petit eldorado pétrolier africain, le pays, exportateur de matières premières et importateur de biens manufacturés, est touché de plein fouet par la crise, victime de longues années d'une gestion sans diversification de l'économie, et gangrené par la corruption.

Les mouvements de grève dans la fonction publique se sont multipliés ces derniers mois. Et selon les experts, le risque d'explosion sociale existe. Toutefois le pouvoir cherche visiblement à le réduire : l'armée s'est montrée très présente dans les "matitis" (quartiers populaires) à Libreville depuis plusieurs semaines.

Sur le plan ethnique, le Gabon est composé d'une constellation de petites ethnies dont la plus importante de celle des Fangs (40%). Le président Bongo avait réussi à instaurer un savant équilibre des pouvoirs entre ces ethnies, et sa mort risque de changer la donne. Mais selon les experts, des violences ethniques sont peu probables.

 

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