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Le Président vénézuélien Hugo Chavez a classé l'objectif de la plus grande compagnie pétrolière du monde, ExxonMobil, de geler les actif de la compagnie pétrolière d'État du Venezuela (PDVSA), comme faisant partie d'une «guerre économique» et une campagne de déstabilisation appuyée par le gouvernement des États-Unis contre son gouvernement et le peuple du Venezuela. Chavez a juré que le gouvernement vénézuélien ne serait pas intimidé.

 

«Ils ne nous voleront plus jamais, ces bandits d'ExxonMobil. Ils sont des bandits impérialistes, des criminels économiques, des corrupteurs de gouvernements, des renverseurs de gouvernements qui ont appuyé l'invasion et le bombardement de l'Irak ; ils continuent d'appuyer le génocide en Irak», a-t-il dit lors de son émission de télévision hebdomadaire Alo Presidente.

La semaine dernière, Exxon a déclaré avoir obtenu des injonctions au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et les Antilles hollandaises afin de geler des avoirs de PDVSA d'une valeur de 12 milliards $ dans un litige sur la compensation pour une mise de fond de 41,7 % (valant 750 M $) dans le projet d'exploration Cerro Negro dans le champs pétrolifère de l'Orénoque. Le projet a été nationalisé par le gouvernement vénézuélien en mai l'année dernière dans un plan pour gagner une participation majoritaire dans les entreprises commune de production pétrolière. D'autres compagnies pétrolières importantes incluant l'américaine Chevron Corp., la française Total, la britannique BP PLC et la norvégienne Statoil ont négocié des ententes avec le Venezuela afin de rester partenaire minoritaire dans les projets pétrolifères de l'Orénoque.

Cependant, ConocoPhillips et ExxonMobile ont rejeté les conditions modifiées et ont mené des pourparlers de compensation avec PDVSA. Un porte-parole de ConocoPhillips a dit qu'ils recherchent une «résolution amicale » avec le gouvernement vénézuélien. ExxonMobile a rejeté une compensation initiale offerte par le gouvernement vénézuélien et cherche un arbitrage. Une autre injonction déposée par ExxonMobile à une cour de New York en janvier s'est soldée par un gel de 315 millions $ de fonds détenus par la compagnie pétrolière vénézuélienne. Toutefois, toutes les ordonnances des cours peuvent être amenées en appel et le gouvernement vénézuélien est prêt à contester les injonctions à New York et Londres respectivement les 13 et 22 février.

Chavez a prévenu que si les injonctions ne sont par retirées, le Venezuela suspendrait les expéditions de pétrole aux États-Unis. «Si vous gelez nos actifs, si vous réussissez à les geler, si vous nous causez des dommages, alors nous vous ferons mal. Savez-cous comment ? Nous n'allons pas expédier de pétrole aux États-Unis», a-t-il dit. Le Venezuela est le quatrième fournisseur de pétroles des États-Unis après le Canada, l'Arabie Saoudite et le Mexique. Selon les dernières données du Département américain de l'énergie, le Venezuela comptait pour 12 % des importations de pétrole brut en novembre, fournissant quotidiennement quelques 1,23 millions de barils.

«Prenez note Monsieur Bush, Monsieur Danger. Si la guerre économique se poursuit contre le Venezuela, le prix du pétrole atteindre 200 $. Le Venezuela prendra la guerre économique dans ses mains et plus d'un pays sont enclins à nous joindre», a-t-il ajoute.

Le Président du Nicaragua, Daniel Ortega, a appuyé la position de Chavez, disant que le geste d'Exxon en conjonction avec les récents commentaires de John Michael McConnell, directeur des services de renseignement américain, attaquant le Venezuela démontrent «une offensive impérialiste contre le Venezuela». «Ce que je veux dire au Président Chavez et au peuple vénézuélien est qu'ils peuvent compter sur l'appui et la solidarité inconditionnelles du peuple nicaraguayen», a ajouté Ortega.

PDVSA, qui compte pour quelque 90 % des exportations du Venezuela et la moitié des revenues fédéraux de taxes, a été au centre de la politique de distribution de la richesse du gouvernement Chavez de financement extrêmement populaire des programmes sociaux qui fournissent l'éducation et les soins de santé gratuits aux pauvres. En 2006, le gouvernement a investi plus de 13 milliards dans ces programmes. L'opposition des secteurs principalement riches du Venezuela, hostiles à la nationalisation de Chavez et aux politiques de distributions des richesses, a blâmé le gouvernement pour les injonctions d'Exxon, argumentant que le projet pétrolier « n'aurait jamais dû avoir été nationalisé en premier lieu».

Cependant, Chavez a rappelé que la fermeture durant deux mois de l'industrie pétrolière, orchestrée par l'opposition dans une tentative de le démettre du gouvernement en 2002-2003, a causé des dommages à l'économie pour une valeur estimée à 10 milliards $. Il a dit qu'il y a quelques vénézuéliens qui veulent détruire PDVSA.

De façon similaire, l'ambassadeur du Venezuela à Londres, Samuel Moncada, a aussi critiqué la «conduite anti-nationale de quelques vénézuéliens», tout spécialement les propriétaires et employés de la station de télévision privée Globovision «qui ont démontré leur appui ouvert et inconditionnel» aux attaques d'ExxonMobile contre les intérêts vénézuéliens.

Faisant contraste, les actions d'ExxonMobile ont mis en colère plusieurs vénézuéliens parmi les plus pauvres qui voient le geste comme une attaque contre la souveraineté du Venezuela et qui ont organisé des manifestation partout au pays. Les travailleurs du pétrole dans le projet Cerro Negro (renommé Petromonagas) ont rejeté les actions judiciaires totalement inacceptables d'ExxonMobil. Le dirigeant syndical Luis Carvajal a dit: «Cette transnationale a exploité notre richesse, a exploité nos travailleurs et a violé nos droits. Tous les travailleurs dans la région pétrolifère de l'Orénoque appuient la nationalisation».

Le congrès de fondation du nouveau Parti socialiste unifié du Venezuela a adopté une résolution lançant l'appel à des manifestations contre ExxonMobil ce jeudi à Caracas et Maracaibo dans l'État de Zulia riche en pétrole

 

 

Source : ligue haïtienne anti-impérialiste


 

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